Les bonheurs de Sophie (grâce à Martine aussi)
Aux jeunes espoirs (de la chanson française)

Le jeu du Une erreur

Aujourd'hui, plus tôt dans la journée, Bastille

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Alors je me réjouissais d'aller voir et écouter ce "Mathis der Maler" dont les amis avaient écrit plutôt grand bien.

Et je n'ai pas été déçue même si j'eusse probablement préféré un Mathis plus flamboyant que le bon Matthias Goerne, mais qui hélas manquait de ce petit quelque chose qui fait qu'un chanteur est inoubliable.

Et que je ne suis pas persuadée que la présence d'officiers nazi (1) ait ajouté quoi que ce soit à une mise en scène par ailleurs réussie. Le conflit catholiques / Luthériens du livret suffisait bien.

Les moments où le retable d'Issenheim est mis en scène sous nos yeux me resteront je le sais. Ainsi que certains chœurs remarquables.

Pour le reste, je ne sais.

De retour à la maison pourvue de la seule envie d'un peu manger et me coucher, j'ai néanmoins voulu combler quelques lacunes dans mon attention (2). Sous le titre du mini-programme que les placeuses nous distribuent, et avant que l'argument du spectacle ne soit détaillé, deux lignes :

"Une erreur s'est glissée dans l'argument du programme de spectacle. Veuillez nous en excuser."

À l'Opéra Bastille, ils viennent d'inventer un jeu. Celui des Une erreur. À vous ensuite de la trouver. Quel sens du suspens !

[photo : Je n'invente rien]

(1)Suis d'ailleurs incapable d'applaudir quelqu'un vêtu ainsi, même en sachant fort bien qu'il ne s'agit que d'un costume de scène et même si le chanteur qui l'endossait dans son rôle fut vocalement parfait. C'est idiot, oui, je sais. Mais voilà, je reste bloquée. La génération de mes parents a trop fort enduré - quel que soit le côté de ces frontières d'Europe où elle était née -.

(2) Pour ma plus grande honte, je me suis endormie profondément lors de la dernière scène. Le spectacle n'est pas en cause, c'est moi. Mathis alors prépare ses affaires pour un grand départ dont je n'ai pas compris s'il s'agissait de mort ou d'une vie retirée. Il replie le matelas de son lit monacal, y pose une chaise, un chevalet, accroche aux montants métalliques un drapeau, suspend son manteau. Je suppose que quelque chose dans mon cerveau de fatigue a établi le lien lit = dormir et hop c'était fait. L'honneur semble sauf, je n'ai pas ronflé.

PS : Ça fait deux programmes que j'achète et qui puent ; au point de donner envie de les refermer plutôt que de les consulter. Je préférais de loin l'ancien papier mat et les images moins clinquantes qui accompagnaient les textes des saisons d'avant.

Comment se fait-il que certains livres ou magazines neufs sentent mauvais ?

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