Plus tôt, aujourd'hui
En sortant de "Rachel, Monique" de Sophie Calle au Palais de Tokyo, auquel j'ai pu aller in extremis grâce à Martine Sonnet qui en a parlé chez elle juste à temps - dernier jour demain -, j'ai eu la chance de pouvoir prendre une série de photos magiques ; la première peut-être depuis la fin de mon Olympus.
Dans le métro, ligne 9, un violoniste virtuose qui a accompagné mon retour après avoir fait le bonheur de l'aller. Je lui ai (brièvement) parlé mais sans parvenir à savoir qui il est. Il fut réconfortant de constater qu'un petit nombre, mais néanmoins, de voyageurs le remarquait. Ils venaient lui offrir de l'argent alors qu'eux-mêmes descendaient et avant même que le musicien ne passe demander. D'ailleurs en fait il ne passait pas, pas vraiment, une simple esquisse, pas insister, quelques pas et se raviser. Nous avions sans doute déjà donné assez.
Je crains pour lui nos lois scélérates. Puisse prochainement un nouveau président faire qu'elles perdent au moins leur efficacité.
Un livre de Carlo Lucarelli, en italien, que je cherchais.
Quelques mots échangés avec mon meilleur ami qui li(sai)t (enfin) Fred Vargas - là, je crois, Joël que tu as une concurrence directe dans la série, j'écoute tes suggestions quand vient le bon moment, pour Fred V. ça doit faire 15 ans -.
Un message de Tatiana.
De belles retrouvailles hier soir, de belles retrouvailles et puis la rue Daguerre (1).
Des pensées pour Wytejczk, en lien avec l'œuvre d'art vue. Un peu comme s'il n'avait pas totalement disparu et que Sophie, La Reine Sophie, conservait notre mémoire commune. Je sais qu'ils se connaissent et qu'un jour, peu après sa volatilisation (mais de ma vie seulement, et qu'il était encore en fait à Paris) il a travaillé pour elle, lui a alors (un peu) menti. Les lecteurs avertis auront reconnu qu'un peu d'Oulipo traînait par ici (2).
Une grande, une immense, une profonde fatigue : je travaille trop et le froid me fouaille.
Et toujours les deux chagrins, ainsi qu'une forme d'amnésie. Elle est (une de) leur(s) conséquence(s).
S'il fallait mettre dans mon cercueil, la photo "de l'homme de ma vie, [...], de mes maris et de quelques amants", il n'y en aurait pas des mille et des cents.
Si je meurs aujourd'hui, je mourrai sans (plus) savoir.
N'empêche,
un beau samedi d'automne à Paris, un peu seule mais pas tant.
[photo : sur le parvi d'en bas du Palais de Tokyo, un lieu que je trouve beau]
(1)cf. Samantdi, qui connaît se débrouillera, discrétion oblige.
(2) regret d'avoir raté la soirée "50 ans", mais le devoir m'appelait. Je manque en ce moment beaucoup de bons moments par manque d'ubiquité (mercredi, jeudi, hier, et ce soir deux fois ...).