Oh why oh why can't I ?
One day in a life - face A -

L'oubli

Ligne 2 un matin, en direction des gares


Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sentent bon le sable chaud, et ils montent dans la rame cheveux mêchés et sacs à dos. De ces sacs non pas de baroudeurs, mais de qui tient à voyager en sac, le bagage à roulettes, c'est fait pour les vieux.
Ils sont silencieux, tranquilles, en mode un train à prendre mais on a le temps.

Le plus artistement (dé)coiffé porte soudain la main droite sur l'une des poches de son pantalon, lui aussi de type Au-bout-du-monde-l'exploration et émet ce seul son :

- Oups.


Alors ils se regardent et vite ils redescendent à l'instant même où les portes sonnaient.


Pas un mot échangé, seulement la hâte d'aller, au plus vite, rechercher l'objet (un portefeuille ? un téléphone ? un document d'identité ? rien de ça mais qui comptait ?) oublié.

Commentaires