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Rencontre au moment précis

Ce matin, dans Paris, non loin du Luxembourg

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Stéphanot était vénère de l'attente chez le coiffeur et d'avoir eu droit à peu de délicatesse, pour ma part j'étais encore triste de ma journée paillasson et pauvre fête de la musique. Depuis plusieurs années semble rompu l'enchantement qui faisait de cette soirée un bon moment de l'année.

Pourtant Roselyne B. avait tout fait dès le matin pour m'égayer, ôtant de sa marionnette des guignols (s'ils existent encore), l'herbe sous le pied de la parodie. Je ne peux pas croire que toute cette affaire soit autre chose qu'un vaste sketch et qu'ils viendront saluer main dans la main et rigolards tous ensemble à la fin.

Parce que sinon, si le ridicule tuait, quelle hécatombe !

Nous passons par inadvertance devant la librairie du Québec, et je repère immédiatement ce petit livre de Dany Laferrière. J'aime le bonhomme, du moins tel qu'il est en homme à qui l'âge a fait du bien, et tel du peu que j'en sais pour l'avoir croisé aux Étonnants voyageurs, sachant quand il le faut amuser une audience mais également parler d'écriture et avec sensibilité de sentiments. J'aime la part que j'ai lue de ce qu'il écrit. Dont L'énigme du retour qui fait partie de mes livres de chevet du moment.

Malgré la réticence de l'adolescent, qui a tenté de me faire croire que la boutique était fermée (et comme il est bon comédien et moi une grosse naïve, j'ai failli marcher), et une cliente compliquée qui me précédait pendant qu'il s'impatientait (1), j'ai acheté le livre.

L'ai ouvert comme pour feuilleter dans le métro du retour.

Suis tombée dedans. Ne l'ai plus quitté (2). Ni lui moi.

Il y est bien sûr question de tremblement de terre, et d'Haïti. Mais pas seulement. D'écriture, aussi. En filigrane. J'en oublie mes petites peines d'occidentale écornée.

Merci à lui d'être le grand frère qui replace le monde et les choses à l'endroit, même si "tout bouge autour [...]".

Je me demande si Paris ou Bruxelles par temps de tremblement (de terre) ferait aussi un bruit de train.

Et ne tiens pas à connaître la réponse.

[photo : la vitrine prise alors que je croyais la librairie fermée]


(1) Mais voyant que ça durait elle a elle-même proposer de me laisser passer.

(2) Sauf pour quelques nécessités organiques comme manger, puis pour répondre à un ou deux messages, tenter d'éclaircir une sombre histoire de gaz des villes, et écrire ce billet.




La fête du paillasson

Ce lundi, plutôt en soirée

note : Je suis très consciente que tout ce qui suit, ce sont des soucis de riches, dans un monde occidental, certes en décomposition mais où nous avons un toit, à manger, pas de guerre directe et des soins médicaux.


C'était la fête de la musique, d'accord, oui. Mais pour partie ce fut aussi ma fête comme on dit. J'ignore ce que j'avais fait au monde, mais les bien-aimés semblaient s'être passé le mot pour me traiter en paillasson.

Il y eut celui qui après avoir décliné mon aide au moins pour partie dans le gros travail, les gros travaux qui l'occupent ces jours-ci, est parti dans un éloge dithyrambique de celle dont il a accepté le secours (1) (2). Au point que je me suis sérieusement demandée si ce n'était pas là une façon de me congédier. Des échanges ultérieurs sur un tout autre sujet, m'ont laissé croire que non. Et qu'il ne s'était sans doute absolument pas rendu compte de combien un rejet non motivé suivi d'une laudation exagérée (3) de quelqu'un d'accepté pouvait peiner.

Il y eut l'ami qui m'avait proposé le concert d'un groupe que nous aimons (et pour cause), j'avais prévenu de mon arrivée tardive pour cause d'engagement de mon côté (ma chorale à l'autre bout de Paris, elle aussi participait), j'ai filé du plus vite que j'ai pu pour le rejoindre. Dans le métro échange de textos. Et puis à l'instant où je sortais enfin à la bonne station, un mot de lui, Je suis reparti, rentré me coucher. D'accord il était sans doute fatigué, j'arrivais tard, il n'était peut-être pas seul, il avait le lendemain et les jours suivants quelques grosses journées. D'accord aussi, qu'il soit présent ou non, je me régale ces gars-là à les écouter jouer (4).

D'accord enfin, une fois chez lui, peut-être pendant que qui l'accompagnait et avait souhaité rentrer vaquait à autre chose, il m'a rappelée et dans les interstices des bruits de concerts des différents cafés de la rue, nous avons pu nous parler. Mais, fatiguée, je n'aurais peut-être pas fait toute cette course sous la ville si j'avais su qu'on ne se croiserait même pas. C'est valoir peu de chose que moins qu'un quart d'heure de sommeil gagné.

S'il n'y avait pas eu le message maladroit de qui précédait, et que mon ami musicien ignorait, j'aurais pris les choses à la légère, et même trouvé ça normal. Mais j'avais besoin de réconfort. Au lieu de ça j'encaissais une nouvelle confirmation que pour chacun d'entre eux, j'étais celle de trop.

Il y eut enfin plus tard, celui qui me voyant défaite et désemparée (5), au lieu par un accès d'intelligence de se montrer réconfortant et peut-être ramasser et mon moral et la mise, tenta de me transmettre le poids de la potentialité du suicide d'une (de ses ?) femme(s) parallèle(s) dont j'ignorais en ce temps-là l'existence et qu'à une lointaine époque sembla-t-il, il quitta pour moi (ou plutôt : il ne me quitta pas pour elle, ce qui l'aurait désespérée ?). Le fin du fin d'être de trop : avoir peut-être tué quelqu'un de totalement inconnu par procuration.

Ce dernier coup porté eut au moins le mérite de me permettre de sombrer dans le sommeil en écrivant dans ma tête l'esquisse du polar ultime d'un crime si parfait. Mais les 3 cumulés m'avaient un instant tentée d'ouvrir la fenêtre et de sauter.

Je n'en veux à aucun d'eux en particulier, les deux premiers n'ont sans doute rien à se reprocher, ils ne pouvaient pas deviner les nuages cumulés et que tout ça réveillerait cruellement les interrogations que posait déjà la disparition de  Wytejczk : en quoi suis-je de trop ? Et pourquoi ? Et comment sortir de là ? Que puis-je changer pour cesser de peser à ceux qui, un temps, semblent m'aimer ?


(1) Alors qu'a priori elle n'était pas là pour ça. Y aurait-il autre chose à comprendre ?

(2) C'eût été différent si après que j'ai aussi aidé, il m'avait confié que vraiment son secours à elle était plus efficace. Je ne prétends pas être un animal de toutes compétitions, d'autant que j'ai trop d'âge et pas assez de beauté. Mais c'était le fait de ne m'avoir laissé aucune chance de prouver que j'avais peut-être dans le dispositif d'urgence un peu aussi ma place.

(3) Signe astral inclus (?!). Je ne veux pas dire que les compliments n'étaient pas mérités mais forcément celui-là si. Juger quelqu'un sur quand et où il est né, n'est ni plus ni moins qu'une forme de racisme déguisé.

(4) sauf que comme décidément ce jour c'était ma fête, je suis arrivée ... à la pause et que semble-t-il il n'y eût plus le même élan après, ce que n'arrangea pas la participation sympathique mais hasardeuse de quelques éléments extérieurs dont à part un violon, la plupart n'avaient pas le niveau de l'ensemble.

(5) d'autres petites choses toutes défavorables étaient venues s'agglutiner tout au long de la journée.


Irréductible gaulois

Ce matin dans Clichy, un peu avant 9 heures

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Comme dans longtemps, on ne se souviendra (moi la première) pas de pourquoi la vue de ce drapeau ce matin-là m'avait fait sourire, désabusée.

Résumé :

il y avait en ce temps-là une coupe du monde de football, dans laquelle l'équipe de France non seulement avait fort mal joué mais s'illustrait par son jeu théâtral en dehors des terrains.

Tout le monde, y compris ceux que le foot indifférait, ne parlait plus que de ça. Deux exemples dans les médias officiels parmi une flopée et un internet citoyen déchaîné.

Les bleus refusent de s'entraîner, un dirigeant démissionne

La presse française pilonne les bleus.

On aurait pu en rire. On l'a d'ailleurs un peu fait. Ce cirque hélas coûtait cher au pays sur fond de crise économique aggravée, dont le plus grand nombre souffrait.

Pendant ce temps, certains ministres tentaient de profiter de ce bruit de fond plus efficace que celui des vuvuzelas africains pour laisser inaperçus des scandales politico-financiers qui les concernaient. Ou se présenter en victimes.

Ou étouffer la portée de révélations qui en démocratie auraient dû entraîner la démission des politiciens impliqués. Celle-ci hélas n'existait que dans quelques traits d'esprit bien sentis.

Quant aux éléments de solidarité sociale dûment arrachés par nos grands et arrière-grands parents (voire même un peu avant) et qui avaient été respectés jusque-là, malgré les politiques dites libérales successives menées par tous les gouvernements depuis 1983, ils tombaient les uns après les autres. Ainsi la retraite, qui reculait en diminuant.

On ignore à ce jour ce qui valut aux congés payés d'être alors encore préservés. Ça manquait probablement de canicule-prétexte ; l'amorce de l'été en 2010 ressemblait à un mars frisquet, fors quelques jours merveilleux autour de la Pentecôte dont beaucoup ne pouvaient déjà plus profiter.

Ai-je bien récapitulé ?

[photo : sans trucage et en vrai, rue Martre à 8 h 48]

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La vocation du voiturier

Vendredi soir, quartier Montparnasse

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Comme souvent par ces temps, me voilà seule sur le chemin du retour, dans l'un ou l'autre quartier de Paris, à la tombée de la nuit.

La soirée une fois de plus a été délectable, le moment (presque) heureux.

Vient hélas l'heure où chacun retrouve sa chacune, où les invités officiels s'envolent vers la suite des officialités. Je n'appartiens à rien ni à personne, c'est donc pour moi celle de s'éclipser.

Je tente de savourer cette part de liberté.

Difficile, quand quelqu'un il y a peu nous a fait rêver et croire qu'on comptait.

Plus encore quand on s'inquiète pour lui, malgré qu'il faudrait l'oublier.

Je laisse alors la ville me porter. Cette force, cette énergie nerveuse et parfois violente que possède Paris mais qui pour moi est un appui.


Sur le boulevard, en traversant, un couple me dépasse, véhément :

- Mais puisque je te dis que les voituriers c'est sur leur sous qu'ils paient les prunes !

- Mais bien sûr que non !

Et ils s'envolent vers insultes et dispute magistrale sur ce simple sujet qui ne m'avait jamais effleuré : que font donc des voitures les voituriers et qui paie en cas d'ennui.

À défaut d'être amoureuse heureuse je suis souvent "en transports" sans véhicule à confier, et fréquente assez peu les établissements de standing. Ce qui fait deux bonnes raisons d'ignorer la question jusqu'à son existence même.

Je crois que je supposais qu'ils menaient les véhicules vers un parking privé dûment réservé.

À la violence de leur écharpage je comprends qu'ils n'attendaient qu'un hameçon pour amorcer la colère et leurs comptes à régler. Au moins quelque chose qui par le vide m'est épargné.

Presque à leurs pieds, blotti dans une cabine téléphonique qu'il squatte depuis quelque temps déjà avec fourbi et sac de couchage, je l'ai déjà vu là plusieurs fois, un homme les regarde comme s'il cherchait à comprendre leur étonnante querelle. De sa difficile survie, qu'il ait ou non saisi, il doit les trouver stupides et ridicules. Je tente un regard sur le mode Hé oui, ils sont comme ça ! mais le réfugié, apeuré, détourne le sien. J'aurais mieux fait de me taire, sans doute qu'il supposait qu'à ras de terre on ne le voyait pas ou qu'il vient d'un pays où les femmes s'effacent.

Plus loin des italiens grégaires cherchent à s'accorder sur le restaurant à choisir, inconscients semble-t-il que c'est surtout la place libre et leur nombre qui décidera.

Des Apprentis Orphelins d'Auteuil font la manche devant le Monoprix, mais ils ne me voient pas. Cette transparence ne m'étonne guère.

J'hésite à faire halte en terrasse d'un café. Le moindre demi est si cher. Et puis seule, ça ne m'amuse pas.
Je rejoins alors ma vieille ligne 13 par l'entrée qu'il fallait. Vivre depuis longtemps dans la même cité (1) présente comme ça quelques fins réconforts.


[photo : Reid Hall, le jardin]

(1) beau billet sur ce thème chez La Vita Nuda


La curiosité

hier fin d'après-midi, square René Viviani

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C'est sans doute l'appétit d'entendre (de voir ?) de ce spectateur qui m'aura fait m'approcher et découvrir, estomaquée que l'un de ceux qui à l'intérieur causait n'était autre que l'auteur de livres dont j'avais parlé si peu de temps plus tôt à quelqu'un que j'aime et voulais consoler (1).

À la réflexion, peut-être que cette image ne déparerait pas dans la collection #instantsvolés de Marie Dinkle sur son Inconnu du métro, dont je n'hésite plus à faire la réclame à présent qu'il est médiatisé.

(1) cf. billet qui précédait


[photo : in situ sans trucage]

Sur le square René Viviani, quelques infos ici.



Tour de magie autogène

En fin d'après-midi presque au pied de Notre Dame de Paris

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C'était une discussion mardi soir par messagerie sur un bouquin ou plutôt un auteur, j'avais trouvé pas mal, il détestait, j'avais conclu cherchant un exemple de détendant mais d'incontestable qualité :


- Bon, je te lis un Sally Lockhart à la place.

C'était un rendez-vous de soin, vendredi après-midi - je vais mieux, bien mieux qu'il y a 4 ans, mais certaines séquelles de ma première mort perdurent et qu'il faut surveiller -, je sors de là un peu flottante, pense me (re)poser un instant dans le square voisin, il y a une tente, c'est un festival littéraire m'indique-t-on, et je me souviens soudain d'avoir assisté à l'une de ses éditions précédentes il y a deux ans (merci encore, Siri du bien fou fait ce jour-là).

Je me faufile en fond de chapiteau, deux des invités disent des choses particulièrement pertinentes, mais, mais oui, celui à gauche, là, c'est bien lui,

Philip Pullman, l'auteur des Sally ; qu'on ne voit pas exactement tous les jours à Paris.

Du coup je ne flottais plus, j'étais en vrai en 2010 et ravie de ce joli tour de magie. Je me fais souvent des blagues à moi-même, mais des fantaisies de cet ordre et à ce point, c'est inédit.

Là où j'ai un peu honte c'est quand, lors de la séance de dédicaces ultérieure à laquelle je n'ai pas su résister par besoin d'avoir une preuve concrète de n'avoir pas rêvé, il m'a saluée du traditionnel Thanks for coming, et qui était en l'occurrence totalement usurpé. Mais il eût été de la plus ultime gougnafrerie de lui confesser que c'était le petit Potter en moi qui s'était réveillé et nous avait ainsi réunis.

[photo : in situ]

PS : Peut-être que le fait d'avoir pu admirer André Pierdel mardi soir au Méliès n'y est pas pour rien ? La magie pourrait donc s'acquérir par capillarité ?

PS' : De qui vais-je pouvoir parler et à qui la semaine prochaine afin de le faire à Paris se matérialiser ?




Le sort glorieux du Amen Beat

Grâce à Bladsurb et quelques autres qui ont transmis, voici quelque chose qui intéressera les musiciens mais pas seulement eux :

il y est question de ce qu'on crée et qu'on transmet et que d'autres intègrent, et de la circulation de tout. Ce sont des sujets sur lesquels j'ai du mal à éprouver une opinion, coincée que je suis entre un sens d'avoir bien fait son boulot s'il est jugé par d'autres digne d'intérêt et repris en étant élevé d'un cran, et des fins de mois qu'il faut assurer.

Je sais en revanche que je n'aimerais pas retrouver mes mots dans une publicité.

Il est aussi question de ce qui fait que quelque chose "prend" ou non.

Si vous préférez des explications en français, celles d'ici sont très bien : article sur vibrationmusic.com

Mémoire aléatoire

Jeudi matin, sur l'internet


C'est amusant ce bac en France, qui semble passionner les foules comme ces vieux jeux télé d'un temps où par manque de chaînes tout le monde regardait.

Sur les réseaux sociaux ce matin, les commentaires bruissaient et d'un coup les souvenirs. Qui se rappelait d'avoir cartonné, qui de s'être panné, qui d'avoir moyenné, de la philo on est passé aux maths, tout le monde semblait précis. Mon flou personnel - ça s'était bien passé, mais encore ? - m'a soudain semblé anormal, encore une bizarrerie qui m'échet.

Heureusement certains amis se sont empressés de se joindre à moi pour confirmer qu'eux non plus ne se souvenaient pas, ou se souvenaient peu. Je me suis trouvée rassurée sur l'état moyen de ma mémoire.

Ce qui n'a pas duré.

Juste après, en préparant mes réflexions sur l'archivage, sujet de l'après-midi, j'ai trouvé sur un site dont c'est la vocation (et dont j'ignore bien pourquoi diable ils ont sauvegardé ceci, les copies semblent ponctuelles, qui donc les commande ?), un pseudo-poème (1) écrit il y a deux ans, soit quelques mois avant une rencontre décisive, et qui m'auto-recommandait de me méfier d'un amour possible, avec une initiale dont je ne sais fichtre plus qui elle peut évoquer. Je ne sais que trop bien qu'il ne s'est hélas rien passé, il devait s'agir de quelqu'un à qui je semblais plaire et qui ne me déplaisait pas, guère plus qu'une vague potentialité dont seule le web conserve une trace que mon cerveau, depuis bien mieux occupé, n'a pas imprimée. 

Perplexité.

À l'instant où j'écris ce billet, j'ignore s'il est bon ou non, que ces mots aient été sauvegardés.


(1) La poésie, la vraie, c'est tout autre chose


Dans la série mieux vaut tard que jamais

Demain, jeudi 17 juin à 14 h 30 au Petit Auditorium de la BNF

Entrée libre


Toujours aussi désordonnée dans une vie joyeusement rock'n'roll (mais sans sexe ni drogue, hélas), il faut que j'attende la veille au soir et de m'apercevoir à l'apéritif qu'à des amis pourtant proches je n'en avais pas même parlé, pour songer à annoncer que je participerai à une après-midi d'étude sur la mémoire du web.

J'y serai en excellente compagnie :

- Philippe Lejeune, entre bien d'autres présences, activités et travaux, co-auteur avec Catherine Bogaert du magnifique ouvrage "Un journal à soi, histoire d'une pratique", qui m'avait passionnée quand j'avais pu me le procurer ;
- Christine Genin (BnF, département Littérature et Art) qui tient également le blog Lignes de fuites
;
- Bernard Massip (Association pour l’autobiographie)
;
- Martine Sonnet (CNRS, Institut d’histoire moderne contemporaine) et Employée aux écritures ; Martine est aussi la personne qui a écrit l'Atelier 62  et qui par son Montparnasse monde fait qu'on est quelques-uns à ne plus traverser la gare Montparnasse avec notre indifférence d'antan.

La partie qui nous concerne traitera plus particulièrement des traces à conserver pour la part "récits de soi".

Les détails informatifs sont par ici. CIMG3081


[photo : à la BNF en mai]

Complément au 22/06/2010 :

Elizabeth, dans ses carnets, a pris le temps de rédiger un compte-rendu d'une partie des débats :

Quand le web se conjugue à la première personne

Grand merci à elle, et d'avoir été là.


Cinq heures vingt-cinq à vingt et une heures trente-quatre

Hier soir, jardins d'Éole, Paris XVIII

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L'écriture est enfantine mais le papier ancien ; le support, sans doute séparé d'un bloc-notes pas tout jeune, années 60 je dirais bien, aussi vieux que moi, c'est dire.

Il est soigneusement plié sur l'une des tables à pique-nique en bordure des jardins d'Éole.

J'ignore s'il a été laissé là volontairement - c'est fini, je n'en ai plus besoin -, ou sorti du livre correspondant où il servait de marque-pages, puis malencontreusement oublié.

En revanche les noms et descriptions de personnages me sont immédiatement familiers. Sans que je puisse déterminer de quel titre il s'agit : voilà, j'ai été biberonnée de façon native aux Agatha Christie que ma mère aimait et qui l'aidaient à tenir dans une vie pas toujours drôle. Ils ont à force sédimenté pour ne plus former qu'une forme de tourbe ancestrale de mes lectures, un terreau profond et fors quelques titres phare dont "Le meurtre de Roger Ackroyd", sont les uns aux autres confondus.

De retour chez moi, via nos outils, j'identifie sans peine un "Cinq heures vingt-cinq" que j'avais tant aimé.

Pourquoi un livre anglais de 1931 se trouvait-il ainsi détaillé sur une table de Paris XVIIIème un dimanche soir à vingt-et-une heures trente-quatre restera un mystère.

En attendant, si le papier est égaré et que son propriétaire le recherche désespérément, en voici la copie, tout n'est pas perdu : P6140003

[photos : both of them in situ ou presque]