Un message des éditions Antidata le 23 juin à 10:20
Très charmante vélibante

La première fois que je mets des lunettes noires à l'opéra

Ce soir-même, Paris, Bastille

Marre, marre, marre de ces metteurs en scène qui pour masquer leur manque d'idées se contentent à un moment ou un autre d'un opéra fort bien chanté, d'en mettre plein la vue du spectateur.

Au sens littéral.

Un Simon Boccanegra il y a 2 ou 3 ans de ça m'avait été gâché comme ça.

Et ce soir, pour les Walkyries jolies, sur le dernier acte, on a eu droit à des projecteurs rouges plein face dans les mirettes. Pile dans un moment censé être crucial et peut-être émouvant.

Finalement l'après-midi (sur)chargée qui m'avait empêchée de repasser par la case maison me délester des oripaux de la journée pour attraper ceux du soir fut bénie : j'avais ainsi encore dans mon gros sac diurne une paire de lunettes de soleil.

Elles ont servi.

C'est d'autant plus stupide, qu'en plus voilà une conséquence navrante : j'étais en train d'oublier de parler des chanteurs, tous les rôles titres étaient très bons. En particulier les deux Sieg. 

Ils n'ont hélas pas pu compenser ma fatigue qui combinée aux côtés statiques puis ridicule (je ne dis ni quand ni quoi, je connais quelques amis qui n'y sont pas encore allés et je ne voudrais pas leur gâcher la surprise d'un fou-rire montant) de la mise en scène, m'aura fait somnoler une longue partie du temps.

Dans ces cas-là, j'entends des les voix et l'orchestre mais tout le reste s'en va (sens de l'histoire, paroles prononcées, qui chante quoi ...).

PS : Salut à mon charmant voisin (dit sans ironie, vraiment) s'il venait à passer. Regretté d'être trop décalquée pour qu'on poursuivre à la fin la conversation de l'un des entractes.

PS' : Le Café Opéra fut décevant pour une fois : nous espérions en 45 mn pouvoir nous restaurer légèrement. Au bout de 20 mn après avoir été installés, personne n'était venu nous confier la moindre carte ni prendre notre commande. Je veux bien croire qu'ils étaient sur-chargés par la vague de clients tous à la même heure avec la même idée, mais n'empêche, pourquoi ne prendraient-ils pas une personne supplémentaire pour les soirs d'opéra à mi-temps longue ? Et une "formule opéra" avec pour une somme raisonnable une salade du jour ou un croque-monsieur + une boisson et un café ? Parmi les habitués ça se saurait vite qu'ils assurent et le gain supplémentaire compenserait le coût.

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