Ici et maintenant
À l'heure où l'on constate de rapides évolutions dans les usages de l'internet qu'ils concernent la blogosphère (1) ou plus largement également les réseaux sociaux (2) (j'adore l'exemple avec Angelina Jolie), j'ai pour ma part ces derniers temps plutôt été frappée par l'évolution de l'art (?!) du spam.
J'ai le souvenir très précis d'avoir sur ma boîte à mails personnelle commencée à en être débordée au cours de l'été 2005. Auparavant, il me restait possible de faire le tri manuellement au fil de l'eau sans trop y consacrer de temps ou du moins sans en avoir l'impression.
Au retour de vacances normandes peu connectées, constatant les dégâts sur une messagerie entrante malgré moi délaissée, j'avais souscrit à l'antispam chez mon opérateur (alors wanadoo).
L'option s'était révélée plutôt efficace. Environ une fois par semaine je passais en revue les messages interceptés. De temps à autres en sauvais un abusivement resté capturé dans les mailles du filet alors que d'un ami il provenait.
Les choses ont commencé à devenir moins étanches en fin d'hiver dernier. Mais mon passage sous Mac avec usage du logiciel "Mail" intégré avait permis grâce à son option "indésirables" d'ajouter au premier filtre un second. Presque trop efficace (3).
À présent, je constate que le nombre de spams (ceux bloqués par l'opérateur + ceux bloqués par mon logiciel local de messagerie) est largement supérieur au nombre de mails "vrais".
Et que certains parviennent à nouveau à se faufiler.
Il s'en est d'ailleurs fallu de peu que cette publicité pour les produits microsoft glissée ce matin dans un message dont l'objet est le titre de ce billet, envoyé en apparence d'une [email protected] vers une [email protected] (4), ce qui signifie que les adresses des destinataires sont probablement en copie cachée, ne me parvienne comme celui d'une amie.
Je reste perplexe face à cette invasion croissante dont je ne comprends pas l'intérêt (qui achète quoi que ce soit par cette voie ?).
(1) chez ReadWriteWeb France article "Comment le blogging a changé ces trois dernières années" par Fabrice Epelboin et Marshall Kirkpatrick.
Je ne suis pas nécessairement d'accord avec chaque point de l'article, mais ce qui importe ici est qu'on en fasse état.
(2) chez Affordance "Typologie des superflu(x) et autres considération" par Olivier Ertzscheid.
Merci à François Bon pour ces liens.
(3) J'y récupère 3 à 4 fois par semaine de "vrais" messages bloqués.
(4) Je précise que ça n'est pas mon nom et que je ne connais personne qui le porte.