Allez, dans l'eau, allez

un dimanche matin, in a nearby swimming pool et dans une autre, il y a 30 ans

Depuis quelques temps, un mois environ, il m'est possible grâce aux vélibs d'aller à et revenir de la piscine en vélo. Cette impression d'enfance et de légèreté que ça me met. Justement d'enfants ils sont deux ce dimanche, au bord du bassin. 6 et 3 ou 7 et 4, à vue d'œil. Deux petits gars, silencieux mais hors de l'eau.

Leur père,un solide nageur quoiqu'en gestes plus puissant qu'élégant, partageait avec moi et une ou deux autres personnes un des couloirs réservés à qui souhaite s'entraîner.

"Allez dans l'eau, allez" leur dit-il d'un ton d'autorité qui trahit le militaire ou le cadre supérieur.

Devant leur air peu décidé, il ajoute "Sinon vous ne reviendrez pas avec nous".

Je me demande un bref instant si l'homme ne pousse pas la majesté jusqu'au nous singulier puis remarque une femme discrète qui pratique une brasse scolaire, tenace et régulière ;  sans doute la maman. Les deux gamins retournent muets et sans entrain vers le second bassin.

Le petit bain qu'ils auraient sans doute préféré est aujourd'hui en travaux et c'est l'ancienne fosse

au fond amovible qui a été mise en position "Petit bain". Peut-être ne s'y sentent-ils pas rassurés comme à leur ordinaire. S'ils en ont en un.

Peut-être ont-ils vraiment beaucoup insisté pour aller à la piscine tous les quatre. Peut-être que leur père n'est pas sans raison excédé.En tant que parent d'enfants qui furent petits avant que d'être grands, je suis bien placée pour savoir combien ils peuvent être parfois épuisants et testeurs de limites. Je me garde donc bien d'intervenir en quoi que ce soit et m'efforce de ne pas juger.

Je n'aime cependant ni le ton de l'homme, il ordonne, menace et n'explique pas, ni la passivité absolue de la mère - dans un couple bien réparti quand l'un met l'autorité l'autre intervient pour atténuer -, ni surtout le fait que les enfants n'émettent pas un son pour discuter. Ils se contentent de venir tout au bord. Ne disent ni "Allez, viens Papa !", ni "On voudrait partir, on en a marre là".

Pour venir ils viennent. Avec la régularité de ma guêpe adoptive (1), deux fois, trois fois au bord du bassin, toujours silencieux et toujours le père qui les renvoie. Il finit par leur indiquer un horaire en vérifiant auprès du plus grand qu'il sait bien lire les minutes à la pendule digitale de tout au bout là-bas.

Au bout du compte à l'heure de la sortie c'est le père qui devra les chercher, qu'ils l'aient fait exprès en revanche enfantine ou plus simplement parce qu'ils n'osaient plus.

Peu après dans les vestiaires si sonores où nous entrons tous au même moment, l'établissement va fermer, les bassins viennent d'être évacués, j'entends la même voix autoritaire déclarer :

- Maxence, je te donne trois minutes sinon on part sans toi.

Et une petite voix répondra :
- Oui Papa, j'ai bientôt fini Papa.

Effacée mon ambiance d'enfance. Malgré le vélo qui me rappelle tant notre façon en banlieue d'y aller (sinon, la piscine, c'était vingt minutes à pieds). 

Les règlements ont-ils changés ? À partir du CE2 ou bien du CM1 dans mon Val d'Oise premier, nous avions des séances hebdomadaires scolaires. Aux vacances ou parfois les samedi quand on parvenait à glaner assez de petite monnaie (2), on y allait en bande. Peut-être que la présence d'un grand frère légalisait l'équipée ? Je n'en ai pas le souvenir. Peut-être que les enfants seuls étaient autorisés.

Je sais juste que j'aimais déjà nager, j'ai toujours aimé l'eau avant même de savoir, jamais eu peur d'y mourir (3) ; que je déplorais que les copains n'aient pas le droit plus souvent (4). Et que quand on y allait on s'amusait fort bien.

Au point qu'une quarantaine d'années plus tard il m'arrive d'en rêver, cette piscine-là et pas une autre, à l'époque neuve et lumineuse (5), je rêve que j'y suis, en bande de potes, qu'on rigole comme des fous, qu'on s'y amuse bien, et y revis parfois des bribes de Palombella Rossa (6). Quoi qu'il en soit, la piscine était un grand moment de liberté, sans les parents dans les pattes, juste des maîtres nageurs peu amènes qui nous rappelaient de ne pas courir au bord du bassin et de ne pas non plus en sauter trop près. Mais qui globalement nous laissaient bien jouer. Et nous glissaient au besoin un petit bon conseil s'ils nous voyaient partis à faire quelques longueurs autrement qu'en chiens fous.

Résultat, et malgré les brèves contraintes d'un entraînement en club (7), j'ai conservé le goût de nager et qui m'est d'un grand secours.

Je crains fort que les deux petits gars qui n'osaient pas même exprimer leur lassitude à leur père, adultes, n'auront pas trop envie de poursuivre une pratique qu'il leur aura gâchée lors des premières années.

(1) Depuis notre retour de Normandie une guêpe vient dans la cuisine où je travaille, avec une régularité de guetteur effectuant une ronde de surveillance. 

(2) L'entrée n'était pas chère, quelques francs, mais pour la plupart d'entre nous c'était déjà beaucoup

(3) Non que je fusse inconsciente du danger mais de toutes les morts dont les adultes me menaçaient si je ne faisais pas ou au contraire faisais ci ou ça, celle par noyade me semblait fort enviable et davantage porteuse d'un au-delà (sans jeu de mots).

(4) Mes propres parents émettaient des réserves et me certifiaient que j'allais m'enrhumer ce qui était facile à prédire puisque piscine ou pas j'y étais sans arrêt, mais en gros disaient oui. D'autres étaient bien plus stricts, surtout avec leurs filles.

(5) Le mur ouest à présent plein comportait une sorte de vitrail moderne et qui offrait surtout en fin d'après-midi des couleurs magnifiques. Il a sans doute été condamné pour cause de déperdition d'énergie. Mes rêves les ont conservées.

(6) Euh ... en beaucoup moins énervé.

(7) Interrompu pour cause de décret médicalo-maternel concernant les rhumes perpétuels.

PS : Bien évidemment, le prénom n'est pas le vrai, quoique de la même gamme.

[photo : la piscine au second plan]

Posted via email from gilda's posterous

Questions d'une fin d'été : pourquoi ne pas les traiter ?

Longtemps je ne me suis pas couchée de bonne heure mais j'ai néanmoins trouvé un peu vain les escapades dans le maquis des statistiques de mes blogs.

J'y regardais parfois quand le compteur global indiquait un bond suspect, à l'époque potentiellement trace d'une attaque de robots spammeurs et signe qu'il faudrait sans doute aller faire le ménage parmi les commentaires (je pense à un blog "I'm not very good at zippers" que je tenais chez le défunt U-blog). 

Ou à certains soirs d'usine, quand revenant chez moi le moral dans les talons, j'espérais y trouver matière à sourire. Ce n'était pas toujours le cas. Certaines recherches, comme une assez précise de ce mois-ci concernants les enfants et le martinet, seraient plutôt de nature à donner la nausée.

Ou encore lors de campagnes précises, comme lorsque nous nous étions collectivement lancés dans la défense de Garfieldd, lequel avait, mais heureusement ce ne fut pas définitif, perdu son emploi pour cause de blogage. Non qu'il parlât méchamment de son travail dans ses billets, bien au contraire, mais voilà, le fait qu'il blogue déplaisait, son pseudo avait été craqué et il s'était retrouvé accusé de pornographie. Son blog ne l'était pas.

Cette période militante m'avait vue très attentive à qui venait lire ou pas. Il fallait que nous soyons (fussions ?) nombreux et lus par certaines personnes ou institutions.

Puis Martine Sonnet (pour les intimes L'employée aux écritures) est passée par là qui chaque mois a compilé le meilleur de ses arrivées hasardeuses par moteurs de recherche et en a fait de délicieux billets sous forme des réponses qu'elle se serait sentie obligée d'apporter - puisque de toutes évidences le blog lui-même n'allait pas correspondre à l'attente -.  Il m'a semblé que pris sous cet angle, l'exercice avait du sens.

Dans le même temps voici qu'en ce moment j'affine mes outils ou plutôt l'inverse (j'ai laissé faire en fait) et il m'est devenu plus facile d'aller repêcher le détail des recherches qui ont fait atterrir de parfaits inconnus, les humains étant si imparfaits dés lors qu'on les fréquente d'un peu près, sur Traces et trajets, dont ils sont sans doute repartis bien dépités.

Et qu'également ce matin une amie se posait des questions sur le fait que sa lecture de blogs familiers via un agrégateur au lieu d'en direct compte ou non. Elle craignait dans le second cas que sa "disparition" statistiques puisse être interprétée par les tenanciers bien-aimés comme une désaffection. Du coup j'ai regardé d'un peu plus près certains comptages et liens.

Alors voyons ce qu'on peut faire pour ceux qui sont passés depuis le 21 août, date au delà de laquelle je n'ai pas d'informations collectées. 

J'admire la ténacité de qui cherche une bonne adresse de pains italiens, d'abord dans Paris puis dans le IXème et qui est revenu plusieurs fois et a lu bien d'autres pages que celles où j'évoquais une boulangerie montreuilloise qui en prépare d'excellents. Si vous repassez par ici et avez le courage de vous écarter de l'arrondissement souhaité, sachez qu'elle se trouve métro Croix de Chavaux (ligne 9).

Je ne connais pas spécialement d'adresse pour une "crêpe a Montmartre", mais Clichy n'en est pas loin et Le Galichon est bien (publicité entièrement désintéressée, j'y vais parfois comme cliente, c'est tout).

Le tram 33 (2 recherches) quant à lui circule de nos jours le soir à Bruxelles. Mais j'ignore s'il convient toujours pour aller manger des frites chez Eugène. De toutes façons, c'est à présent irrémédiable, Madeleine ne viendra pas.

Qui cherchait "en image" ou "expressions illustrées" sera tombé sur mon début de série sur les expressions en images. J'ignore si ça aura aidé ou pas.

Je suis toujours ravie de pouvoir venir éventuellement en aide à ceux qui cherchent des livres ou des films. Même si je ne suis pas certaine que qui cherchait chez moi "charles dickens "le mystere d'edwin drood" ecriture automatique" ait pu trouver son miel.

En revanche je me réjouis d'avoir pu être peut-être bien utile à qui recherchait "sjöwall et wahlö" et sans faute.

Pour "cela pourrait arriver au pres de chez toi film", je crois que la réponse est là. Le film s'appelle en fait "C'est arrivé près de chez vous", son réalisateur en est Benoît Poelvoorde. Et je n'en reviens pas que cette œuvre date de 1992 (il me semble que je l'ai vu avant-hier).

Cinéma toujours : hé oui j'ai beaucoup aimé bien que je l'aie vu lors de mois difficiles "Le voyage en Arménie", Ariane Ascaride y était formidable - ah cette scène où elle menace toutes les crapules de son flingue et son père de cinema disait à son personnage tant de choses que le mien m'avait dites, que je ne pouvais qu'être émue et en fraternité malgré ma souffrance -.

Et si vous cherchiez le questionnaire de Sophie Calle (4 recherches), oui c'est bien là. Vous n'avez plus qu'à copier-coller et dégager mes réponses. En revanche si la photo vous plaît et que vous voudriez la réutiliser, j'aimerais autant que vous me demandiez mon avis (il y eut un précédent fâcheux, d'ailleurs grand merci quoique tardif à William pour son aide efficace - j'étais en vacances et ne l'ai vu qu'après -). Cependant pour "Sophie Calle + pharmacie", je ne vois pas trop ce que je peux faire.

Et si j'avais commis un billet avec pour titre "les malheurs de Sophie", c'était bien sûr en pensant à elle, mais également en clin d'œil à l'ouvrage éponyme de La Comtesse de Ségur que vous cherchiez bien plus probablement.

Il était néanmoins inutile d'insister (2 recherche coup sur coup même IP), pour vous aider à trouver "streaming les sentiers de marcel pagnol" je ne puis rien pour vous, même s'il me reste pour Marcel Pagnol une tendresse particulière puisque je lui dois d'avoir compris que les écrivains existaient.

Je parle souvent de ma ville, en revanche qui aura cherché à en savoir plus sur celle-ci en 1937 risque d'avoir été déçu, à moins que ce ne fût la vie de mon encombrant ancien voisin Louis Ferdinand qui l'ait intéressé. Il en quitta cette année-là le dispensaire où il y exerçait.

Pour la "crèche Palloy A", je peux dire que Stéphanot fut en son temps à la B et en garde un bon souvenir.

De même, je ne serai pas d'un grand secours pour qui voulait des FICTIONS AUTOMOBILES. J'avais fait un effort en ce sens, pourtant.

Certaines recherches me demeurent mystérieuses. Que pouvait bien vouloir qui a tapé sur google "lost+brain lecture en ligne". Je crois savoir que lost est une série USAméricaine. Souhaitait-il la suivre en streaming ? Que peut bien signifier "friendship commentaire" ? Que cherchait donc ceux qui ont tapé "racontes","dessin thalys","blog d'une ancienne Thalys","comment transposer en lab","trajet amou en andorre" ? Et "Aude chasse carnet prélèvement payant" ?

Je soupçonne certaines quêtes d'être effectuées avec un accent régional prononcé ("plog de melodi") d'où l'erreur d'aiguillage. Je ne suis pas interprète mais "years-old" concerne l'âge ou un nombre d'années écoulées, de même que "30 years blog". J'arrive sans doute trop tard, je sais.

J'évoque souvent le Sunday evening five'o clock blues, j'ai même 279 entrées qui à ce jour le concernent, même si un peu moins depuis que de l'usine je suis sortie et y ai donc quasiment échappé. Je ne suis pas la seule à en parler. "Five o'clock" tout seul c'est 5 heures, mais généralement plutôt 17 et l'heure du thé (tea time).

J'en vois qui font leurs devoirs de vacances : "le lui, lui en, me le, l'y" (une seule recherche). Peut-être quelques pistes par là ?

Peut-être que le laconique "m'est familier", "dés que possible", "t'énervait", "papier qualque" et l'isolé "insertions" correspondent à des recherches orthographiques ?

Auquel cas je précise que c'est "calque" pour le papier. Et "Il m'est impossible" au lieu d'"il m'ait impossible".

Certains d'ailleurs n'ont pas l'orthographe à la hauteur de leurs fantasmes ("photo star + eurotique"), mais peut-être viennent-ils de pays lointains où la sexualité est fortement réprimée, auquel cas ils ont toute mon indulgence et mon espoir de ne pas les avoir trop déçus avec mes textes ici si peu osés.

Par ailleurs l'"expression ne sont pas légion" signifie simplement ne sont pas des masses, pas tant que ça. Bizarrement je ne crois pas l'avoir employée. A moins que telle Amélie Nothomb et les subjonctifs imparfaits je n'en ai oublié l'usage que j'avais fait. 

Quelqu'un pense que "ne pas faire fortune [est une] expression" ; à mon sens ça veut simplement dire qu'on ne gagne pas grand chose. Ce que vous avez fait en passant pour ce sujet du temps chez moi. Je n'ai pas de compétences particulières pour les "expressions auteurs". Que cherchiez-vous au juste ?

Ni non plus sur les "mss". Je connais les SMS, petits messages courts ou textos qu'on s'envoie mutuellement avec nos téléphones portables, les MMS qui sont les même mais avec photos et MSN qui permet de tchater (se causer en direct) comme par messagerie mais en plus immédiat. MSS, je ne vois pas.

J'ai beau avoir commencé à traiter ceux du livre "Le rouge et le noir", je ne me suis pas encore décidée à compiler les noms des personnages de tous les romans disponibles sur le marché. Désolée donc pour qui cherchait "les nom de personnage de maktoub". En plus comme je ne l'ai pas lu ni vu (peut-être s'agit-il d'un film ? d'un feuillleton télé ?) je ne puis être d'aucun secours.

Il y a des gens qui cherchent d'autres gens (dans l'ordre d'apparition) : éric poindron, robert mc liam wilson, colette cambier, Gilda Piersanti, moi-même (? cela dit : bingo : c'est bien ici mon blog principal ; les arrivées par 123people me gênent d'ailleurs toujours un peu, who the hell can be looking for me that way ?), monique guerin, Benoît Carciofi, thierry thieu niang (que j'admire quand il danse), Coulange Yves, stella mendonça, géraldine dupré, haydée sabéran (qui est une jeune journaliste que j'admire), 

Que la recherche mène à Traces est parfois tout à fait logique, puisque je parle de leur travail, mais d'autres fois surprend.

Ou bien ses compléments : "michael jackson j'ecoute", ou concernant quelqu'un que j'aime et qui est discret et vit retiré "sonprénom sonnom passe partout" (???), même si dans d'autres cas ils sont très logiques ("hélène dorion poète","poème de Hélène Dorion" et 2 "poeme helene").

J'adore qu'on arrive sur Traces en recherchant Henry Miller, mon si cher voisin d'il y a soixante ans. Bienvenue à ceux qui l'apprécient. J'ai cependant le regret de devoir signaler que le joli lampadaire, qui était bien utile à certains soirs d'éclairage public en panne, a disparu. Copropriétaires impécunieux ou voleurs insensibles à la littérature ?

Très heureuse aussi qu'on arrive chez moi en cherchant des information sur le livre de Brigitte Giraud "Une année étrangère" dont j'ai parlé Côté papier. Contente que du monde s'y intéresse. Il fut un de mes bonheurs de lecture de l'été.

C'est très bien aussi d'arriver chez moi en tapant "l'incendie du Hilton" mais en allant directement chez François Bon, ça sera encore mieux. Même chose pour "philippe didion notules", elles se trouvent par là ainsi que la possibilité de s'y abonner.

Et je suis honorée de vous confirmer que la "mort de Prévert" eut lieu le 11 avril 1977.

En revanche je n'ai fait que mentionner "Le petit prince", et ne pourrait pas grand chose "pour expliquer le fond de cette oeuvre, le petit princef" avec ou sans sa lettre finale.

Il s'avère que rechercher un texte via une citation longue est efficace. Ainsi quelqu'un a retrouvé celui de Fred Vargas qui évoquait les lendemains qui déchantent, en tapant couragement "nous y voilà nous y sommes. depuis cinquante ans que cette tourmente". "Et on la retrouve avec Armand, en vertu des grands sentiments" a également été efficace.

Mêmes exilés ou renommés, Embruns et Versac restent de solides pourvoyeurs de visites. L'internet n'est pas si versatile qu'on pourrait le croire. 

Je me souviens d'un temps où gênée aux entournures pour cause d'usine, j'hésitais à déposer chez Matoo le moindre commentaire car aussitôt déboulaient de nouveaux lecteurs. Je n'avais pas tort. Ça n'a pas changé (mais à présent je peux leur dire bienvenue sans crainte ni arrière-pensée).

Et des personnes qu'on aimerait aider mais comment faire ("Je me sens acculée" insiste quelqu'un par deux fois à plusieurs jours d'intervalle - zut alors ça ne s'est donc pas arrangé ? -) ?

Sans parler de quelques vantards, à moins qu'il ne s'agisse de l'expression d'un remords de 14h57 : "j ai nique ma cousine a la douche". Serait-il cynique ou bien secourable d'indiquer ce site pour le cas où cet acte ayant eu quelques conséquences fâcheuses l'auteur en venait à repasser.

J'avoue d'ailleurs être agréablement surprise par la bonne tenue des internautes visiteurs, puisqu'à part une recherche dont je parlais plus haut, une "pornographie" et quelques fessées et autres martinet - après tout je n'avais qu'à pas reprendre ce mot dans un de mes billets - dont une personne qui le cherche en souvenir (?)), j'ai vu passer très peu de quêtes inavouables en dehors d'un "comment trouver un putain sur l internet" pour lequel je n'ai pas l'ombre d'une réponse mais peut-être un conseil : commencer par s'accorder ? 

Heureusement que sont venus me réconforter les recherches de "faire preuve d'amour et de gratitude" et d'"exemple de messages tendres et d'amour a envoyer a mon ami", même si rien ne vaut ce qu'on écrit soi-même et très personnellement pour le bien-aimé. Même chose pour tout "message de soutien" (2 recherches au moins).

Je peux sans doute renseigner pour un "trajet ligne 13" mais il me faudrait davantage de précisions. De même que pour "contes en lignes+montmartre" et "trajet planet mode clichy".

Qu'en tapant "snobisme" vous arriviez chez moi ne me surprend pas outre mesure. Et parisienne en plus ! 

J'en vois qui doutent "à moins qu'un chantier plus urgent m'ait échappé". Si ça peut vous consoler, c'est une question qu'il m'arrive de me poser. Ça se voit tant que ça ?

De même que le fait que je ne dédaigne pas à l'occasion boire un petit coup ou écrire un poème ("POEME BOIRE UN PETIT COU") ; mais je suis probablement plus tempérante que qui aura cherché avec encore assez de lucidité "boire un petit coup" un soir d'été à 18h50 pour récidiver 8 minutes plus tard avec déjà moins de précision "Boir un petit coup".

Il m'arrive effectivement d'exprimer [ma] reconnaissance. Mais je doute que la façon dont je m'y prends puisse aider quiconque à la sienne. 

Le deuil ne se soigne pas à coup de médicaments. Drôle d'époque et de société qui voudrait décupler les plaisirs mais anesthésier toutes souffrances. Il est normal d'aller mal quand on a perdu quelqu'un qu'on aimait et seul le temps et les autres proches peuvent aider. Alors je ne pourrai rien pour qui cherchait "stresam médicament deuil". Peut-être simplement conseiller de lire le Winckler's webzine plus souvent. Les conseils de médecine y sont justes et bons.

Désolée mais je ne sais absolument pas "que fait le crapaud", ni même pourquoi une telle question atterrit là. Mon blog n'est pas si bucolique. Même si certains insistent ("trajets jardins", "bardy transports bestiaux").

Je ne sais pas davantage comment "s'occuper d'un dragon", le nôtre étant domestique et parfaitement autonome, mais là je sais pourquoi l'on arrive chez moi à ce sujet là. Je précise que je n'aime pas qu'on me donne des ordres, alors "occupe toi dun dragon" toi-même. Mais n'oublie pas qu'"il ne faut jamais réveiller un dragon qui dort". Et je n'ai pas de solution face à cet épineux problème  "mon interphone sonne sans raison". Je compatis (surtout la nuit) mais serai nettement moins charitable envers qui se plaint en ces termes : "J'ai mal a la téte quand je met le cask", t'as juste qu'à pas le mettre, hé, crétin (je suis persuadée qu'il s'agit d'un casque pour l'écoute musicale).

Chercher un itinéraire rend peut-être heureux, un visiteur a tapé "mhappy" pour tomber sur Traces. N'a pas dû être tout à fait aidé. Pour la prochaine, fois : Mappy c'est par là.

Et pour le train ("trajets SNCF"), même si le site a parfois des hoquets c'est quand même mieux là que chez moi.

Dans le même ordre d'idée et sans doute parce que je racontais quelques anecdotes métropolitaines, un site issu de la RATP, hélas non accessible, m'a envoyé un certain nombre de lecteurs (ou un seul mais souvent).

C'est bien ce que j'ai tenté de lui dire, "tu ne me laisses pas indifférente" (trois recherches presque semblables), mais hélas la réciproque était fausse. Je ne puis donc être d'aucun secours. En revanche si quelqu'un a la moindre idée pour sortir d'une telle impasse sentimentale, ça ne serait pas de refus.

"ça tombe bien" : justement, j'aimerais. De même que "soi croire futur" (était-ce une incantation ?).

Et puis si vous cherchez l'"auteur d'un livre sur les taches ménagères" chez moi vous faites fausse route. Peut-être que vous aurez davantage de chance avec "les expressions des tâches ménagères". Je sais qu'elles ne sont pas sans noblesse surtout lorsqu'elles constituent le premier pas vers des négociations fructueuses (cf. par ici), mais en dehors de ça elles ne font pas du tout partie de mes domaines de compétence.

Le droit n'en fait pas non plus partie, ainsi je ne pourrais rien faire d'autre pour vous qui cherchez comment traiter "la mention "ceci n'est pas une publicité","argent non distribué à un DAB" ou des informations sur la "liberation anticipée"  que vous indiquer le blog d'un excellent avocat. Je ne doute pas que Joachim Gatti aura besoin que le sien le soi pour le défendre dans ses recours contre le tir dont il a été victime, et ne suis apparemment pas la seule à m'en inquiéter ("Joachim Gatti avocat").

Pour "permutation circulaire", je pense que s'ils en parlent un jour Joël ou David seraient bien plus qualifiés.

Ne serai pas d'un grand secours pour "billets non distribuée", "flagrant délit dégradation", "saut en hauteur homme 2009", ni même "faire des gammes". Pour cette dernière quête, Zvezdo pourra peut-être aider ?

"joies du bricolage blog" : même topo, c'est pas chez moi. Je ne suis que la reine du Billy, et fort peu d'autres choses. Mon appartement est un taudis. Et vous n'y trouverez certainement pas de "secretaire louis xv". De la même manière et pour les mêmes raisons le "salon de bricolage" ce n'est pas trop mon truc même si je devine sans peine par quel billet vous êtes arrivés là.

"trace sur evier email" : mais enfin, je viens de vous dire que les tâches ménagères n'étaient pas dans mon champ d'action. Changez d'évier ou en foutez-vous !

Pour les "premières fois" ma qualification n'est pas non plus optimale : ma grande spécialité est dans la vie d'en avoir plusieurs à chaque fois, y compris pour des événements qu'on pourrait à juste titre croire vraiment uniques. Il m'est arrivé plusieurs fois de rencontrer plusieurs fois la même personne pour la première fois. Il faudra peut-être qu'un jour je consente un billet sur cet épineux sujet.

Il faudrait d'ailleurs sans doute aussi qu'un jour j'évoque "les années Salut les copains". J'étais bien un peu jeune, mais m'en restent quelques souvenirs.

Je préfère vous l'avouer d'entrée, j'ai depuis longtemps passé l'âge de "faire des trucs de jeunes", même si l'amour j'y crois encore. Toujours dans le domaine de vie quotidienne, pourquoi peut-on bien s'interroger sur "la douche du jour" ?

Il ne faudrait "JAMAIS QUITTER MONTAUBAN" (+ une autre fois en minuscules) je suis bien d'accord. Et d'autres aussi.

Je ne doute pas qu'on puisse "faire une quelque chose avec du papier", j'aurais même tendance à dire écrire ou dessiner. Mais j'imagine que ce n'est pas une telle réponse qu'on attend de l'oracle Google.

J'aimerais aider pour "enfant a la baguette de pain de doisneau", mais je n'ai pas le temps de chercher davantage que par là.

"la cigale qui chante", c'est peut-être celle-là ?

J'admire la ténacité. Qui a cherché sans doute en vain "BIG BAZAR BRADY", est revenu 20 minutes plus tard avec "BRADY BIG BAZAR", mais je n'en disais pas plus. Puisqu'on vous dit qu'on n'en sait rien !

Je ne suis pas non plus toujours d'accord même si j'établis moi-même parfois certains parallèles. Je conteste le "michael jackson savait dancer comme fred astair", d'autant que c'était Astaire et que je suis un peu chatouilleuse sur les "e" finaux qu'on ôte.

Et ne pourrai malheureusement pas vous expliquer comment "bien danser". J'ai moi-même beaucoup de mal même si je pratique avec tant d'assiduité depuis de longues années.

Concernant ce malheureux Michaël, je vois que je ne suis pas la seule à m'être demandée "michael jackson pourquoi s'enlaidir". Le savait-il lui-même qui jeune fut si beau ?

"comment adresser un courrier confidentiel" (2 recherches voisines) ? Il me semble que de nos jours encore une lettre glissée dans une enveloppe timbrée reste le meilleur moyen. A moins qu'il ne s'agisse de l'adresse en terme de "Cher xxx"

Évitez quoi qu'il en soit d'écrire un billet de blog, la confidentialité n'est pas garantie.

Mais il est bon sur un blog d'évoquer "le jour d'après", car de nombreux amis se joindrons à vous.

À l'opposé, on sent bien que la personne qui a cherché en vain "On me racomtes des comtes" était un peu énervée. De mon temps on aurait dit "des craques" et sans doute directement demandé à la personne qui se livrait à notre encontre à cette incertaine activité, "Dis, tu serais pas en train de m'enfumer une embrouille, là ?". Et ça se serait peut-être achevé en l'échange de quelques bourre-pifs bien sentis. L'internet aura beaucoup fait pour la pacification des relations humaines.

La mère de famille en moi n'hésitera pas un seul instant à apporter à cette question "quest qui faut faire apres a etre rentre dan le angare de teame galaxie", la ferme et définitive réponse suivante : On éteint l'ordi et on s'en va un peu jouer dehors, il y a suffisamment de moments de la vie qu'on passe enfermés, allez zou.

Sur le signe indien, ma version personnelle risque d'être assez peu éclairante d'une façon générale. 

Cet été, j'ai subi comme sans doute bien d'autres de leurs clients des "orange problème textos retard", ainsi que pour la messagerie et précisément dans les jours où une conversation internautique importante pour moi avait lieu (mais du coup étrangement jet-lagguée). Ces problèmes sont rentrés dans l'ordre au moment où je m'apprêtais à monter au créneau pour signaler mon inconfort. Je n'en ai donc pas l'explication.

J'ai eu aussi quelques soucis de trop grand bavardage de la part de mon opérateur lors des franchissements de frontières. Je n'ai d'ailleurs pas trouvé le temps de raconter comment il m'a souhaité récemment la bienvenue à Guernesey alors que je n'y suis jamais allée (malgré une héroïque tentative en 2004, qui elle aussi reste à raconter). Je peux raisonnablement supposer que "orange o" était également une recherche concernant l'opérateur.

Pour le "slam le papillon de papier" je peux dire qu'il est de Souleymane Diamanka qui est de ces slammeurs poètes que j'apprécie tant.

À propos de poésie, ce sont plus souvent les cerfs que les vélos qui volent mais il m'est effectivement arrivé de causer d'un vélo volant. Même qu'un grand dessinateur de ma connaissance m'en avait fait le dessin.

J'ignore où ce trouve la "tombe de raymond radiguet père lachaise", mais dés que je la trouve (j'ai prévu d'y aller bientôt) je vous le dis. En revanche ne comptez pas trop sur moi pour savoir enfin  "où aller chez coiffeur saint germain en laye". Dans cette ville je n'ai quasiment fait que naître et mon duvet de nouvelle née ne nécessitait pas les services d'un professionnel.

Et puis fredonner en toutes lettres sur les moteurs de recherche ne permet pas de retrouver un air, fût-il fort connu. 

Je suis heureusement assez âgée pour pouvoir vous indiquer que "talala on ira ou tu voudra", correspond probablement à une chanson de Joe Dassin datant de 1975. Elle mentionnait Marie Laurencin, ce qui me plaisait bien (mon snobisme fut précoce). Vous pourrez même l'écouter là et constater que c'était Bababa et non talala, non mais !

C'est un peu plus compliqué pour "milky way tantantan", mais vous pouvez toujours faire un tour sur le blog de Milky vous n'y perdrez pas votre temps.

Je n'ai pas les paroles de "United Breaks Guitars" mais la video si.

"on ma appeler monsieur" fait probablement référence à une chanson de Marcel Amont et qui disait "Petite as-tu lu ce soir, mon horoscope dans France Soir, cette année ma vie va changer, on va m'appeler Monsieur". 

Pour "poème si toi aussi tu m'abandonnes", je vous orienterais plutôt vers la B.O. du film "High noon" ("Le train sifflera trois fois"). "Si tu me quittes plus personne ne comprendra mon désarroi".

Je sèche en revanche lamentablement quant au "TUBE DE L ETE VIOLON"

Et puis "tantan" c'est vraiment léger pour pouvoir retrouver de quel air il s'agit. Pouvez-vous me le fredonner à nouveau ?

Comme je ne crois pas qu'il s'agisse d'une chanson, je me dis que certains fomentent probablement un mauvais coup ("restez et cachez et planquez").

Pour le "marathon madrid" (2 recherches) je me permettrais de vous renvoyer vers un fin spécialiste de mes amis.

Pour "des trajets des avions de ligne sur la planetes", il est conseillé de s'adresser de préférence aux compagnie_ aérienne_.

À la place d'un "jeu pour enfant de 8 ans", je vous conseillerais volontiers quelques livres. Contactez-moi.

N'habite pas à l'adresse indiquée : "drago et hermione skyblog fiction", même si j'ai un jour en retrouvant une vieille photo farfelue commis un billet qui évoquait Harry Potter. Pour autant jamais je ne consentirai à publier ma "pouvoir magique liste", il y a secret magical.

Cependant si j'en crois la date de la publication de ce billet qui répond parfaitement à la requête "citation mon nom est personne quand on te met dans la merde", je ne peux nier un sens certain de la prémonition : 8 mois plus tard m'arrivait exactement le type de situation évoqué et je fus tel l'oisillon sauvée par une grosse bouse.

En revanche je ne crois pas être d'aucun secours pour les citations concernant les coulisses (?).

N'habite pas non plus à l'adresse indiquée "dumbo mon tout petit" (2 recherches) même si j'en ai un peu les oreilles.

Me rend perplexe le fait que ce référent "http:pagesperso-orange.frtracesvtt66/bienvenue.html" ait mené chez moi.

Message personnel : Saad, si tu passes par là, sache que quelqu'un voudrait savoir comment "publier aux éditions du jasmin". J'espère que tu ne m'en voudras pas si je transmets le lien vers le site officiel.

Comme d'habitude depuis que dans un petit billet de rien je mentionnais qu'une jeune femme lisait "Le rouge et le noir", un contingent important de recherches (77 au moins) concerne ce livre (même l'été, y aurait-il des examens de rattrapage à préparer ?). Je précise à qui cherche "Comment se nomme le personnage principal du roman le rouge et le noir" qu'il s'agit de Sorel, Julien Sorel (si ça peut faire gagner du temps).

Petite émotion en constatant que quelqu'un est arrivé en tapant "30 years old poem". Il en fut question d'un mais ... sur un des blogs annexes.  

Et joie en constatant que l'effet "Zahir" commence à devenir populaire. Je rappelle que l'inventeur de l'expression en est David Madore. Et que je l'emploie fréquemment parce que ça m'arrive (très) souvent.

Enfin la palme de l'éclat de rire revient à cette recherche somptueuse "putain de site je te trouve pas", pour lequel malgré la grande élégance ordinaire de mon champ sémantique, j'ai l'honneur de voir Traces arriver en 1er sur "un total d'environ 620000 réponses". Ne pas s'étonner ensuite si je constate la présence de quelques commentaires un brin énervés.

Boutades et plaisanteries à part, je reconnais qu'il n'est pas sans intérêt lorsqu'on pratique l'écriture sur blog depuis plusieurs années de voir d'un peu plus près quels sont les billets qui même longtemps après trouvent encore leurs lecteurs, qu'on les devine ou non désappointés. 

C'est de la poésie ?

hier, ligne 13, un peu avant Duroc dans le sens descendant

- C'est de la poésie ? me demande le garçon en désignant mon livre ouvert du menton.

Sur la banquette en face, d'une de ces nouvelles rames où les places assises sont dessinées pour des géants, ses deux amies peu gênées par sa soudaine défection poursuivent entre elles leur conversation. 

Ils riaient tous les trois comme on sait à 16 ans : pas dupes un seul instant qu'en rentrant tout à l'heure, plus tard, à la maison, on retrouvera ce qui ne va pas, les tracas lourds des parents, une fratrie peut-être agressive, cette envie d'une autre vie ; mais là c'est l'heure de la sortie entre potes, on n'est pas là pour pleurer. 

Ils rigolaient de leurs propres histoires, mais sans non plus en profiter pour dire du mal des copains. Juste : tendrement moqueurs. Et d'eux mêmes aussi.

Alors je décide qu'il m'a demandé pour de bon, et que tant pis si c'était pour de rire, et je réponds Oui, fait voir la couverture, que c'est Dany Laferrière,

mon voisin fait alors Ah oui comme qui est néanmoins en train de scanner ses souvenirs scolaires non l'autre c'est Verlaine, et pas Hugo non plus, et puis je sais que Dany Laferrière n'est pas assez connu, alors je complète en prenant bien soin de commencer par "Dans ce livre là", et je raconte en 15 secondes, surtout ne pas lasser, que le romancier y raconte, l'exil, le Canada pour qui vient d'Haïti et après la mort d'un vieux père, se rendre vite là-bas. Le choc que c'est.

Puis je reprends ma lecture en laissant bien ouvert. Je sens qu'il lit un peu aussi. 

Les deux filles en face commencent à trouver le temps long sans lui et le ramènent à elles d'une vanne bien sentie. Il s'éloigne de moi tout en restant assis.

Ils descendront à la station suivante. 

Peut-être, qui sait, en s'esclaffant de la vieille qui trouvait moyen sur cette ligne pourrie de lire encore de nos jours des mots de poésie, mais je m'en fous. Sur le moment, son attention m'a fait un bien fou.

Tout n'est peut-être pas perdu. Tous les ponts ne sont pas rompus.

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La voix de Guillaume

J'ai toujours aimé ses poèmes mêmes quand je ne les connaissais pas.

Et même bu su jadis plein d'Alcools par cœur (ah l'émigrant de Landor Road ...).

Mais je (re)découvre (1) à l'instant grâce à Christine Genin, qui a partagé ce lien, qu'il avait eu le temps avant la guerre (1ère) d'enregistrer quelque poèmes.

Le fleuve est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas

sur Ubuweb : sound

Merci à eux pour ce moment précieux.

 

(1) Ma vie laborieuse a quand même laissée quelques séquelles, et j'ai parfois l'impression d'une forme d'amnésie, due aux années métro-marmots-boulot-dodo à l'épuisement permanent qui les caractérisait , aux coups durs encaissés (qui a chaque fois effacent un peu des mois de juste avant), à mon année blanche 2002 parce que tout allait somme toute bien et que je n'étais pas habituée ... Pour de nombreux livres ou films j'ai le doute d'avoir déjà lu ou non. Et aujourd'hui pour ceci : n'avais-je pas déjà fait quelques incursions sur ce blog, il y a un moment déjà ? Pourtant ma surprise en découvrant le lien semblait vraiment neuve. Et la surprise qu'il reste une trace de sa voix.

Entre découverte et redécouverte, me reste un doute solide.

Tiens, un questionnaire

Celui qui m'en a donné l'idée sourira peut-être s'il passe par ici, en tout cas je le remercie pour les questions communiquées.

Finalement ce fut amusant, et m'aura permis (très indirectement, il s'agissait d'une association d'idées) de découvrir la diabolique précision de google street view et ranger enfin ma table de chevet (trois ou quatre ans qu'elle attendait).

Pour ceux que ce genre de jeux amusent et qui n'ont rien de mieux à faire, c'est par ici.

Rappel : Cela dit, si vous aimez les questionnaires qui n'ont l'air de rien et auxquels on se surprend à répondre parce que c'est amusant et puis qu'après on se dit que tiens, on a réfléchi à quelques trucs que c'était pas si anodin, rien ne vaut les inégalables M B Q de chez Milky

De l'utilité de bloguer ainsi qu'un grand remerciement

 À l'heure où de nombreux blogueurs ayant épuisé les charmes de l'activité, usé l'effet d'engouement, cherché par ailleurs de nouveaux territoires (on a l'esprit pionnier ou on l'a pas), éclusé le dur qui les poussaient à l'écriture (et là nous sommes contents pour eux), heurté l'iceberg des lecteurs indésirables, nocifs ou indélicats (1), ou filé vers l'anonymat ou une protection par mots de passe de certains billets, me démange l'envie de réaffirmer mon attachement à ce mode d'expression.

  Parce que ce qu'écrit chacun compte et pas seulement pour soi. Qu'un tissu se crée et que des liens se font. Que ça devient souvent tout à fait réel.

  Et que l'incidence de ce qu'on peut lire chez les uns ou les autres n'est pas insignifiante sur nos vies.

 Alors je voulais ce soir plus particulièrement remercier Veuve Tarquine et son De Bric et de Blog, à qui en plus de savoir désormais qu'il est préférable d'acheter ses antivols de bicyclette par exemple chez Décathl*n, je dois deux fières chandelles :

  - D'avoir évoqué un soir de juin 2005 ce jeu,"L'hôtel des blogueurs" qui était sur le point de démarrer et recrutait des volontaires.  Bon sang de bois, qu'est-ce que je serais devenue l'année suivante quand ma vie m'est tombée sur la tête si toute la belle bande d'amis rencontrés par cette formidable expérience d'écriture collective n'avaient pas été là ? Euh qui ont pourtant à peine eu le temps de croiser la fille rieuse et pas trop compliquée, et ne l'ont pas laissée tomber quand un sale cumul de circonstances l'ont absolument zombifiée. Alors même qu'un bon peu des amis de longue date (1), tétanisés par tout ce noir, s'étaient désabonnés.

  - De m'avoir fait comprendre certaines choses du et des deuils, qui se font ou si difficilement ou par à-coups ou non et réfléchir sur le sujet avec cette sorte d'apport que seul des points de vue ou expériences extérieurs peuvent apporter. Et ce que j'y ai appris ou compris m'aide à présent pour tenter de surpasser une crise affective subie (2).   

(1) mais pas tous hein, heureusement pas.  (2) personne n'est mort je rassure, mais disons que j'hérite d'un effet de deuil et dois "faire avec".

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Le petit drame du fond - Fotolog

via fotolog.com

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Histoires sans paroles

Coïncidences d'agrégateurs, je lis ce matin dans cet ordre deux billets, fort différents l'un de l'autre,

le premier chez Tarvalanion,
Voleur d'âmes

le second chez

La lanterne brisée
Sans titre

Et qui pourtant l'un comme l'autre me rappellent combien parfois les mots sont de trop et l'image la plus forte, qu'elle soit captée ou dessinée.

L'image et du silence.

PS : Le billet dessiné n'a rien à voir avec le sujet des photos "volées" ou non, le rapprochement entre les deux est uniquement sur la force des images, ce qui les rend nécessaires et le fait que les mots parfois ne suffisent pas.

Et qu'il me semble un exemple parfait de la force supérieure du silence.

... et fier de l'être ("Regarder la télévision rend pauvre")

Ici et maintenant

Alors que je suis en train de lire avec le plus grand sérieux cet article (1) du site Esprit Riche que je ne connaissais pas, Stéphanot en quête d'un goûter déboule dans la cuisine.

Comme je suis la seule en cet appartement à tenter de limiter la consommation juvénile d'heures de divertissements abêtissants (2), je ne vais pas laisser passer une si belle occasion.

Je lui dis Tu tombes bien, je suis en train de lire un article "La télévision rend pauvre, sérieux, hein.". Il daigne se pencher sur mon écran (3), le parcourt un instant puis prend la tête d'un gourmand devant un océan de choux à la crème et juste avant de filer en courant rejoindre "sa" télé dans la pièce opposée, lâche un

"AAaaah, vivre aux crochets de la société ..." rigolard sur le ton du rêve de sa vie.

 

Plog. (mais on a bien ri et quand je l'ai menacé de l'écrire sur le blog il a dit oui. Dont acte)

(1) "Regarder la télévision rend pauvre" signé par Michaël

(2) Il y a aussi des séries surtout USAméricaines qui sont très bien et que jadis je regardais moi-même. Mais bon, les enfants sont quand même le plus souvent collés devant des niaiseries sans limites.

(3) d'ordinateur, bien sûr

Merci à Christine Genin (Lignes de fuite) pour le lien

Mousse et pampre

Juste pour le plaisir et l'avoir sous le clic