De l'utilité de bloguer ainsi qu'un grand remerciement
27 août 2009
À l'heure où de nombreux blogueurs ayant épuisé les charmes de l'activité, usé l'effet d'engouement, cherché par ailleurs de nouveaux territoires (on a l'esprit pionnier ou on l'a pas), éclusé le dur qui les poussaient à l'écriture (et là nous sommes contents pour eux), heurté l'iceberg des lecteurs indésirables, nocifs ou indélicats (1), ou filé vers l'anonymat ou une protection par mots de passe de certains billets, me démange l'envie de réaffirmer mon attachement à ce mode d'expression.
Parce que ce qu'écrit chacun compte et pas seulement pour soi. Qu'un tissu se crée et que des liens se font. Que ça devient souvent tout à fait réel.
Et que l'incidence de ce qu'on peut lire chez les uns ou les autres n'est pas insignifiante sur nos vies.
Alors je voulais ce soir plus particulièrement remercier Veuve Tarquine et son De Bric et de Blog, à qui en plus de savoir désormais qu'il est préférable d'acheter ses antivols de bicyclette par exemple chez Décathl*n, je dois deux fières chandelles :
- D'avoir évoqué un soir de juin 2005 ce jeu,"L'hôtel des blogueurs" qui était sur le point de démarrer et recrutait des volontaires. Bon sang de bois, qu'est-ce que je serais devenue l'année suivante quand ma vie m'est tombée sur la tête si toute la belle bande d'amis rencontrés par cette formidable expérience d'écriture collective n'avaient pas été là ? Euh qui ont pourtant à peine eu le temps de croiser la fille rieuse et pas trop compliquée, et ne l'ont pas laissée tomber quand un sale cumul de circonstances l'ont absolument zombifiée. Alors même qu'un bon peu des amis de longue date (1), tétanisés par tout ce noir, s'étaient désabonnés.
- De m'avoir fait comprendre certaines choses du et des deuils, qui se font ou si difficilement ou par à-coups ou non et réfléchir sur le sujet avec cette sorte d'apport que seul des points de vue ou expériences extérieurs peuvent apporter. Et ce que j'y ai appris ou compris m'aide à présent pour tenter de surpasser une crise affective subie (2).
(1) mais pas tous hein, heureusement pas. (2) personne n'est mort je rassure, mais disons que j'hérite d'un effet de deuil et dois "faire avec".