Holmes sweet Holmes
17 avril 2009
yesterday (all my trouble seem now so far away), dans la ville où se passent et mes morts et mes vies
January 2009, London
Bientôt 3 ans que le mystère me taraude. Il s'est atténué tous ces derniers mois, il y a eu un livre, puis un film, et Simone et quelques autres qui m'ont fourni chacun de bons indices ou deux.
Mais reste un vide intersidéral que je ne suis pas assez grande pour abriter.
Je dois comprendre davantage pour le sortir enfin, en partie l'habiter et surtout me sauver. Rien n'est peut-être pire que se sentir coupable de ce qu'on ignore avoir fait.
Il fait froid. Je marche sans un dieu jusqu'à Baker Street. Je sais que le 221 bis n'existe pas. Qu'il a été rajouté à l'étage pour complaire aux touristes. Mais je viens quand même mentalement consulter. L'homme qui m'accompagne, sain d'esprit (ou pas mais pour de tout autres choses) n'y comprend mais. Il patiente cependant. Et je tremble en rentrant (de froid ? d'autre(s) chose(s) ?)
(merci à lui de m'avoir supportée)
April 2009, not in Paris
Des rangements m'ont fortuitement offert la confirmation de quelque chose que je craignais. Un livre retrouvé. Entre temps j'ai conquis ma liberté. Passé deux mois dans un brouillard absolu sans sortir du grand sommeil. Toute l'énergie pour parvenir à négocier ma libération d'une vie juste banale mais qui m'assassinait.
(merci à Mireille)
Parfois se taire revient à mentir. Je me décide donc à parler. J'y perdrais (peut-être ? sans doute ? qui sait ? ou pas ?) un Ami.
Le problème est chez moi : parler m'est presque impossible. Il comprend heureusement ce que je ne peux articuler. Il comprend d'autant mieux qu'il y a répétition, qu'il sait donc, lui, ce qui manquait.
En quelques minutes le mystère est levé.
Je ne dis pas que c'est exactement facile à encaisser.
Mais c'est le moment chez Grand-Ma Agatha où monsieur Poirot rassemble tout son monde au salon (je sais à présent qu'il n'est aucun hasard quant à sa nationalité) et livre le produit de ses congitations. Ici c'est plus subtil, il n'y a ni coupable ni cadavre (c'était moi ; malencontreuse idée, je me suis relevée). Mais ça va quand même mieux quand tout est expliqué (ô êtres humains trop compliqués).
Il me plaît à penser que ma démarche de janvier a ainsi porté ses fruits. M'apportant enfin la délivrance de ce qui me minait. Et comme je n'ai aucun dieu que je puisse remercier (quant à l'Ami, c'est déjà presque fait),
(merci à toi, l'Ami)
on dira donc que c'est Sir Holmes, Sherlock Holmes, qui a tout résolu, trois mois à peine après que je l'ai consulté.
Et ce n'est pas moins vraisemblable que ce qui s'est passé.
(photo : la lumière enfin, mais tant de reflets, quelle heure est-il, où est la réalité ?)
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