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C'est pas mistral gagnant

Ce matin dans mon téléfonino qui ne demandait rien



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Alors évidemment c'est quand j'attends un texto de confirmation pour quelque chose d'un peu sérieux qu'arrive l'intrus : un splendide MMS (excusez du peu) composée de 6 écrans dont 5 photos destinées à me vanter quelques produits capillaires comme si j'étais un monsieur et qui perdait ses cheveux.

C'est doublement mal ciblé. Je suis une dame à forte pilosité (assumée, en avance sur la prochaine tendance ou le utmostly sexy sera le retour à la première sauvagerie il sera toujours bien temps d'être alopète quand viendra l'heure quasi inéluctable pour ceux de ma génération - sauf glorieuse crise cardiaque, mais le test fourni par ma vie il y a deux semaines semble confirmer de ce côté une solidité certaine - d'un traitement médical pénible, long et dépilosant).

Ce serait drôle si je ne craignais dans les jours qui viennent d'être à nouveau dérangée par de faux messages alors que le moment est mal choisi, que j'en attends des vrais avec une pointe de nécessité de rapidité. Vraiment pas le moment d'être encombrée par de fausses alertes juste bonnes à jeter.

Je ne me suis de plus inscrite volontairement à rien de ce type. Si j'ai commis une telle erreur c'était à mon insu, probablement en omettant de décocher une case lors d'un achat utile (livre, DVD ou billets de train) et qui disait peut-être "J'accepte de recevoir les offres etc."

C'est là qu'on commence à rire puisque conformément à une légalité, mention est faite en fin de MMS d'un site sur lequel se rendre pour toute question relative à "notre abonnement", que bien sûr, ordi allumé, je m'y rends, sauf que pour pouvoir modifier quoi que ce soit, il faut d'abord s'identifier. Je connais mon numéro de téléphone portable, j'ignore en revanche quel peut être le mot de passe sous lequel il est inscrit.

 

Deviner le mot de passe d'inscription d'un service auquel je ne m'étais pas inscrite dépasse légèrement mes capacités pourtant nouvellement restaurées d'intuition.

Je tente l'option qui censément nous renvoie celui-ci par SMS sur notre mobile. Le message s'effectue mais à blanc, j'obtiens un splendide "Votre mot de passe pour accéder à votre espace personnalisé est :         ". Une seconde tentative offre le même inefficace résultat.

En désespoir de cause, je me rabats sur l'autre solution proposée sur le site : téléphoner à un certain  numéro en 0800 dont il est stipulé que l'usage est gratuit si l'appel est passé d'un fixe. 

En maugréant je m'y applique et effectivement quelques minutes et tapez 2 ou 1 ou # et non sans quelques bémols dont une difficulté à faire capter mon numéro - serait-ce un dysfonctionnement délibéré ?- je reçois par SMS un soulageant "A présent vous ne recevrez plus d'offres promotionnelles xxxxx xxxxx par SMS".

J'espère que cette annonce sera suivie d'effet et l'appel gratuit réellement, sinon il s'agirait d'une arnaque efficace.

La vie moderne, que je goûte par ailleurs - pas un jour sans me féliciter de que l'internet existe, la pilule contraceptive et la photo numérique -, parfois c'est agaçant.

[photo : Et en plus, il a une sale tête !]

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La conjuration des premières fois

Ici et maintenant


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(texte non relu et en plus bâclé)

J'ai toujours trouvé grand charme aux premières fois et aux mots nouveaux (1). Non pas ceux de l'enfance, si nombreux dans chaque journée mais disons ceux de ma vie d'adulte à laquelle ils signifiaient que le jour parcouru n'avait pas été vain :

j'ai exploré un nouveau pan de mes capacités, appris du neuf, bref, je vis.

Passé un certain âge les premières fois se raréfient. C'est qu'on a acquis du vocabulaire. Arpenté une bonne partie du champs des possibles et peu d'appétence pour l'étendre aux domaines effrayants (2).

Alors un mot utile (3) qu'on découvre devient un ravissement.

Une première fois, un bonheur plus ou moins grand selon le sujet (la première fois où j'emprunte un Vélib ne vaut pas autant que la première fois où tu m'embrasseras), ou si l'heure est grave un moment de forte intensité dont peut-être on sera fier après.

Je n'oublierai jamais la première fois où nous avons parlé de V. même si j'en reste, plus d'une semaine après douloureusement secouée.

Et c'est bien là le curieux souci de mon début d'année (4). Trop de premières fois surprenantes s'y trouvent cumulées dont les effets entrent en résonance et me font osciller entre euphorie et épouvante.

Il y a la première fois (de ma vie d'adulte) où je suis désendettée, la première fois où je n'ai plus besoin de perdre ma vie à la gagner et son associée, la première fois où je peux être moi-même à plein temps, quelques belles premières fois liées à de jolies rencontres - dont une j'en suis persuadée est le début d'une longue amitié -, la première fois où j'assiste à un concert des Bank Robbers, la première fois où je n'ai pas de difficultés de fins de mois (ça ne saurait durer), la première fois où je tombe sous le charme (d'Atiq Rahimi), la première fois que l'Amour n'a plus de place dans ma vie - je mets une majuscule exprès, car d'amour au sens large je suis pourvue avec bonheur -, la première fois que j'apprécie les lundi.
Bref tout plein.

Pas étonnant que j'y perde mon latin et toute séduction : me voici réduite à l'état d'un brouillon qui jour après jour se gribouille.

Rétrécie aussi à l'état d'autoficteur. Pour de mauvaises raisons insues de mon plein gré mais si fortes qu'il est impossible de résister. Pour la première fois placée devant un texte incontournable que j'aimerais tant, pourtant, éviter.

Comme on disait jadis, alea jacta est.
(mais n'empêche ça fait trop, mais n'empêche c'est rude à encaisser)

[photo :  plus tard si ça peut Non loin de la BNF, lundi après-midi par grand vent]


(1) dans notre langue maternelle. Pour les autres on peut supposer qu'un apprentissage volontaire en fourni par lots.
(2) Je pense en particulier aux maladies graves et aux soins inédits qui en ricochent.
(3) On peut toujours en découvrir pleins dans des domaines techniques mais qui serviront peu (ou jamais).
(4) 2009


Marathon de Madrid

Là-bas et maintenant

Marathon de Madrid_via Otir_260409


Et voilà, il l'a fait. Pour savoir pourquoi ce marathon-là et notre marathonien préféré n'étaient pas ordinaires, voir ce billet récent. [photo : via Otir, via twittpics]

PS : (Histoire de donner une petite idée des proportions de l'effort accompli par les coureurs de longs fonds) Et pendant ce temps moi à la piscine je nageais 21 fois moins de kilomètres.


Absolute happiness

only love has been missing, the deep and physical one.

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Téléchargement PICT0030

(ceci est un essai pour un certain type de fichier - pour l'instant il convient de double cliquer sur le lien peu avenant qui précède si l'on veut entendre ces musiciens charmants dont j'ignore (hélas) le nom)


[photo : Entre l'ïle Saint Louis et l'île de la Cité, vendredi 24 avril 2009, fin d'après-midi]


Pater noster et carte bancaire

hier, dans une gare de toute proche banlieue

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Ignorant quels quarts d'heure allait me prélever une démarche nécessaire, j'avais prévu du mou dans mon emploi du temps. Bien m'en avait pris : la Sncf nous pria à plusieurs reprises de bien vouloir l'excuser pour la gêne occasionnée à mesure de trains qu'elle supprimait au nom de mystérieux mais non moins traditionnels problèmes techniques aux formules aussi consacrées que le désespérant "accident voyageur" des désespérés.

Il ne faisait pas froid, je ne manquais (de) rien, et donc m'étais assise tranquillement tout en ouvrant un bon bouquin.

La tranquillité n'était pas exactement partagée. Un homme jeune, téléfonino vissé à l'oreille faisait les cent pas dans l'agitation d'un type aux abois et qui criait ses ennuis financiers au monde entier qu'à cette heure je représentais.
Il parlait d'un paiement différé et des problèmes que ça lui causait et comme le livre m'avait délicieusement saisie, du début pourtant bramé, je n'avais guère capté que le thème général - encore-un-type-qui-a-des-soucis-avec-son-banquier -. C'était bien ainsi, j'avais à lire et peu de goût pour l'indiscrétion.

C'était compter sans mon détecteur d'expressions intégré qui de même que le module "identification d'un livre à distance" (1) est un des rares éléments haut de gamme qu'on peut trouver chez moi. Il s'était soudain mis en alerte. L'homme venait de prononcer ce qui suit :

- Jusqu'à la fin du mois je peux rien faire, pas retirer d'argent, rien, je suis à la gorge.

Le pris parti me plut. J'ai alors abandonné mes véléités liseuses afin de suivre la suite, si jamais quelqu'autre pépite se présentait. Il ne m'a pas déçue mais sur un autre domaine un brin inattendu.

- C'est fait, deux et demi, venait-il de répondre à son interlocuteur juste quand il repassait devant moi - il continuait d'avaler le quai à grands pas -.

A peine avais-je eu le temps de me demander deux et demi quoi, qu'il précisait, sérieux comme un pape et en proie au tourment (2) :

- Deux et demi Je vous salue Marie et un Notre Père au cas où.

Je savais désormais quoi conseiller aux amis victimes de soucis d'argent. "Et demi", très important (probablement (3)).

Merci à l'impécunieux passant.

  

[photo : in situ, via mon propre téléfonino qui fait des effets jolis comme appareil photo]


(1) au temps heureux où l'on m'offrait Rilke en dédicace, j'étais capable en entrant dans un wagon une voiture de train ou rame de métro voire tram ou bus, d'établir immédiatement la liste des livres lus avec profilage des lecteurs assorti et de la stocker dans un coin mémoire dédié ; sorte de lecteur BookTooth, implanté au coeur des neurones. Hélas précisément ceux que ma vie a esquintés.

(2) ce qui excluait l'hypothèse d'un second degré.

(3) quoi que du coup la question demeure d'où arrêter le demi, avant ou après "fruit"? Odon, s'il vous plaît, vous qui en êtes l'auteur (je crois (?)), qu'en auriez-vous dit ?



The electric friendship generator and the long-distance runner

This very morning, in my kitchen (and somehow elsewhere)

 

La matinée a commencé par un éclat de rire, si précieux en ces temps troublés :

Je tiens à en remercier Otir grâce à laquelle je suis tombée sur ce petit bijou d'humour à la manière des films de recommandations dont les Etats Unis à une époque étaient friands (Ah, l'extraordinaire "Atomic Café" et son irrésistible "Cush and cover" (en cas de bombe nucléaire, vous savez ...)).

Je lui dois également l'accès à un article (1) pour moi fort éclairant au sujet d'une forme particulière d'autisme. Encore merci.

Quel rapport avec le coureur de fond dans le titre mentionné ?

Il est simple et réconfortant. L'école de monsieur Ziti l'un des fils d'Otir a besoin de fonds pour son bon fonctionnement et Pablo qui aux heures perdues qu'il n'a pas, court le marathon, a décidé d'offrir à cette cause sa prochaine course.

Tout est chez Kozlika et Samantdi expliqué bien mieux que je ne l'aurais fait. Je suis toujours triste que les fonds publics servent à d'autres choses qu'à financer ce qui me semble relever de la plus élémentaire solidarité. En attendant, puisque qu'il faut hélas trop souvent trouver ailleurs les moyens d'avancer, autant tenter d'aider.

Si vous n'avez pas le temps de cliquer sur les liens, mode d'emploi pratique :

du blog d'Otir, cliquez sur Levée de fonds pour Fondation for Educating Children with Autism. (colonne de droite en bas)

puis

dans les commentaires chez Pablo indiquez le kilomètre que vous avez choisi.


(1) "Autisme Asperger, un handicap invisible" par Valérie Trierweiler et Ghislaine Ribeyre


Alfred, la prochaine fois

que tu veux faire un film, avec moi comme sujet,


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je t'en prie, préviens moi. J'ai trop morflé, tu sais.

Mangé trop de vertiges, effrayé trop d'oiseaux 20042009(001)









monté bien trop de marches, moi qui en savais trop. Mais pourtant pas assez, pour ensauver ma peau, malgré de secourables étrangers dans un train rencontrés.

02042009(002)

Nous passâmes eux et moi un si bon voyage.

Restait hélas le soupçon de ma culpabilité. Qu'avais-je bien pu faire pour être ainsi quittée ?


Tu disparaissais chaque fois que quelqu'un

commençait à penser à la couleur de tes yeux, la voir d'un peu trop près et l'or qui scintillait. De notoriété publique, seulement je l'ignorais.

J'en ai perdu le nord pour m'en trouver à l'ouest.

Quand le rideau enfin s'est déchiré, P4200033 notre ami commun

aurait pu m'appeler Arthur, qui m'avait offert un canot de sauvetage et se désolait que j'ai tant tardé à enfin y monter.

Au bout du compte je le confesse, sans l'ombre d'un doute, nous nous sommes tant aimé(e)s, que je ne saurais regretter 20042009(003)

tant de dangers ou de risques affrontés.

Merci à celui qui a tant aidé.




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[photo : pour l'essentiel vrac d'une errance heureuse, lundi 20 avril 2009]

addenda du 24 avril 2009, 19 heures 51 : A nouveau, un joli Zahir. Il n'est pas totalement fortuit, mais néanmoins sa coordination m'impressionne.
Par pudeur, par peur de venir trop près, parce qu'il était mon ami et que je souhaitais qu'il le soit à égalité - moi ne sachant pas davantage sur lui que lui sur moi - et pour une autre raison que j'ignorais alors, j'étais incapable de lire ceux de ses livres qui précédaient les deux qui nous avaient fait nous rencontrer. Un élément nouveau et important est survenu qui est venu tout chambouler. A présent je peux donc le lire. Ravie. Je devine que je me sentirai un peu moins seule après. Même si.

Ces photos ont été prises lundi, au gré d'un de mes trajets de ce jour enchanté et qui restera pour moi comme celui du retour à la vie (merci les amis + ma commensale patiente du mardi midi).

Un des livres commandés au gré de l'inspiration (1) et des possibilités (beaucoup sont épuisés) est arrivé bizarrement dans l'après-midi, le bizarrement portant sur l'horaire, i.e. bien après l'heure ordinaire du courrier de la poste quand elle daigne se rappeler qu'elle n'est pas qu'un banquier.
Je le trouve dans ma boîte aux lettres à l'instant en rentrant.

Je l'ouvre au hasard comme on le fait d'un livre espéré, mais dont on sait pertinemment qu'on ne pourra le lire en entier à présent car d'autres sont en lice et de plus urgents (lecture prévue en café, jury de lecteurs, rendez-vous en librairie ...). Et tombe sur ceci
"Quelques photos prises à Paris en juillet 1996
L'hôtel s'appelle Danemark,
c'est un hôtel bleu touareg dans la ville de Paris où le ciel de juillet à midi est un peu gris."   
(in "Poèmes et lettres d'amour" Francis Dannemark, Cadex éditions page 26).

(1) Je me soupçonne d'être en train de m'organiser pour choper des doublons - et avoir ainsi un excellent prétexte pour les offrir ensuite ? -

Et en guise de remerciement à Pierre C. qui m'a offert l'idée de ce billet, une petite chanson tout à fait appropriée (extraite de "L'homme qui en savait trop") :


Ich bin müde (billet touristico-cryptique)

vendredi, in het plaate land


Stéphanot me dit qu'en bas il fait beau. Le titre de ce billet est pour lui faire plaisir, quoiqu'hélas un peu vrai.


Après la mousson de mercredi qui saluait mon arrivée, mon coeur en hiver a déteint sur la ville et la saison fait demi-tour. Je rentre demain (si tout va bien).


Je n'arrive toujours pas à comprendre ce que j'ai enfin compris. J'ignore quand je m'effondrerai ni dans les bras de qui.


Achat utile : un bic quatre couleurs Mauve Rose Turquoise et "Verte" "Pome".
(photo suivra).


Quand ça atteindra enfin le cerveau pensant et que je comprendrai l'ampleur des dégâts intimes et quel truc sans fin ça fait, je vais morfler.


Le Manneken Piis se tient à la pliure du plan (1).


Pourquoi tant de retenue physique quand un tel réconfort des mots ? L'écart m'a fait trop mal. 


Le Jambonneau Téméraire reste un mystère et un régal et la sauce moutarde un régal seulement.


Il prend la désaffection avec philosophie, sa vie allait mal aussi. 


La clef du mystère tenait dans sa confirmation même. Et son universalité. Plog.
(Je tiens à préciser que je ne parle plus du jambonneau).

Parfois j'écris des lettres marrantes quand je suis désespérée. J'aimerais que la destinataire de la plus récente rie.

Stéphanot m'a téléphoné et il m'a fait du bien.
(merci à lui).

Il est désormais prouvé que deux êtres humains peuvent travailler ensemble à leur insu sans s'être encore rencontrés et le piger 5 ans après. Je ne parle pas ici d'internet et sa magie, mais bien d'un projet concret.

Plus étrange encore : se trouver d'autant plus aimé(e), encouragé(e) ou admiré(e) qu'on a été quitté(e).

Ariane est la prochaine sur la liste. Je n'ai aucun moyen de vraiment la prévenir. Elle ne me connaît pas.

J'écoute Jacques Brel. Et Duras dans tout ça ?

Se serait plus facile de redresser la tête si ... (non, rien). Le deuil vient de commencer trois ans après son retentissant lancement.

Le contraste est curieux entre les arbres en fleurs et l'absence de printemps. Le calme des rues et qu'elles soient d'une capitale. On y passe de fort bonnes soirées ( http://www.fotolog.com/gilda_f/31285657 ).

(photo ultérieure).

 
(1) en vrai c'était à l'angle mais pour la phrase ça sonnait moins.