Quand Libé devient Salut les copains
12 mars 2009
ce matin
Mention spéciale à Arno Bertina qui semble avoir particulièrement bossé, bonheur de retrouver Dominique Manotti (alors ça va mieux, ça y est ?) et Marie D. avec Camille C. ensemble sur un même projet.
Sans parler de Philippe au café et de deux Oulipiens confrontés au pire, une blogueuse bien aimée, et la digne personne du coeur transparent.
Et forcément j'oublie quelqu'un.
Dommage qu'ils aient hérité d'une actualité particulièrement sanglante.
PS pour Chiboum : ChEr est passé à l'allemand. Warum denn ?
PS' : Et en plus nous avons depuis hier récupéré notre machine à café qui nous parle italien. Que demander de plus ?
[photo : instantané personnel de cuisine, vite fait]
Ceci n'est pas une publicité déguisée, nous avons dûment acheté notre exemplaire chez le marchand de journaux du quartier - merci à celui qui s'est chargé d'aller le chercher avec le pain frais -. Je suis juste une lectrice désormais occasionnelle et aujourd'hui réjouie.
addenda après lecture de l'article de Belinda Cannone au sujet de l'intrusion d'un règlement de comptes dans un lycée de Gagny : la notion de "baston normale" ne date pas d'aujourd'hui ni même d'hier. Dans les années 70 et la lointaine banlieue où mes parents et moi avec habitaient, on se frittait régulièrement entre ceux de la cité voisine et nous autres (des "Barbus"). C'était un peu comme dans la guerre des boutons, et à la loyale, sans armes ni coups (trop) bas. Sans haine non plus (on aurait aidé l'ennemi de la veille si "en ville" on l'avait croisé en mauvaise posture, face à des plus féroces, face à des inconnus). C'était des bastons normales, quoi. Et comme ça se terminait généralement quand tout le monde avait eu son compte de sauvage défoulement, les adultes n'en savaient que les pantalons à repriser (on ravaudait en ce temps là). Les plaies et bosses, mercurochrome et arnica faisaient partie du normal aussi, pour quand les mômes allaient jouer dehors, rien de grave n'est jamais survenu (que je sache) et personne ne se posait de question.
Je n'aime ni m'excuse la violence, même celle-là, mais comment empêcher une part de celle-ci de s'exprimer ? Boys will be boys. Le rôle des adultes est d'empêcher les armes, la volonté de bousiller l'autre, de tuer, mais celle de se fritter me semble assez inévitable.
Cela dit, les champs de bataille étaient des terrains vagues, non des cours de lycée et personne qui ne voulait pas n'était pris à partie. En tant que fille calme, je restais à l'écart (sauf si ça chauffait trop pour un pote à moi) et on ne m'embêtait pas.