Salon du livre, cahier de brouillons (comme un)
Alain Maximilien

D'un salon au Salon

dimanche, à l'est puis à l'ouest

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Quel beau dimanche et pourtant triste, joyeux et nostalgique de plusieurs temps révolus.

J'aurai en tête toute la journée les musiques du chanteur disparu. Je suis certaine de partager avec toi ce chagrin diffus de ceux qui nous manquent sans qu'on les ait connus de façon personnelle (Et toujours ma petite peur persistante d'apprendre par la presse le décès de bien-aimés, que chaque annonce de ce type ne fait que réactiver).

Une cuisine mythique dans un salon accueillant puis un Salon professionnel dans un hangar certes efficace, mais peu avenant.

J'aurais aimé te croiser mais sans qu'on se soit cherchées. Laissé donc faire le hasard qui n'en a pas voulu. Je suppose, toi non plus.

En revanche il m'a au gré des allées offert de bellesretrouvailles. "Tu connais tout le monde" disent Dominique, Etienne, Philippe, Julien, Chantal (mais pas cette fois, elle n'était pas là), Romain (un autre jour), un autre Julien, un Denis, plusieurs Sylvie, quelques François, mais pas Marc (absent cette année) ... Tant et si bien qu'à force je les croirai.
Je n'ai pas fait exprès, c'est juste arrivé.  Au fil des ans et des affinités.

Rigolardo-admiratif, il constate : - Tes amis ont tendance à devenir des auteurs à files d'attente.
Je finirai par m'imaginer un pouvoir magique (c'est si vrai), ou comme un enchantement.

J'aime quand il y a du monde pour les vrais i.e. ni politiciens ni chanteurs ni sportifs retraités ni célétélébrités. Le succès de certains livres ("Des vents contraires" ou "D'autres vies que la mienne", cette année) n'est pas sans fortement me réconforter. Peut-être qu'on peut ne pas complètement désespérer de l'humanité. Peut-être un peu.

La (re)présentation des amis est un succès, certains mots me restent. Je suis heureuse d'y avoir assisté.

Mes enfants rient avec un livre qui décrit notre chez-nous à si peu de chose près. C'est un ami qui l'a écrit, oui, mais je vous promet, je n'ai pas cafté. Et il n'est jamais venu jusqu'à Clichy même quand ses jours s'y prêtaient.

Voir mon fils heureux au milieu des livres me fait du bien, même s'il lit peu de ceux qui ont des phrases dedans en entier. Je n'ai que ça à transmettre, au fond.




[photo : la belle équipe de Borbotruc sauf le pianiste hélas caché]

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