Lecture du dimanche (avis aux Parisiens et proches banlieusards)
Ma vie parallèle

Avant que les soins médicaux ne soient devenus un luxe inouï

      

Chacun a pu croire que ça concernerait le voisin, ceux qui prétendument abusent des soins (désolée mais pour ma part je ne connais que des malades et qui s'en passeraient bien s'ils pouvaient sans risque le faire). A présent que le déremboursement a commencé, chacun d'entre nous qui a eu depuis janvier à se soigner de quelque chose peut en constater l'impact sur son propre budget.

J'ai pu constater pour ma part (famille de 4 personnes) que depuis le début de l'année, une centaine d'euros ne nous avaient pas été remboursés alors qu'ils pouvaient encore l'être l'an passé. D'accord, je n'ai pas eu de chance, j'ai failli un samedi de février dernier être embarquée aux urgences par suite d'un mauvais malaise, et si j'ai pu l'éviter je n'ai pas coupé aux différents examens de contrôle et d'investigation par après. Peut-être que ce coût qu'on me fait supporter est le prix à payer d'avoir eu le mauvais goût de survivre ce matin-là et de n'avoir pas non plus finalement renoncé à la vie il y a deux ans de ça.
Sans doute que vous êtes en parfaite santé et persuadés d'y rester, je peux même vous le souhaiter.


Mais parce que j'ose espérer qu'il n'est pas trop tard, qu'un peu de bon sens pourra empêcher que soit systématiquement détruit ce qui faisait de notre société quelque chose d'un peu civilisé,  où persiste un peu de ce truc désuet qu'on appelle solidarité et qui fait qu'on s'en sort moins pas ensemble que seuls, peut-être pourriez-vous prendre le temps d'aller regarder là :

Interview de Christian Lehmann, médecin généraliste (18/01/08)
(un des initiateurs de l'Appel contre la franchise)

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