La tombe de l'aviateur
Solide

De Dumbo à Casque d'Or

Today, as writing about accessory is of the late tremendous trend.


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Parmi ce qui fait mon extrême sexitude (1), je me dois de nommer presque en premier  une paire de bottes  perçantes  à talons aigus que je mets à mes pieds les jours où me prend une solide envie d'assassiner

d'oreilles dignes du meilleur Dumbo, sauf qu'elles ne sont pas tout à fait assez grandes pour me permettre de voler. Quel dommage, vous me direz.
Elle ne sont pas non plus en pointes, sinon j'aurais pu savoir d'entrée de jeux et mes parents terriens que je venais d'ailleurs.

Donc elles sont juste un peu utile (en tant qu'oreilles, somme toutes elles fonctionnent) et légèrement encombrantes.

En particulier pour écouter.

Pour écouter de la musique au casque quand je travaille et que je souhaite me concentrer et m'abstraire des bruits ambiants, la rumeur du périph quand dans les tièdes printemps d'antan j'ouvrais ma fenêtre, les travaux (perpétuels) chez les voisins fortunés, les discussions de mes enfants à l'autre bout de l'appartement, ou un diffus fond de télévision en provenance du salon, la chasse d'eau qui de réparations foireuses en bricolages hasardés se recharge parfois quand il ne faudrait pas, l'inévitable lessive que personne ne voudra sortir, le hurlement muet du fer à repasser trop longtemps délaissé, l'appel de l'aspirateur que la poussière provoque, et le bruissement de la paperasse qui prépare  sa vengeance entre remboursements omis et retards surfacturés.

Je ne suis pas à ce point handicapée qu'aucun casque n'existe. J'en eu longtemps un très bien, c'est celui en haut à gauche sur la photo là-haut. Il enrobait délicatement les pavillons, n'appuyait pas trop sur la tête, et possédait un son de début d'automne qui convenait bien au classique sans arrondir le rock.

Seulement à force d'usage et de pieds pris dans le fil, il s'est retrouvé avec un côté muet que je n'ai pas su réparer.

Je peux travailler sans musique mais aux heures molles que guette le chagrin elle me soutient et l'écarte pour me laisser bosser (2), alors je n'ai pas tardé à foncer au plus proche grand magasin électro-culturel pour acquérir un équipement de remplacement. Naïve et trompée par un prix similaire et un emballage masquant, j'ai attrapé de la même marque un casque qui hélas une fois sorti de ces multiples coques de cartons et plastique coupant s'est révélé être plat et de mousse sur la surface de contact. Le son en était bon ; restait qu'au bout d'une heure d'écoute à pavillons rabattus, j'avais mal. Dumbo n'est pas un éléphant d'Asie (3).

Passée une ou deux fins de mois, j'ai donc retenté ma chance. Plus méfiante cette fois, je suis parvenue à repérer un casque aux formes enrobantes, sans pour autant le voir de près, entre étiquettes couvrantes et sécurités closes. Ce n'est qu'à la maison que j'ai pu constater sa forme en bas étroite et qui me serre le lobe.
Encore loupé.
Le son de celui-là est précis mais métallique, il convient à merveille aux subtilités électroniques récentes, à la musique à danser et aux compositions à effet. Bach s'y sent un peu triste et les violons presque arrivistes.

Peu désireuse d'alourdir les investissements, je suis donc entrée dans une période d'alternance, selon les styles choisis, je mettais l'un ou l'autre puis je changeais, une douleur différente assurant un sursis.
Le vrai confort n'y était plus, mais le travail pouvait se faire.

Et puis Rouda est arrivé. Il commence enfin (4) à pouvoir s'offrir quelques dates à Paris. La prochaine sera le 2 mai avec Souleymane Diamanka (5). Alors j'ai fait l'effort d'aller au même endroit qui vend également des billets. Et c'est en attendant mon tour que j'y ai repéré un casque qui semblait correspondre à mes oreilles décollées. Il était d'un prix abordable. J'ai tenté ma chance.

Me voilà chez moi, il ne me fait pas mal même en l'ayant longtemps ; je l'essaie sur Bach, sur du slam, du rock, de l'opéra, du classique-moderne, du jazz, de la salsa, Jacques Brel et une valse triste.
Et pour l'instant il est parfait, parce qu'en plus on peut le régler selon le genre du son.

Je vais enfin pouvoir (bien) bosser (6) ... si je ne me prends pas à nouveau les pieds dans son fil.



moralité : Les casques s'est comme des chaussures il faudrait pouvoir les essayer. Et toujours aller aux concerts des copains, ça mène aux bons chemins.






(1) le mot n'est pas de moi, il s'entendait en clin d'oeil à un billet chez une amie ... qui ne l'a pas encore publié. A mettre à jour, donc, quand ce sera fait.

(2) cf. ce billet chez Kozlika et ses commentaires qui recoupent bien certaines conversations qu'on a.

(3) et si c'était l'explication à ça ?

(4) L'attention des médias ou son absence est souvent très injuste.

(5) qui m'avait fait l'honneur de venir commenter sur Traces à l'époque où je découvrais le slam

(6) message perso à ma coach de coach.

PS : Oui bon je sais c'est encore un billet à cinq niveaux de lecture et trois sujets mais bon oui je sais ... (plus ça va moins bien plus j'ai le cerveau décloisonné)

 

Trop de travail, trop de stupides tracas d'usine, trop de tout récemment, y compris du bon,  et plus assez d'énergie pour faire face, je n'ai pas pu publier bien des billets que j'avais entre les 2/3 et les 3/4 rédigés. Il fleuriront peut-être dans les jours qui suivent aux dates qui leur correspondaient.
Pas pu non plus faire plusieurs annonces, dont les dates entre temps se sont passées.

Il en reste une pour demain, à laquelle je participe (un peu, pour aider) :

Rencontre littéraire au café des "Marcheurs de planète" (73 rue de la Roquette, Paris 11) le dimanche 20 avril de 17h à 19h et consacrée à Annie Ernaux.

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