Pardon Henri
29 février 2008
A quelques exception notoires (1), il m'a toujours semblé être indiscrète lorsque je lis correspondances et journaux intimes et brouillons. Je me dis qu'ils ne m'étaient pas destinés.
J'ai même parfois ce genre de scrupules pour les billets de blogs, alors que par essence ils sont publics ou semi-privés et on m'en aura volontairement donné la clef.
J'arrive à surmonter cette hésitation dés lors qu'il est clair que l'auteur a souhaité qu'on transmette, généralement s'il ou elle vivait lors d'une époque troublée. Je n'ai par exemple aucun scrupules à me secourir du journal d'Hélène Berr. Elle s'était organisée afin qu'il lui survive.
Et puis pour d'autres, j'avoue je ne sais pas résister. Il y a des enseignements à prendre, des sagesses à en tirer, je manque de guides, de grands maîtres, et depuis deux ans de personnes à admirer, alors dans une sorte de quête éperdue d'apprentissage, surtout si du temps, tout plein d'époques, a passé, je lis sans hésiter certains écrits intimes.
Il y a la correspondance d'Arthur rassemblée par Jacques Lefrère, un formidable et passionnant travail et respectueux avec ça.
Et aujourd'hui je découvre grâce aux bibliothèques municipales de Grenoble le journal d'Henri Beyle (Stendhal) comme si je le tenais entre mes mains (et qu'en plus je disposais à ma guise d'une loupe).
Si vous avez un peu de temps, ou si vous êtes arrivés par ici en cherchant quelque chose concernant "Le rouge et le noir", surtout ne vous retenez pas d'entrer :
journal d'Henry Beyle
Merci à tout ceux qui ont rendu cette consultation possible.
(1) Victor Hugo par exemple. Même ses listes de courses semblaient rédigées pour la postérité.