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L'épateur de galerie

Le mesquine et les saucés

  aujourd'hui près du Luxembourg puis carrément dedans

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Alors que nous approchons d'un Luxembourg grisailleux mais pour février pas tant froid,  un Stéphanot à poils courts (1) que l'étape de raccourcissement a rendu loquace me raconte avec animation sa vie de collégien. Il en oublie légèrement le français de maman, qui a dû, c'est épatant s'enquérir d'une traduction.


- Alors tu vois, Lezley, hier à la récré, il a voulu la jouer c'est chaud, cinq marches à la fois qu'il a sauté, forcément il s'est cassé le pied. Après tu avais monsieur Brangier (2) il est arrivé pour prévenir les secours, sauf qu'en fait il est arrivé quand Zacheri il essayait d'aider Lezley à se relever. Mais il fallait surtout pas le faire, puisqu'il s'était cassé le pied, fallait pas le bouger. Alors Zacheri il s'est pris comme ça une heure de colle pourtant il voulait juste aider.

Ah le mesquine ! ajoute-t-il d'un air affligé en pensant à ce dernier.

Avisant un petit lot de touristes tout heureux malgré le gris de s'entrephotographier sur fond de bassin (premier plan) et de Tour Eiffel (lointaine), et jugeant leur joie un brin démonstrative eût égard au probable et décevant résultat des images en lumière pauvre, il saute soudain du poulet au mulet  :

- Comment ils sont saucés ceux-là !


Pourtant si une petite pluie semble en réserve de ce ciel uniforme, elle n'est pas encore tombée.

 

(1) je me demande si je ne tiendrai pas par hasard l'expression de Tarquine en légende d'une de ses photos d'il y aurait déjà un bout de temps

(2) proviseur ? vice-proviseur ? surveillant ? (j'avoue n'être plus très au fait des grades d'un établissement d'enseignement)

Billet publié avec l'autorisation du principal intéressé qui m'a confié la traduction, afin que je puisse éventuellement vous désembrumer. Disons ... demain soir ; comme je ne suis pas certaine d'y être je vais tenter de programmer la publication du prochain billet. En attendant, si ça vous amuse, n'hésitez pas à proposer vos propres versions.

Les noms et prénoms sont fictifs et même tellement port'nawak comme auraient dit les enfants il y a deux trois ans, que j'en ai attrapé un dans un film revisité et les deux autres dans mon lot de spams de ce soir (bonne technique, ça, s'en rappeler).

[photo : in situ, quasiment]



spéciale dédicace pour Annie Ernaux, si attentive aux mots qui bougent. Le "épatant" vient probablement mais pas seulement de l'avoir lue récemment.

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