Mourir
Déclarations d'intentions

De l'autre côté en bas à droite

hier au Louvre, puis en cuisine

Pc280095

billet en chantier, suite dans la soirée

finalement non, trop pas le temps, restera donc en l'imparfait état.

Je rêve de Wytejczk en manteau de fourrure d'un animal rare et qu'on ne devrait pas tuer. A l'instant où je pense que s'il a à ce point changé son absence à mes yeux ne devrait plus compter, survient le réveil, coupant et cruel, un réveil en cran d'arrêt (1).

Ça augure mal de la journée.

Mais c'est un temps de liberté. Quand on l'a ainsi qu'un peu de santé sur laquelle s'appuyer, il est toujours possible de réagir et s'en tirer.

Je propose donc à Stéphanot un Louvre impromptu. Nous y filons sans plus attendre.

Une expo. qu'il choisit m'y sauve. Rien ne vaut une séance d'irradiation par la beauté pour chasser le vulgaire du monde, et les pensées mortelles.

Un brin de bonheur en profite pour se glisser par la porte entrouverte, c'est un jour de livres envoyés et reçus, quelques Gracq et un autre joliment personnalisé (2), un jour de livre découvert comme par hasard,  comme un Noël, un vrai.

"Non siamo soli" chante un type de mon âge dont l'accent et la voix me vont (3). Je m'efforce de le croire. Et me laisse tenter sans remords ni regrets par l'arnaque marketing.

Il sera temps demain, de retomber sur terre, se heurter au désert, se confronter à nouveau aux absences, aux trop-pleins, aux cruautés et aux violences.

(1) je n'en suis pas certaine mais il me semble que la formule est de Tonnino Benacquista.

(2) merci x 1000 (au moins). Bien arrivé (enfin).

(3) même si les airs sont nuls et les arrangements primaires, je sais (il y a des daubes qui font du bien ; elles nous rincent les neurones et peuvent nous faire croire qu'on va presque bien. C'est de l'art simple et nécessaire)

[photo : au Louvre, vendredi 28 décembre 2007]

Commentaires