Velib' et lundi : malédiction et sortilèges
23 juillet 2007
ce matin à Clichy
Tenace de coeur et d'esprit, j'étais bien résolue à abattre la malédiction Velib' qui depuis jeudi me hantait et à me rendre au travail en en empruntant un dés l'aube à l'heure où blanchit la campagne de bon matin.
Résumé des épisodes précédents, pour ceux qui étaient en vacances et viennent de rentrer ou au contraire travaillaient trop et lèvent seulement le pied :
Après avoir testé les vélos municipaux de Paris dés le premier jour en toute innocente illégalité (1), et avoir pu aller jeudi matin à l'usine en pédalant allégrement, je n'ai plus réussi à emprunter un seul vélo malgré mes tentatives variées et répétées .
Las, la météo à son tour s'était liguée contre mes velléités vélocipédiques, et à mon réveil le ciel pleurait à larmes incessantes, on en avait pour la journée. La malédiction se confirmait.
J'optais donc pour le métro, plus tassé mais mieux abrité.
Mon chemin vers la ligne 13 passe devant la boutique attirante du marchand de journaux, je me laissais tenter, une fois n'est pas coûtume, pour un ou deux magazines féminins aux belles nounoutes en maillots de bain, parfaits me semblaient-ils pour le conformisme nécessaire d'un froid lundi matin d'été dissimulé.
Hélas encore, le sortilège du plagiat par anticipation avait encore frappé : je lus au coeur d'un des rares articles un peu écrits (2) une phrase, dûment pourvue d'une expression nominative relativement courante mais pas extrêmement, que j'avais par ailleurs écrite le 19 juillet à 22 heures 52 (3). C'est la dix-sept puissance cinquante neuf fois que ça m'arrive, Stéphanot en est témoin, même Conan Doyle parfois me fait écho ou moi à lui allez savoir, toujours est-il que tout cumulé, avec ma marque frontale et mes lunettes rondes (4), mon adresse personnelle capturée par des spammeurs (5) et un air du temps étonnant de la part des plus grands, je finis par éprouver quelques soucis d'identité troublée.
Tout cela reste (bien) confondant (6).
(1) Stéphanot n'a que 12 ans, nous avons cru sur le moment comprendre qu'on pouvait louer un vélo dés 8 ans (en étant accompagné), alors qu'en fait il fallait 14.
(2) mais peu relu (de toute évidence, une urgence de bouclage, probablement).
(3) L'explication rationnelle serait qu'on est toujours beaucoup plus et moins et pas lus comme on croit et que le recoupement ait été volontaire, une sorte d'accusé de réception. J'aimerais assez, dans le fond. Encore que.
(4) je dois les changer depuis 4 mois mais je manquais de moyens et à présent que je pourrais, c'est l'ordonnance qui s'est cachée. On n'est pas aidés dirait un ami (6).
(5) à mes amis qui lisent ce blog, même si ce n'est pas dans vos habitudes, jetez s'il vous plaît un oeil dans votre antispam, il se peut que je vous aie écrit sans que vous me receviez. J'ai dû être victime du phénomène début juillet et les antispams les plus performants depuis bloquent mes vrais messages en plus de ceux qui m'utilisent pour vendre du viagra (et autres chimies du même accabit).
(6) copyright de l'usage prédominant et préalable : cequejefaisdemesjours
[photo : kitchen view, this very morning, après l'aube mais pas beaucoup, la pluie n'était (hélas) pas une invention fictive pour les besoins de la narration]