Ce qu'on ne peut pas faire sur la ligne 13
Brèves d'allées (non dallées)

Telle Saint Louis sous son chêne

hangar parisien rempli de bouquins et d'êtres humains une fois par an au moins, ces jours-ci

La première fois que je l'ai croisée, j'étais affalée sur le fauteuil voisin, reposant mes vieilles jambes et goûtant un bouquin. Pour me faire de la place, une jeune femme préalablement assise là où j'étais à présent, s'était déplacée vers elle, fort civilement. Tout le monde n'agit pas comme certaines banlieusardes de l'ouest, heureusement.

C'était une vieille dame souriante, bien calée dans le siège, une canne à portée de main et qui parlait à ma voisine.

Elles étaient l'une et l'autre en grande joyeuse conversation. Je les ai crues parentes, ou bien amies, n'y prenant pas garde plus que ça (le livre était trop bien et me faisait marrer).

Plus tard dans l'après-midi, venant écouter non loin de là un débat sur le polar, je suis revenue un instant me poser.

Elle était toujours là, semblant n'avoir pas bougé, et toujours en grande conversation, souriante et animée.

Mais son interlocutrice, au lieu d'être brune, cette fois était blonde.

Elle aura probablement passé un fort intéressant salon, rencontrant plus de monde qu'elle ne l'aurait fait en bougeant, accordant conseils de lecture et considérations avisées à qui à l'occasion venait là lui parler.

Je ne sais pas qui elle est. Mais autour d'elle l'atmosphère était bonne et calme. Sa présence contribuait.

Aujourd'hui je passerai voir si elle est toujours là.

 

spéciale dédicace à Emmanuelle qui préfère la vie de château  ;-) :-) .

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