Brèves d'allées (non dallées)
26 mars 2007
en vrai c'est comme de la moquette
Hangar du livre, porte de Versailles, yesterday when all my troubles seemed so far away (air connu)
La foule se presse encore plus au dimanche qu'au samedi. Je n'en savais rien, peu habituée ici à circuler mais plutôt à rester fixe, auprès d'un stand ou de salles de conférences.
Mais ce dimanche c'est différent, je passe voir un ami, sa femme et leur fiston, avoir le privilège immense d'être sa première dédicataire (?) pour son premier roman,
me faire vendre un livre pour mon plus grand bonheur (hé oui un seul, et en plus dans une collection poche), puis écouter quelqu'un que j'aime beaucoup, mais qu'on fait parler sur un sujet fort lointain de son bouquin et si j'étais heureuse de l'entendre quand les micros daignaient fonctionner et mes voisins de passage se taisaient, j'ai terminé d'écouter sans avoir encore compris pourquoi sur ce thème précis on l'avait conviée.
Ensuite je dois retrouver une troisième personne, rencontre quelqu'un d'autre par hasard d'allée, en rejoins in extremis une quatrième qui faisait des heures sup., n'ose pas saluer un cinquième assailli par ses admirateurs.
Bref, au lieu de rester fort sagement à m'instruire au sujet de l'Inde où je n'aurais sans doute jamais les moyens d'aller, j'arpente stupidement des allées surchargées.
En arpentant, j'esquive des coups, j'en reçois d'autres, j'écrase quelques pieds, me les fais écraser, et puis j'entends. Florilège (ce qu'il en reste 24 heures après) :
- Y a au moins vingt pour cent des gens qui savent pas lire qui sont là. (sic) (un homme pas tout jeune à un autre qui l'accompagne et qui, philosophe, lui répond : )
- Ben p'têt qu'y viennent pour apprendre.
- Vendredi y avait personne, c'était génial (une connaisseuse qui aime la solitude).
- Le fils de Serge Lama, il est illusionniste (une femme, péremptoire et fière de son info. à une autre plus jeune qui ne réagit pas (à mon avis elle s'en fout autant que moi), mais la première attribuant l'indifférence à de l'incompréhension, insiste :)
- Magicien, quoi.
Plus tard :
- Une famille d'artistes.
A l'issu de la journée, j'entends enfin un auteur indien, passionnant dans ses propos et fort bien interviewé. L'instant mérité.
[photo : une allée à l'heure des arpèges indiens]
spéciale dédicace à Emmanuelle, toujours pour la même raison
Par souci de discrétion, je mets les liens en vrac, en plus que j'en oublie :
"Le jeu sérieux" d'Hjalmar Söderberg
la terrasse arts de vivre spécial jardins
le chien Saucisse et Serge Scotto