Ces objets qui obscurément nous désirent de temps en temps
Mes voisins [des temps] anciens - partie 1 - Paul M Verlaine

De l'information la déformation

Clichy la Garenne un peu hier puis ce matin

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The college with no name has got one since yesterday : il s'appellera désormais sans originalité aucune Van Gogh.
   
Pauvre Vincent, si méconnu de son temps malgré tant de travail et aussi de talent, dont le nom désormais sert de bannière consensuel pour éviter toute polémique : ni de gauche ni de droite mais seulement de son vivant souffrant. Je me demande si pour les enfants c'est tellement encourageant, porteur d'espoir pour leur avenir : faites pas chier le monde de votre vivant, bossez dur mais n'en gagnez rien, mourrez sans trop tarder et faites dans la gloire posthume. Ce grand peintre avait quand même un singulier défaut, sauf de toiles et couleurs, il était peu consommateur. Il faudra peut-être pour la prochaine fois chercher un modèle plus porteur. Rendez-vous compte, sur les images qu'on a de lui, aucun vêtement n'est griffé et il n'a pas même une paire de lunette au modèle à promouvoir.
   
Peut-être doit-on considérer un collège comme un avatar immobilier de produit dérivé (merci monsieur Ka pour le recensement initial) ?
Dûment pourvu d'un patronyme, l'endroit se devait d'être inauguré. Ce fut fait hier en grand aréopage, messieurs P*squa, B*alkan*, S*rk*z* et le maire de la ville plus sans doute quelques autres que le père de Stéphanot, qui dûment muni du sésame nécessaire (le carnet de correspondance de son fils) est allé jouer les Forrest Gump parfaits en ces lieux pour l'occasion si fortement gardés, n'a pas identifiés.
   
Ce ne fut pas sans revendications, faites cependant dans le calme, tract que les plus motivés et les moins dégonflés ont épinglé sur leur vêtement "collège neuf, collège en panne". Car tant de choses et d'adultes encadrants y manquent : comme si une fois les murs financés il ne restait plus rien pour payer salaires et budgets de fonctionnement. 
Un article du Parisien, supplément Hauts de Seine en rendait ce matin compte d'une façon honnête. J'y ai retrouvé ce que le fils de son quotidien au fil des jours me narre et de ce que le père, hier au soir, m'en a rapporté.
Seulement dans la vitrine du marchand de journaux, figurait cette accroche dramatisante et que je trouve sournoisement réductrice "Clichy la Garenne : enseignants et parents réclament plus de sécurité".
   
Ce n'est sans doute pas faux, mais si quelques surveillants de plus seraient bien nécessaires, commencer par un(e) infirmièr(e), un CPE (à moins qu'il n'y ait eu du nouveau entre temps, je crois qu'il ou elle manque) et peut-être (s'il en existe encore) quelqu'un assurant un service d'assistance sociale, serait déjà bien.   
   
PS pour Berlioz : j'aurais voulu retrouver ton billet sur les moyens financiers consacrés à l'éducation publique que délibérément on ôte ou réduit. Si tu passes par ici, je veux bien le lien.

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