(mais si vous lisez quand même la suite ça pourrait vous donner quelques idées)
Il fut un temps jadis où je fus ingénieure, une vraie, 12 heures par jour, 5 jours sur 7, rapportant parfois du reliquat de boulot à la maison, payée pas mal rapport à un smic et une misère au tarif horaire, mais n'empêche je bouclais mes fins de mois.
J'avais en effet pas ou peu d'enfants, quelques dettes dues aux études mais pas comme maintenant, une vie simple et à part les livres, les disques et le ciné, peu de dépenses.
A la fin de l'année, touchant alors un treizième mois, j'avais pris le pli de remettre les compteurs de mon compte à zéro ou quasi : je prévoyais sagement les dépenses de janvier, bouchais quelques déficits issus des mois précédents, et envoyais le solde à deux ou trois organisations qui se font but d'aider en lesquelles je croyais.
Vinrent hélas assez vite des années sombres, santés dégradées, y compris d'un proche qu'il fallut aider (ça allait de soit mais pas pour les fins de mois), famille qui s'agrandit, endettement dû au logement (1), difficultés chez les employeurs et répercutions y afférentes. J'ai eu aussi, je le confesse, quelques mauvaises fréquentations qui m'ont contaminées d'écrire ce dont je m'étais bien jusque-là gardée (2). J'ai réduit mon temps de travail salarial pour pouvoir (entre autre) m'y consacrer.
Or si on peut l'augmenter beaucoup sans pour autant que les sous suivent, l'inverse est faux : la diminution du premier entraîne celle du second d'une façon radicale.
J'ai reçu il y a quelques jours l'unique lettre de relance que les Restos du Coeur par an s'autorisent. J'en ai été affligée non par leur démarche mais par ma situation : je n'avais plus rien, rien de rien à donner, plus de gras, plus de mou, que du débit en compte. Une fois de plus je me suis demandé si j'avais bien fait. Si j'avais vraiment ce droit vis-à-vis des miens mais aussi des autres, de choisir le chemin de la non-rentabilité qu'est celui de l'écriture, quand je pourrais, à présent que mes enfants grandissent, tenter de me relancer vers mon métier de formation, mieux rémunéré et tellement plus apte à me placer en position d'aider.
Alors quand j'ai lu ce soir chez Brady que des annonceurs recrutaient , j'ai tenté grâce à vous ma chance à cette étrange lotterie puisque le premier billet consiste à mentionner Reviewme où l'on s'inscrit pour parler éventuellement en bien ou en moins bien de certains produits qui nous solliciteront (ou pas) et que s'il ne s'agit pas d'une embrouille comme tant existent (3), je pourrai grâce à de l'écrit contribuer cette année comme avant à un secours que j'estime nécessaire :
Check Paypal
(et là on met ce qu'on veut, par exemple "Restos du Coeur" ou comme Brady "sidaction" ou Foire du livre de Bruxelles (rien à voir, juste un rêve d'avant saut du lit) ...)
et sans garantie mais je crois sans trop de risques.
And now wait and see.
(et une fois de plus merci Brady)
(1) souci de riche, oui, je sais. Mais celui-ci n'est pas luxueux, tout simple, en proche banlieue [de Paris].
(2) La triste vérité c'est que j'avais été trop bête et bien trop mal élevée (écrire, voyons, n'est pas un métier et ce n'est pas pour les gens comme nous) pour me rendre compte par moi-même que ni mieux ni moins bien qu'un(e) autre moi aussi je pouvais.
(3) je n'ai plus confiance depuis 9 et 13 mois en rien ni en personne.
PS : et contrairement à ce que prétend Brady (douce présomption de la jeunesse ;-) ) point n'est besoin d'être influent pour participer (bon OK je ne "joue" pas pour 10000 dollars, mais c'est décent quand même)
Ce billet, malgré son air publicitaire, n'est pas sans liens avec celui-là
(mais si vous lisez quand même la suite ça pourrait vous donner quelques idées)
Il fut un temps jadis où je fus ingénieure, une vraie, 12 heures par jour, 5 jours sur 7, rapportant parfois du reliquat de boulot à la maison, payée pas mal rapport à un smic et une misère au tarif horaire, mais n'empêche je bouclais mes fins de mois.
J'avais en effet pas ou peu d'enfants, quelques dettes dues aux études mais pas comme maintenant, une vie simple et à part les livres, les disques et le ciné, peu de dépenses.
A la fin de l'année, touchant alors un treizième mois, j'avais pris le pli de remettre les compteurs de mon compte à zéro ou quasi : je prévoyais sagement les dépenses de janvier, bouchais quelques déficits issus des mois précédents, et envoyais le solde à deux ou trois organisations qui se font but d'aider en lesquelles je croyais.
Vinrent hélas assez vite des années sombres, santés dégradées, y compris d'un proche qu'il fallut aider (ça allait de soit mais pas pour les fins de mois), famille qui s'agrandit, endettement dû au logement (1), difficultés chez les employeurs et répercutions y afférentes. J'ai eu aussi, je le confesse, quelques mauvaises fréquentations qui m'ont contaminées d'écrire ce dont je m'étais bien jusque-là gardée (2). J'ai réduit mon temps de travail salarial pour pouvoir (entre autre) m'y consacrer.
Or si on peut l'augmenter beaucoup sans pour autant que les sous suivent, l'inverse est faux : la diminution du premier entraîne celle du second d'une façon radicale.
J'ai reçu il y a quelques jours l'unique lettre de relance que les Restos du Coeur par an s'autorisent. J'en ai été affligée non par leur démarche mais par ma situation : je n'avais plus rien, rien de rien à donner, plus de gras, plus de mou, que du débit en compte. Une fois de plus je me suis demandé si j'avais bien fait. Si j'avais vraiment ce droit vis-à-vis des miens mais aussi des autres, de choisir le chemin de la non-rentabilité qu'est celui de l'écriture, quand je pourrais, à présent que mes enfants grandissent, tenter de me relancer vers mon métier de formation, mieux rémunéré et tellement plus apte à me placer en position d'aider.
Alors quand j'ai lu ce soir chez Brady que des annonceurs recrutaient , j'ai tenté grâce à vous ma chance à cette étrange lotterie puisque le premier billet consiste à mentionner Reviewme où l'on s'inscrit pour parler éventuellement en bien ou en moins bien de certains produits qui nous solliciteront (ou pas) et que s'il ne s'agit pas d'une embrouille comme tant existent (3), je pourrai grâce à de l'écrit contribuer cette année comme avant à un secours que j'estime nécessaire :
Check Paypal
(et là on met ce qu'on veut, par exemple "Restos du Coeur" ou comme Brady "sidaction" ou Foire du livre de Bruxelles (rien à voir, juste un rêve d'avant saut du lit) ...)
et sans garantie mais je crois sans trop de risques.
And now wait and see.
(et une fois de plus merci Brady)
(1) souci de riche, oui, je sais. Mais celui-ci n'est pas luxueux, tout simple, en proche banlieue [de Paris].
(2) La triste vérité c'est que j'avais été trop bête et bien trop mal élevée (écrire, voyons, n'est pas un métier et ce n'est pas pour les gens comme nous) pour me rendre compte par moi-même que ni mieux ni moins bien qu'un(e) autre moi aussi je pouvais.
(3) je n'ai plus confiance depuis 9 et 13 mois en rien ni en personne.
PS : et contrairement à ce que prétend Brady (douce présomption de la jeunesse ;-) ) point n'est besoin d'être influent pour participer (bon OK je ne "joue" pas pour 10000 dollars, mais c'est décent quand même)