Il lisait Bessette assis ...
Première nécessité

Après les rasoirs, les rhumatismes

    
samedi matin, Clichy la Garenne, au saut tardif du lit
      
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L'interphone sonne. Stéphanot se précipite, décroche parle et sourit tout en déclenchant l'ouverture de la porte d'en bas.
      
C'est la factrice, la nôtre, l'habituelle, celle que nous aimons bien, qui connaît nos jours et nos heures, n'hésite pas à passer plus tard ou à garder mes éternels bouquins d'un petit jour sur l'autre afin de m'éviter une attente à la poste quand elle sait qu'il s'agit chez moi de denrées impérissables.
    
Il s'agit bien de livres, mais je n'en attends qu'un et la taille du paquet me surprend quelque peu. J'ouvre. Le livre est d'un auteur belge que je venais de lire pour un autre de ses travaux. On me l'a recommandé chez un ami au gré des commentaires (1) et autant pour le cours de ma vie je n'en fais qu'à ma (mauvaise) tête, autant pour ce qui est des conseils de lectures, si mes finances l'acceptent, j'en tiens très souvent compte.
    
L'expéditeur est l'un des partenaires d'Am*z*n pour l'occasion. Ils ont pour habitude d'agrémenter leur envoi de petits livres de vie pratique, exercez-vous au calcul mental, retenez les noms de vos interlocuteurs, souvenez-vous enfin d'une autre date [de bataille] que celle de Marignan (2).
   
Seulement aujourd'hui le livre n'est pas petit. Il est même assez grand. Son titre est éloquent
"Rhumatisme, arthrose et arthrite, mal de dos, mal de cou, comment se soigner" (3).
Je regarde, perplexe, le livre qui au départ constituait ma commande
"Manière noire", parcours le 4ème de couv, "Un inspecteur de police belge ...".
    
Pas de rapport avec l'arthrite, pas à mes yeux en tout cas. A moins que le rapport, ténu, ne soit avec un de ces "gros cou" (vantards) que ma recommandeuse appelle dikkenek :-) .
    
En attendant de trouver bon usage à cet exemplaire inutile de marketing hasardeux, je me demande comment j'aurais pris la réception d'un tel "cadeau" si j'avais eu 20 ans et non pas plus du double et il me semble alors que c'est un mode opératoire non dépourvu de risque quant à la fidélisation finale de la clientèle.
   
(1) merci Micheline
(2) j'avoue je brode un peu à la marge, dans ce dernier cas.
(3) là en revanche, je n'invente rien. Je tiens à préciser que je n'ai jamais commandé chez eux (ni d'ailleurs ailleurs) de ces ouvrages pseudo-médicaux, donc qu'il ne s'agit pas non plus d'un historique d'achats qui trahirait d'éventuels intérêts pour ce domaine.
Et quand je lis des médecins, des vrais, c'est pour de la (bonne) littérature
    
[photo : le vrai livre sur les rhumatisme réellement reçu ; et j'en fais quoi, moi, maintenant ?]
    
Pour ceux à qui le titre du bille paraîtrait mystérieux, l'explication se trouve et puis

      

      

bonus du jour :

"Si tu manges, n'oublies pas le sel" (Akan, Côte d'Ivoire)

(proverbe sur la modération qu'il convient de conserver)

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