Balade automnale autant qu'imprévue
Le marabout facturait en euros

Le dernier M*c D*

 

jeudi 26 octobre 2006, Grands Boulevards, 16 heures 08

Pict0026_3

A les voir je me sens soudain hors du temps. Deux gosses tout vifs, une huitaine d'années, et qui jouent aux pistolets en s'accompagnant de bruitages comme on n'en faisait plus depuis tous les Star Treks et autres spatiales Odyssées.
   
Ceux-là se font Pan ... Pan ... comme aux westerns d'antan.
 
De plus, aucun adulte repérable alentour et qui semblerait au moins un peu en charge. Deux gamins qui jouent dehors et comme tout seuls, ainsi que je faisais petite avec ceux du quartier mais en périphérie et sur des allées secondaires peu pourvues en circulation.
 
Car le problème est là. Si je les ai d'emblée repérés, c'est aux coups de freins brutaux suivis de klaxonages multiples que leur présence déconcertante, certes sur un passage piéton mais au vert des voitures et au rouge pour eux, a suscitée.
   
Juste devant le Grand Rex, là où le grand boulevard mérite si bien son nom et appelle peu à la flânerie, il fallait oser ou ne douter de rien ou ne se rendre absolument pas compte.
   
En les voyant si bien pris par leur jeu, ils n'ont même pas tourné la tête au bruit furieux des automobilistes, j'opte mentalement pour la dernière solution. Elle est de loin la plus inquiétante et me laisse à penser que le M*c D* où ils rentrent résolument joyeux, s'ils en repartent dans l'autre sens selon la même façon, risque de constituer l'ultime et le dernier de leurs trop courtes vies.
   
Je me tranquillise à bon compte en estimant que selon toute logique ils y rejoignaient, sinon un adulte du moins une sage grande soeur ou un vaillant cousin et que ceux-ci sauraient mieux les veiller au retour qu'à l'hasardeux aller.
   
[photo d'archive : 13 novembre 2004, la circulation sur les Grands Boulevards à hauteur de Bonne Nouvelle]
   
   

Commentaires