Günter glauben
Comment Madonna m'a menée à Pier (Paolo)

Un merci méritoire

Paris, vers Daumesnil, dimanche 27 août 2006, mitan d'après-midi

P8270006 Elle a le format et l'équilibre instable de qui n'est pas sans roulettes depuis fort longtemps.

Je ne sais pas comment j'ai pu percevoir sa présence car ni son petit vélo ni elle-même ne font de bruit et qu'elle arrivait dans mon dos alors que sortant d'un déjeuner en bonne compagnie, je marchais pensive sur le large trottoir arboré.

Cependant quelque chose m'a fait me retourner, je l'ai vue qui arrivait droit sur moi si je ne bougeais guère, ou aurait dû se détourner. Elle en avait le temps et la longueur disponible. Au travers de la concentration formidable requise pour le simple équilibre son regard néanmoins indiquait   qu'elle m'avait vue.

J'ai estimé tout naturellement qu'un pas de plus ou de moins me mettait plus facilement hors de sa trajectoire qu'elle n'en ferait le détours, ai fait ce pas, ça allait de soi.

Alors qu'elle passait à ma hauteur sans avoir eu besoin de se dévier, elle me gratifia d'un bon Merci bien timbré sans quitter un seul instant des yeux sa ligne d'horizon ; polie mais prudente.

J'ai d'autant plus apprécié qu'elle le fasse. Qu'une si petite fille soit capable en plein effort de tant de civilité m'a laissée toute admirative. D'autant que je n'attendais rien et que je suis toujours aussi surprise qu'on remarque mon existence.

Avec ou sans vélo je lui souhaite en retour un bon et long chemin

[photo : in situ, le temps de dégainer et de laisser la longueur de champ respectueuse des discrétions]

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