Quand (même) les stylos fuient
Ça n'a aucun sens

Quand la V.F. est la V.O.

aujourd'hui, à l'instant, ici.

P8080005

Dotée d'un naturel rieur, que ma vie ne cesse de combattre mais qui persiste à subsister, je me fais des blagues plus souvent qu'à mon tour.
   
Ca tombe bien j'en suis très bon public.
   
Je m'en suis fait une bien bonne ce matin, dont Eugène est témoin.
   
Un plaisir que l'âge ne faiblit pas, car il reste toujours tant et tant à lire et à explorer de lire, c'est la découverte d'un(e) auteur(e) qui nous correspond. Pas juste de se dire, ce bouquin qu'il est bien !, mais plus loin et plus fort, la perception d'autres liens.
   
Quelqu'un dont on se dit que si on le croisait il serait notre ami.
(Je vous aurais prévenu, dans l'autre sens ça marche moins bien, en plus qu'après les livres on s'y retrouve (à tous les sens du terme) et que ça devient parfois compliqué, tous ces liens emmêlés (1) ).
   
Grâce à une fugue qu'elle a faite à L'Estuaire en compagnie photographique de Brigitte Bauer, puis à une série récente de conférences à la BNF   j'ai donc récemment découvert le travail de Cécile Wajsbrot.
    
Je suis assez méthodique comme fille dés lors que ça m'intéresse, j'ai donc entrepris de rechercher ceux de ses livres que je ne connaissais pas.
Au détour d'une recherche d'occasions sur l'internet, j'aperçois d'elle deux titres en allemand, "Im Shatten der Tage" et "Mann und Frau den Mond betrachtend".
La bécassine béate se dit, chic alors, je ne les ai pas lus.
    
Lors des conférences, probablement après un léger retard dû à un problème d'avion, Cécile Wajsbrot avait précisé qu'elle vivait aussi à Berlin. Qu'elle écrive également en allemand faisait tout à fait sens.
Ces titres ne me disaient rien.
Je les commande dans l'allégresse.
   
Ils sont arrivés ce matin, expédiés de Suisse (jamais je ne me lasserais des paquets, courriers, appels, visiteurs de l'internet qui viennent d'un peu loin, je suis restée l'enfant coincée dans sa chambre au milieu d'un gris nulle part et qui rêvait de lointains en dévorant Tintin, et qui comme Tchang jusqu'à tout récemment croyait que l'amitié pouvait encore sauver).
 
Déception rigolarde : la qualité des livres n'y est en fait pour rien, c'est juste qu'il est précisé parmi les pages de (mé)garde
"Die französische Originalausgabe erschien 200x unter dem Titel ..."
autrement dit, les livres que j'ai acquis avec une petite joie anticipatrice (speziale Bücherfreude) ne sont que les traductions en Allemand de deux de ses titres français.
      
Riez, ça me consolera.
    
PS : A ma décharge, les titres en V.O., qui est donc la V.F sont les suivants :
"Caspar-Friedrich Strasse" et "Nation par Barbès".
Dans l'ordre ou dans le désordre, vous seriez-vous douté ?
    
      
(1) n'en voyez aucun avec des romans policiers formidables et fétichistes (?) se passant au Japon en relisant je prends conscience d'une ambiguïté, mais je pensais sincèrement à tout autre chose.

PS' pour Emmanuelle : j'espère que tu auras remarqué les magnifiques verres verts :-) !

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