L'insulte
Grands Mystères de l'Informatique (un des)

Un bon geste

       
   
à un Jean-Marie parce qu'il existe (aussi) des porteurs de ce prénom qui sont des hommes bons.
aux Marc en général : jusqu'au présent je n'en ai croisés que d'excellents.
         
Lost_and_lonely_pinocchio_230606p6230052
         
Il y avait eu les mots et la musique qui s'enlaçaient et se complétaient. J'aimais le livre
dont les premiers étaient extraits.
J'aimais la seconde, celle du compositeur qu'il évoque mais également de ses contemporains cités.
      
Malgré le chagrin qui à force de combat pour le tenir en respect tend à me verrouiller, la grâce de l'instant avait gagné, contourné le barrage et en écoutant, à mon insu, j'avais pleuré.
       
Vous l'aviez remarqué sans doute, je ne sais rien dissimuler. Aussi quand à l'heureux moment convivial qui succédait au concert, nous avions échangé quelques mots, vous aviez insisté :
      
- Venez samedi, Marc viendra lire, ce sera formidable tu verras.
   
Je connaissais Marc  le lecteur public  pour l'avoir plusieurs fois écouté à l'oeuvre et parce qu'il avait un temps travaillé à Clichy où habituellement je vis.
   
Que ce soit samedi formidable je ne doutais donc pas. L'ennui était que mon emploi du temps se chargeait d'autres impératifs pour cette journée-là.
    
Je me suis arrangée à faire un peu de place, pu venir, mais sans rester au delà du temps de pure lecture.  Avant de filer je suis cependant passée vous saluer et vous remercier à la fois pour l'organisation de ce moment magique quoi que le texte fût d'une dureté d'autant plus insoutenable qu'il avait été bien lu (1) et pour votre insistance bienveillante à me décider.
       
C'est alors qu'en me prenant l'épaule comme on fait à son pote, vous m'avez déclaré avec un bon sourire :
   
- Je te l'avais bien dit. Vous reviendrez ?
   
J'ai caché dans l'urgence nécessaire d'un retard réel et donc un départ rapide, l'émotion ressentie. Depuis plusieurs mois l'ami dont la tendresse naturelle et l'entourage chaleureux
m'avaient si souvent consolée de tant de choses, ne croisait plus ma vie que par inadvertance  .
    
D'un geste affectueux, vous m'avez offert  cette proximité physique qui me manquait si cruellement, jointe ici à la douce connivence des amoureux des livres.
   
Grâce à vous, à nouveau, j'ai cru exister. Ca n'a pas duré. Ca a quand même aidé.
Je tenais dés que possible à vous en remercier. 
      
éditions Folies d'Encre
Une critique intéressante   si le lien ne se périme pas.
 
[photo : à la devanture d'une boutique, XVIIème arrondissement, 23 juin 2006]

   

Ce billet possède un lien que je ne sais pas expliquer avec la cuistresse

de Kozlika. Toujours est-il que c'est après l'avoir lu qu'il m'est venu.

Le côté souvenir durable et précis au sein d'une période difficile peut-être.

Commentaires