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Da Clichy code

 

dimanche 30 juillet, Clichy la Garenne, way back to swimming pool

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On ne se méfie pas de qui revient de la piscine, les cheveux encore humides et le sac à l'épaule d'où dépassent les palmes.

Peut-être qu'on devrait.

D'autant que pour une fois le joyeux Stéphanot ne m'accompagnait pas. Il réservait ses forces et ménageait ses jambes pour une promenade prévue dans l'après-midi.

Elle était chargée comme un âne, deux ou  peut-être trois, retour apparent du marché et du supermarché, famille nombreuse  ou courses pour trois semaines.

Difficile pour elle de poser l'un des nombreux sacs qu'elle portait, sans en faire tomber un autre ou bien l'une des denrées qu'ils contenaient.

Elle est devant sa porte, quasiment arrivée, mais il y a un code à composer.
Alors, fort poliment elle me demande ce service anodin de taper pour elle les chiffres qui lui libèreraient l'accès.

Ca ne me coûtait rien de faire ce bref effort, et même de l'aider ensuite à pousser la porte en espérant pour elle qu'il n'y en ait pas encore trois ou quatre autres ainsi protégées avant celle de son domicile.

Etrangement et sans effort, j'ai retenu la combinaison. Je n'ai jamais eu envie de tuer personne que moi-même, ni celle de dérober quoi que ce soit à qui que ce soit. Je vis généralement rassasiée et par ailleurs dépourvue du sens de la propriété ou de l'avidité.

N'empêche, j'aurais pu être une dangereuse quelque chose, un truc malfaisant, ou simplement quelqu'un en fuite comme de nos jours il y en a tant parmi les honnêtes gens.

Cette confiance née des circonstances m'a laissée estomaquée. Et prouvé, mais je le savais, que trop de précautions tuent la sécurité car les personnes qu'elles devraient protéger sont elles-mêmes obligées de les contourner.

   

[photo : Paris XVIème, hier, entrée du Castel Béranger (architecte Hector Guimard, jusqu'aux bas de colonnes et aux poignées de portes mais pas au digicode)]


(encore) Une mystérieuse affaire de style

         
    
samedi 29 juillet 2006, in our home sweet home
    
   
La_mystrieuse_affaire_de_style_rec
La loi des séries ne s'appliquant pas qu'aux catastrophes ou préférant s'entraîner sur des domaines plus anodins,
au lendemain du rasoir (publicitaire) incongru , de mon grand-oncle d'Amérique j'ai reçu un chapeau.
       
Là non plus, pas d'explication, un seul mot ma foi fort sympathique "Love" et sa signature émouvante "Zio Jack".
   
Quand j'écris "chapeau", c'est par manque de capacité à en déterminer la nature exacte. Ce n'est ni un bonnet, ni non plus une casquette, sans quoi une visière l'aurait agrémenté.
      
Je ne sais pas comment le porter, façon bonnette ou mode béret et malgré une fréquentation assidue des séries pour ados USaméricaines, Stéphanot et sa soeur n'ont pas su m'aider.
   
Cette dernière qu'aucun de mes essais ne satisfaisait, d'autant plus qu'elle est à l'âge où une mère semble ridicule avec ou sans couvre-chef, en a irrémédiablement conclu :
    
- De toutes façons, après, c'est une question de style.
       
Le gros "USA" y drapeau à l'arrière m'en dissuaderont sans doute (1), me voilà cependant pourvu d'un accessoire digne de lancer une formidable mode à la prochaine rentrée.
      
J'oubliais : il est en polaire et doublé contre la pluie, ce qui en fait un cadeau parfait pour un juillet français.
      
Au risque de paraître vénale, j'ai préféré quand il m'avait envoyé un dollar. J'avais su, je crois, en faire bon usage puisqu'à l'époque il m'avait donné l'impulsion malgré un emploi du temps chargé d'aller voir une projection du film documentaire "Ellis Island" le film documentaire de Georges Perec et Robert Bober.
La rencontre avec ce dernier, à l'issue de la séance, restera un des rares bon moment d'une saison 2005 / 2006 par ailleurs très sombre.
      
Pour ces petits et tendres bonheurs, qui agrémentent une période grise, et toute ironie à présent remisée, je me sens très reconnaissante envers ce monsieur à présent très âgé, qui jadis au retour de guerre n'avait pas comme tant d'autres laissé tomber la jolie italienne qu'il avait séduite en soldat.
 
  Nous ne nous rencontrerons probablement jamais, pour combler les kilomètres qui physiquement nous séparent il manque de jeunesse et nous d'argent, mais je me sens très honoré par ce lien qu'il maintient.
   
Grazie Zio.
   
(1) je n'ai rien contre la contrée elle-même ni la plupart de ses habitants, mais leur dirigeants actuels et la brutalité économique qu'ils ont communiquée au reste du monde, si.
PS : suggestions bienvenues quant au port de l'objet

Comment je me suis épilée (ma vie textuelle)

    
vendredi 28 juillet 2006, autour de midi
      
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Avide lectrice, j'ai commandé le premier roman policier d'un ancien collègue de mon ami Michel Pierre dans lequel ce dernier apparaît, sous un nom d'emprunt mais pour une amusante panouille.
    
Je l'ai fait à la Fn*c, histoire d'aider quand les stats seront comptées.
Remarquable efficience, le livre arrive rapidement, ce matin.
   
Dans l'enveloppe qui le protégeait, joint sans aucun commentaire ni papier publicitaire ... un rasoir Wilkinson.
       
Je ne sais pas comment interpréter sa présence, que je ne crois pas sans danger en phase de faiblesses. Ne devrais-je cependant pas être plutôt flattée que monsieur Pinault se préoccupe ainsi de ma pilosité ?
         
PS : La prochaine fois je commanderais un roman rose. Sait-on jamais ?
      
Corollaire : se (dé)poiler : (ré)action (physio)logique d'une lectrice de base qui ayant commandé un bouquin à la Fn*c se voit subrepticement dotée d'un rasoir en plus que de lecture.
    
Complément : Cela dit, si le coup du rasoir m'a plutôt fait marrer, celui qui consiste pour un grand distributeur à cautionner la pompe à finance des éditions à compte d'auteur en participant à leur distribution me fait beaucoup moins rire. L'auteur sur le moment est peut-être lui-même très heureux du leurre, en attendant c'est lui qui paie, et les intermédiaires se servent des deux côtés. Le processus ici  est fort bien décrit.
C'est un piège.
Ecrire est un travail, il peut être rémunéré ou, comme souvent sur l'internet, bénévole, par choix ou par contrainte. Il ne doit en aucun cas coûter à celui qui le fait.
.

Ceux qui changent notre vie et qu'on ne connaît guère

jeudi 27 juillet 2006, Clichy la Garenne
    
La_solitude_aprs_mennecy_interclubs_0512
A l'usine, aujourd'hui, je le confesse, j'ai eu grand mal à travailler. C'est que non loin de là, dans ma banlieue, on incinérait quelqu'un que je connaissais ; ou plutôt que je ne connaissais pas ou fort peu, pour le croiser souvent sans oser lui parler, sauf une fois où j'étais en difficulté et qu'il m'avait aidée.
   
   
C'était un matin très tôt, à l'entraînement de natation. Le bassin se partageait entre vieux amateurs, peut-être pas si vieux mais en tout cas plus des enfants et dont je faisais partie, et quelques champions qui peaufinaient leur appuis ou d'ultimes réglages avant une échéance prochaine.
   
Je n'allais pas fort bien : mon père venait de mourir après un été d'agonie, je l'avais, comme ça pouvait, tant bien que mal accompagné, mais mon corps me le faisait payer. Le moral, ça pouvait aller : des amis solides, du moins alors, me soutenaient et mon époux ne s'était pas défaussé. Mais le physique était plombé, comme si la mort avait déteint, je me sentais partir en pièces et par morceaux.
    
Quand je nageais, j'avais des crampes, que je ne parvenais pas à ruser : le magnésium pris en comprimés ne les effrayait pas et elles déboulaient sans signes avant-coureur. Plus question d'aligner les 2 kilomètres qui apaisent. Ou bien seulement au pull-boy afin de mettre au repos les jambes défectueuses.
   
Ce jour-là, j'y avais, je croyais échappé. J'étais plutôt soulagée. Je remontais par l'échelle en me hâtant : il fallait se doucher, se sécher, vite rentrer, mettre maillot et bonnet à tremper, accompagner Stéphanot à l'école et filer pointer.
   
C'est là que la crampe sournoise m'avait surprise. J'avais failli retomber à l'eau tant la douleur était vive.
Il était au bord du bassin, supervisant les plus grands, aurait tout à fait pu choisir d'ignorer cette piteuse maman d'un des enfants qui nageait au club parmi les moins de 10 ans. Mais il avait pris le temps, de venir vers moi, m'aider, me conseiller, afin que je reparte sans trop boitiller.
   
C'est grâce à cet homme si notre club est ce qu'il est.
   
Il n'est sans doute pas tout à fait pour rien dans la présence de
parmi les professeurs à l'époque où un petit Stéphanot qui appréhendait l'eau, y faisait ses premières brasses.
   
Grégory avait rendu patiemment confiance à l'enfant, lui avait fait aimer nager, et comme un grand frère exemplaire offert modèle au point que le petit peureux en devienne valeureux et passionné.
   
Pour avoir suivi en écriture un semblable chemin, je n'y pensais pas, c'était pas pour moi, je m'en défilais avec prudence, et à présent j'y travaille jours libres et nuits, comme mon garçon dés qu'il peut va s'entraîner, je sais à quel point ça ne tient qu'à un fil, celui de croiser où non la bonne personne, celle qui saura nous déclencher, même si d'autres non moins excellents s'y sont aussi essayés.
    
Je sais donc que Stéphanot (et un peu moi, par ricochet) devons une belle chandelle à celui qu'un accident il y a quelques jours  a privé de la vie, Gérard Durant, président du CS Clichy 92.
   
Il aura joué un rôle déterminant dans nos existences et celles d'autres familles, sans que pour autant nous le connaissions de façon personnelle.
Je suis triste et fatiguée, peine à trouver les mots. Mais je voulais sans plus attendre en témoigner. Et que ses proches sachent que pour tant d'anonymes il aura compté.
    
[photo : piscine de Mennecy, 18 décembre 2005, après les championnats de France interclubs où le CS Clichy avait fini second chez les filles et premier chez les garçons]

Lire la suite "Ceux qui changent notre vie et qu'on ne connaît guère " »


Boit-sans-soif (bande de (nous sommes tous une))

ligne 8, Bonne Nouvelle, mardi 25 juillet 2006 13 heures 54. par exemple.

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La RATP craint sans doute de nous voir muer en ectoplasmes, qui par ces
temps nous serine à longueur de quais :
"En raison des fortes chaleurs pensez à vous hydrater régulièrement et
buvez de l'eau même si vous n'avez pas soif".

Il est vrai que nous ne sommes pas des jets d'eau ambulants, que c'est
l'été et qu'il fait beau et enfin chaud et que les athlètes complets que
nous sommes ont effectivement besoin de plus de flotte qu'en pluvieux
hiver.

   


Mais je suis un peu lasse qu'on nous prenne pour des bachi-bouzouks ou des
crèmes d'emplâtre à la graisse de hérisson. Un usager du métro s'il est
capable de prendre son ticket et décrypter un plan, doit sans doute savoir
quand boire et quand manger.
On veut faire de nous une bande d'assistés. Ca a le don de m'énerver.

   


Si l'entreprise se veut à ce point citoyenne, qu'elle s'occupe plutôt de
soigner la fréquence des rames, afin qu'on n'ait pas à attendre sur des
quais surpeuplés pour s'entasser ensuite dans des wagons où par nombre on
étouffe, qu'elle offre l'eau au lieu de la proposer en petites bouteilles à
1 euro 50 pièce dans ses distributeurs de couloirs.

   


Et s'il s'agit de publicité, qu'elle le dise franchement et non pas sous
couvert d'un pseudo argument de santé publique.

La seule consolation est que cette annonce nous épargne pour un temps celle
des féroces pickpockets qui en veulent à nos "effets personnels" dont nous
devons d'ailleurs éviter de nous séparer afin d'être "attentifs ensemble"
et soigneusement fermer s'il s'agit de sacs.

   


Ce sont désormais mes oreilles que je ferme.

   

PS : J'ai été mauvaise langue en écrivant ce billet hier dans la foulée d'un pic d'agacement, en rentrant le soir à Satin Lazare j'ai assisté à une telle distribution, un tantinet artisanale (une jeune femme pourvue d'un chariot à bagages, de deux grandes glacières vertes dont elle sortait à la demande des petites bouteilles d'eau) mais méritoire.

    

bibliographie :

   
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_insultes_du_capitaine_Haddock
      

oreilles :
http://www.ombres-blanches.fr/pub/repere/auteur/niv5.php?auteur=&id_chap=2424



   


Emmanchés avec la cellule

Grands boulevards, arrêt du bus 20, hier au bord du soir

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Elle possède le débit fluide et la voix posée des gens bien nés. Rien à voir avec les accélérations haletantes, les tonalités extrêmes et les mots saccadés qu’on entend par chez moi.

Pourtant elle a marqué un arrêt, une respiration intempestive après le mot « cellule » et qui m’a fait soudain sortir de mes pensées pour écouter la demi-part de dialogue qu’au telefonino elle partageait.

En ce moment je relis « The people who knock on the door » de Patricia Highsmith, dont le héros, un jeune étudiant en micro-biologie et qui potasse ses cours, oriente souvent mes pensées.

Aussi en entendant « cellule » ai-je pensé cellule-souches, micro-organisme, voire même charmant protozoaire.

Il n’en était rien mais le mal était fait. Bien que la personne fut tout près de moi à l’arrêt du bus où je méditais sur une course manquée, je cherchais de la scamorza, étais passée chez Ronalba mais arrivée trop tard en sortie d’usine, ou bien c’était lundi, ou encore les congés ou juste que je suis poursuivie par une chance inouïe, bref c’était fermé, j’étais jusque-là parvenue à faire abstraction de sa conversation.

A présent c’était trop tard.

Sa cellule n’avait que peu avoir avec la biologie, elle était de crise et du quai (d’Orsay).

La femme parlait en effet de son engagement dans une association de défense des enfants sans-papiers et je l’espère de leurs parents, mais c’était des petits qu’elle causait, puis après les politiques qu’elle en avait, vitupérant élégamment contre ceux qui n’hésitent pas à jouer de l’effet d’annonce quand des vies sont en danger.

Il était question de faire venir du Liban un certain nombre d’enfants mais pour un mois seulement ce qui la mettait en colère, étant donné qu’à une résolution du conflit en si peu de temps elle ne croyait guère.

Elle a raccroché quand le bus est arrivé. Je n’ai pas osé lui demander de quelle association il s’agissait, même si par conviction je m’y serais bien jointe. Mais je n’ai actuellement ni la force, ni le temps disponible pour aider concrètement. Et pas non plus d’argent.

Nous venions sans doute de vivre un petit mais prouvant moment de démocratie : elle avait parlé librement au téléphone, condamné l’irresponsabilité de certains dirigeants et non sans arguments, et n’en serait pas inquiétée pour autant. J’avoue avoir savouré l’instant, malgré mon affliction quant à ses informations.



En boucle

       
Vous est-il déjà arrivé de ne pas avancer dans la lecture d'un livre parce que la première phrase vous attrape au point que vous bouclez dessus ?
   
Moi oui. Hier.
   
Et c'était celle-là  .
   
Quand, n'écoutant que mon courage, je suis finalement parvenue à franchir le cap, je n'ai pas été déçue.
(à suivre, plus tard, peut-être, si la vie veut bien ...)
    
avec la complicité de mon amie Sylviane que je remercie infiniment. Les bonheurs se font si rares de mes jours.

- Vous ne pouvez pas rester

où vous êtes, vous gênez.
 
dit la dame toute pimpante à deux clochards installés dans "son" allée d'accès, ou plutôt celle de son immeuble, mais je connais des gens la faculté grandissante de tout s'approprier.
   
Je passais sous le viaduc, assiste à la scène et ne sais que faire. Wytejczk aurait su, lui. A chaque moment de doute je ressens son absence encore plus cruellement.
   
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Bien sûr ces hommes sont puants. Au sens littéral, à savoir qu'ils puent. J'ai beau être à quelques mètres, déjà, je le sens.
   
La promenade du dessus est certes plantée mais seules les arbres y sont arrosés. Les humains sans abri restent peu ou mal lavés, et n'ont pas recourt aux bonnes choses pour se déshydrater.
Ceux-là pour l'instant semblent sobres, et tout à fait avenants.
   
Quant à la dame, qui part faire ses courses en équipage cycliste d'un joli vélo à panier, je ne lui donne pas longtemps pour à son tour un peu puer, pas beaucoup mais de ce régulateur thermique qu'est la transpiration et qu'effectivement nos fabricants avant tout pragmatiques n'ont pas pensé à additiver d'une odeur favorable.
    
La chaleur est démocratique, elle fait que tout le monde pue. C'est peut-être pour cela que les gens ne l'aiment pas et qu'au lieu de recueillir avec respect l'énergie offerte qui est donnée sans que le corps n'ait plus besoin lui-même de la fabriquer, lui font la chasse et la climatisent au lieu de s'y acclimater.
   
Bien sûr, pour l'odeur, on peut tricher. Cette dame en a tout à fait les moyens.
Les deux messieurs, non.
Ce qui les rend gênants.
   
Car pour l'heure je ne vois aucune autre raison, ils sont assis paisiblement sur un sac de couchage étendu par terre le long d'un mur, ne sollicitent personne pour une pièce ou une clope, n'ont chacun qu'un seul sac, et ne sont pas de ceux que la vie a tant détruit qu'on leur souhaiterait la mort pour tout soulagement. Ils sont juste comme deux bougres, ni pire ni mieux que d'autres à qui les choses n'ont pas souri, qui ont connu des jours meilleurs mais en ont oublié le chemin. Pas le langage. Ils parlent bien. Du moins celui qui sans s'énerver, comme s'il était tout habitué à se faire ainsi jeter répond à la dame quelque chose comme,
On est là ce matin, mais on ne va pas rester, vous savez.
La dame lui répond. S'entame une conversation.
      
Je vois que les mots se disent de façon fluide, qu'ils s'échangent, que ça semble pas trop mal se passer alors je passe aussi.
      
Une fois de plus j'ai hésité, à m'en mêler ou pas. Je ne sais jamais. Je ne sais pas ce qui est bon ou ne l'est pas. Si ça peut vraiment aider ou au bout du compte, nuire. J'ai toujours peur d'être de trop. Je le suis souvent, et mal à ma place. D'un peu nulle part, d'un peu partout, plus de ma banlieue mais pas parisienne, loin d'être jeune mais pas encore âgée, un peu Française et un peu pas.
      
L'allée était large, qui voulait pouvait passer, même en poussette ou accompagné. Leur présence, leur pauvreté, la simple vue de leur misère oppressait, mais ils n'avaient rien fait et ne faisaient rien de mal. En bonne cousine remuée (1), j'aurais sans doute dû les aider.
   
Je ne sais souvent plus quoi penser.
mercredi 12 juillet 2006, non loin de la maison qui n'existe pas
       
(1) expression sauvagement piquée et détournée de chez Fred  avec private joke et bizarre escient ; mais et puis zut après tout pourquoi pas et je ne pense pas qu'elle m'en voudra. Ca m'est (re)venu comme ça.
[photo : même jour même endroit à peine un peu plus loin]

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Changement d'obsession

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Pour plus d'explications, je vous confie à Vroumette

ou Kozlika

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Marie-Pacifique j'ai reçu votre lettre

Elle ne m'était pas destinée et j'en suis affligée (vous n'y êtes pour rien)

Vendredi 21 juillet 2006, dans la nuit

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J'achète le plus souvent les livres chez MA libraire  , mon dealer préféré, là où la came est bonne et pour moi parfois les livraisons de première fraîcheur :-) (1).
Seulement n'ayant pas, loin s'en très faut un budget extensible quand mon désir de lecture n'est jamais assouvi, j'en achète à l'occasion d'occasion sur le net.
   
Je passe très classiquement par un ou l'autre de ces sites bien connus et fiables où selon le titre et l'auteur recherché on nous propose différents vendeurs, en neuf ou non. J'adore, j'adore, j'adore (2) quand par le biais de ces hasards je tombe sur un particulier qui souhaite ranger chez lui, alléger ses étagère et peut-être, mais je n'espère pas, ses soucis de fins de mois.
L'envoi du livre acheté s'accompagne alors souvent d'un mot gentil, un souhait de bonne lecture, l'emballage est soigné, les adresses jolies (3) et parfois même les timbres de collection.
    
Grâce à sa "Fugue"  qui m'a un jour sauvée d'une sombre tentation, puis à une série de conférence à la BNF auxquelles elle participe, j'ai découvert  Cécile Wajsbrot puis entamé une verticale de ses oeuvres. La passion me rend méthodique.
    
Beaucoup d'entre elles sont publiées aux éditions Zulma, pour les trouver à présent la seconde main s'impose. Le gré des disponibilités et des prix raisonnables me fait trouver ainsi son "Mémorial" via une librairie de l'internet réputée pour ses raretés dans l'ancien.
A priori j'ai confiance même si le charme n'y sera pas. Je commande donc par là.
   
Le livre me parvient, très vite et très bien. Sauf qu'en l'ouvrant, je lis sur la tranche "Service de presse". Je suis équipée d'une vieille forme de sens de l'hospitalité qui m'incite à penser que ce qu'on nous a offert si on veut le céder, on doit à son tour le faire sans bénéfice sonnant et trébuchant. En tirer paiement détruit une harmonie fût-elle de dons purement professionnels.
    
En même temps je conçois qu'on puisse souffrir de plaies d'argent qui nous poussent à de mauvaises pratiques dans l'espoir de les panser.
Seulement quand l'une des pages de garde est salement arrachée, celle qui portait sans nul doute la dédicace probablement personnalisée, je me sens blessée par le manque de respect envers tous ceux qui y ont travaillé.
    
Et quand pour finir je constate que qui a revendu son pauvre exemplaire n'a même pas pris la peine d'en ôter le courrier signé de l'éditeur, ou son attaché(e) de presse, je me dis que la prochaine fois je n'achèterais pas là, mais surtout j'ai honte d'avoir parcouru par la force des choses un courrier qui ne m'était aucunement destiné, d'autant plus qu'il demande à son vrai destinataire de le "tenir au courant" comme si son avis était déterminant. Marie-Pacifique au prénom remarquable, je ne vous connais pas mais je peux témoigner que certains de vos interlocuteurs (4) ne vous méritent pas et manquent singulièrement de classe ou bien d'humanité.
    
Mais puisqu'une indélicatesse a dévié votre adresse entre mes mains, et qu'un avis vous attendiez, un avis vous aurez.
Ce ne sera que le mien. Mais au moins il sera sincère et je vous garantis dépourvu de toute hypocrisie.
   
PS : et le prochain, vous me l'enverrez ? (au moins pour s'entre-consoler de certaines basses pratiques)
   
(1) j'ai l'air de me moquer mais ma pratique de la lecture est un rien addictive, ce qui n'est pas sans poser soucis.
(2) emprunt sauvage mais décontexualisé. Put the blame on me ;-)
(3) j'ai ainsi repéré une "Montée du cimetière" qui n'est pas sans me rappeler la précédente adresse des éditions L'Estuaire
sauf que l'une est en France quand l'autre est en Belgique.
(4) ou leurs héritiers ; qu'adviendra-t-il de tous mes livres si jamais je mourais sans avoir rien préparé, protégé ceux dont la lecture et les dédicaces m'ont fait si chaud au coeur, émis des voeux sur leur destinée ? Déjà que de mon vivant on me reproche régulièrement leur excessif encombrement.

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