Les personnages de "Le rouge et le noir" (livre premier)
01 avril 2006
Billet dédié aux 487 personnes (en données corrigées des variations saisonnières) qui sont venues en ces lieux via toutes sortes de recherches concernant "Le rouge et le noir" de Stendhal, et plus particulièrement à celui (celle ?) qui tentait de trouver "stendhallamour".
avertissement : Toute utilisation autre que commerciale ou publicitaire de la note suivante est la bienvenue mais s'effectue A VOS RISQUES ET PERILS ; en particulier, je décline toute responsabilité en cas d'usage scolaire :-)
Sorel Julien : héros. Aaaaah Juju (1) ... [soupir attendri, affectueux et désolé]
De Rênal, madame : malheureuse. Pauvre tendre belle dame riche (2). "Madame de Rênal paraissait une femme de 30 ans mais encore assez jolie" (chapitre II)
De Rênal, monsieur : Ciel, son mari ! (3)
De Rênal, les enfants : enfants. Elèves de Julien. Ils aiment bien leur jeune professeur. L'un d'eux se prénomme Stanislas-Xavier et d'ailleurs il tombe malade ; même que ça fout le bazar entre Juju et sa belle dame à cause qu'elle croit que c'est le bon dieu qui la punit. Les enfants malades, ça fait penser leur parents tout de traviole, c'est moi qui vous le dit.
Sorel, père : père de Julien ; n'aime pas Julien qui ne lui ressemble guère alors que ces autres fils, si. Costaud, rustaud et madré. Négocie un bon prix pour son descendant intello, non mais si c'est pas une honte d'avoir un fils comme ça.
Sorel mère : fantôme depuis (trop) longtemps. Aurait bien aimé son Julien peut-être.
Fouqué : (seul) pote à Juju ; n'a qu'un seul défaut, voudrait à tout prix l'embaucher dans sa petite entreprise qui ne connaît pas la crise.
Saucisse, chien : Est à Julien Sorel ce que Milou est à Tintin. Toujours prêt à l'accompagner vers de nouvelles aventures. Laissé à contre-coeur en pension auprès de madame de Rênal et de ses enfants quand Julien doit s'en aller pour le petit séminaire de Besançon. Hélas ça jase à Verrières, Madame de Rénal se voit donc contrainte d'abandonner le pauvre animal (4).
Chélan, abbé : curé vieux. Et qui en plus perd sa cure pour cause de dissidence dogmatico-politique. En attendant aura adopté Julien comme fils spirituel, contribué à son éducation et à son premier placement. Aidera madame de Rênal quand ça se gâtera. Voix de la sagesse, pas toujours écoutée.
Pirard : autre abbé, supérieur du séminaire de Besançon du moins avant qu'il ne s'en fasse virer ; mal jugé par Julien à leur première rencontre, finalement lui est protecteur, au point que le premier parti, le second a rudement intérêt à plus traîner dans les parages.
Elisa : femme de chambre chez les de Rênal ; en pince pour le Juju, va même jusqu'à le demander en mariage sauf que lui, franchement il en a rien à cirer. Et c'est là que ça se gâte, parce que forcément elle tombe jalouse mais que vu son job elle est pas sans savoir certaines choses qu'il faudrait pas. T'aurais dû te méfier, mon gars.
Derville, madame : amie de madame de Rênal ; sa bonne conseillère (selon la morale), une ennemie en puissance (selon Julien). A vite pigé ce qui se tramait, pas trop fait chier dans l'ensemble. C'eût pu être bien pire ; enfin moi je trouve.
Valenod, monsieur : heureux directeur du dépôt de mendicité de Verrières, c'est Riton qui nous le dit. Parce que oui au fait, tout ça se passe à Verrières, c'est à l'est au loin, au très loin de Paris.
de La Mole, marquis : à la fin du livre premier devient sur les conseils avisés de l'abbé Pirard futur patron de Julien qu'il vient de décider d'embaucher comme secrétaire. Pour l'instant on n'en sait pas plus, mais moi si (hé, hé).
vieux chirurgien-major de l'armée d'Italie : déjà mort et enterré au début de l'histoire et n'est même pas nommé. N'empêche, sans lui, rien ne serait arrivé : il est celui qui a pigé que Julien n'était pas comme les autres rapport à la comprenette et avant de mourir lui a enseigné tout ce qu'un fils de charpentier n'aurait pas dû savoir, du latin, de l'histoire napoléonienne, bref tout ce qu'il faudrait pas. Et en mourrant lui lègue ses livres. Puisse chaque Julien en ce bas monde croiser son chirurgien-major. Il fait partie de ceux qui sauvent.
Binet Amanda : serveuse à Besançon ; se drague le Julien à son premier pied dans la ville. Mais finalement il se passe rien sauf qu'il aura des ennuis quand même, plus tard, à cause d'une trace écrite que la scène a laissée.
évêque d'Agde, évêque : ne fait que passer et bénir un peu. Même pas de quoi assurer son quota d'heures à l'intermittent qui choppera le rôle. Mais il bénit bien.
roi de *** : roi de *** (avec ça, on est bien avancés).
de Moirod, monsieur : celui qui tombe de cheval (il en faut bien un).
jésuites : y en a.
jansénistes : y en a moins, ne sont plus à la mode (du tout) ou alors ils se planquent.
bonapartistes : pareil, doivent s'en cacher ; c'est le cas de ce pauvre Julien, obligé de se défaire d'un portrait, pourtant dédicacé, de Bonape, tellement ça le compromettait. C'est pire que si un présentateur vedette du 20 heures de Béton Télévision il avait sur son bureau la photo de Staline avec un mot doux. Cela dit, Julien est bien encombré qu'Henri tienne à ce point qu'il le soit, les convictions marquées, même pour un personnage, c'est dur à assumer.
libéraux : pas les mêmes que de nos jours, mais comment vous expliquer ?
celui que j'oublie : il y en a au moins un, forcément.
guest star : Napoléon, empereur déchu, déjà mort mais présent dans la tête à Julien qui est fan de, pire que moi de Johnny, c'est dire.
A suivre samedi prochain (si tout va bien) : Les personnages de "Le rouge et le noir" (livre second),
et plus tard peut-être, le résumé de "Le rouge et le noir"
et encore après sans doute deux ou trois bricoles sur diverses considérations.
[photo : à défaut de Verrières en 18**, la Brosse Montceaux en 2006]
pour les courageux qui auront lu jusque là :
(1) Juju (suite) : fils d'un charpentier donc de presque personne (selon les critères locaux et de l'époque), ambitieux (qu'il se croit) mais sensible, embauché en tant que prestataire précaire comme précepteur des enfants de Rénal ; décroche un CPE car son patron soudain craint la concurrence d'un certain Valenod, argenté mais de basse extraction, mais ne lui propose pas de CDI car il a moins de 26 ans ce serait donc gâcher ; tente un plan promotion canapé, y parvient au delà de toute espérance sauf qu'il tombe réellement amoureux. Oh putain ça se complique.
Tout se sachant puisqu'on n'est pas à Paris (Henri Beyle, auteur, beaucoup dessus insiste), se trouve licencié sans motif exprimé, mais personne n'est dupe et envoyé comme un privilège étudier au petit séminaire de Besançon.
S'y sent malheureux comme un cailloux à pierre fendre d'autant plus qu'il laisse derrière lui ceux et celle qu'il aime. A quand même sur place un protecteur, l'abbé Pirard, qui est un ami du bon vieux curé qui avait présidé à ses premières études. Sauf que lui-même se fait virer pour cause d'opinions politiques qui déplaisent en haut lieu. Le vieux curé aussi. Mais lui il s'en fout.
L'abbé Pirard part à Paris et se débrouille pour dégoter un job à son Juju. Ca tombait bien, s'il restait, il eût passé un sale quart d'heure. Rien de nouveau sous le soleil et plus encore sous la pluie.
(2) De Rênal, madame (suite) : épouse de monsieur de. Tombe raide amoureuse du jeune homme dés leur première rencontre mais comme elle ne sait pas ce que c'est, étant donné qu'elle avait jusque-là été tout bien sage et s'était mariée comme il se devait eût égard à son rang et sa fortune, ne s'en rend compte que bien plus tard. Et palsambleu, c'est beau même si qu'à l'époque les scènes de cul on les raconte pas, en plus que c'est aussi des vrais sentiments. Elle réussit pour son Julien des exploits formidables, dont celui de le faire nommer garde d'honneur lors de la visite du roi de *** en cette lointaine province.
Forcément pour elle ça finit mal, elle se prend la tête avec son bon dieu parce qu'elle croit qu'il la condamne, mais bon Julien même de loin, elle l'aime quand même. Tombe dans les pommes quand elle le croise un beau jour par hasard dans la cathédrale d'une cérémonie. C'est dire que c'est pas du chiqué. Le revoit à l'initiative du jeune homme, juste avant qu'il ne parte pour Paris. Aura au moins des (bons) souvenirs mais j'aimerais pas être à sa place. De toutes façons ça risque pas, j'ai pas les sous, ni même l'ombre d'une naissance.
Dans un sens, tant mieux.
(3) De Rênal, monsieur (suite) : mari de madame de et maire de Verrières. plutôt imbu de sa personne et de ses origines. Se sait assez vite cocu, mais tente de préserver les apparences car c'est madame qui tient la fortune. L'air de rien, il l'admire, ce qui pour lui est proche de l'amour. Et puis d'abord, s'il est pas content, il avait qu'à pas prendre de précepteur pour sa descendance, quelle idée aussi !
(4) chien Saucisse (suite) : On le retrouve après une longue épopée au cours de laquelle il combattra de féroces pitbulls, un bon gros siècle plus tard à Marseille, où recueilli par Serge Scotto, il deviendra éminent politichien http://chien.saucisse.free.fr/infos.html, écrivain http://polar.jigal.com/?page=liens&p=40 ou http://polar.jigal.com/?page=liens&p=35
et blogueur http://chiensaucisse.over-blog.com/
et connaîtra enfin des jours heureux et bien mérités.