Quand la ville pousse (BWV 1007)
16 mars 2006
Ces rues ne sont pourtant qu'à un quart d'heure de la mienne, ou même pas. Mais elles ne font pas partie de mes circuits quotidiens ni même hebdomadaires. Elles se situent à l'est de la ville quand je suis complètement à l'ouest.
Pour cette raison précise, un rendez-vous médical y portait mes pas. J'ai découvert avec surprise, sur ces chemins que par ailleurs je connaissais, au moins deux immeubles entiers complètement nouveaux, déjà tout grandis, bien plus que bourgeonnants.
L’un d’eux possédait déjà des feuilles des rideaux aux fenêtres.
A l'angle d'un passage, un café-restaurant se préparait là où auparavant la façade était muette.
J'ai pensé, enfin le printemps ! Sourdement, continûment, comme la ligne claire d'une mélodie profonde mais qui ne nous lâche pas, la ville à force de grandir a ainsi poussé, quittant les scories des temps précédents pour des habits de béton neuf.