Molitor
Le roumain malheureux, le jeune homme et sa modernité

Mal aux mots

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Certains jours les mots ne viennent pas. Je suis fatiguée et pas tant bavarde, j'ai donc l'habitude qu'ils ne "sortent" pas, que je ne puisse pas les dire, pas les articuler, ce qui demande un effort physique et une présence d'esprit en bon état.
      
Depuis deux ans, je parvenais parfois à les confier aux feuilles de papier ou à l'écran d'un ordinateur. En silence ils se défilaient moins.
         
En ce dimanche ni l'un ni l'autre de ces chemins fonctionnent, une douleur les retient quelque part où ils se terrent à l'abri de moi.
       
C'est une souffrance.
         
Quelques-uns de mes très proches savent reconnaître cet état, sous des apparences qui cousinent une tristesse de passage ou une mauvaise humeur qui manquerait d'expression ; quelques très rares de ces quelques-uns détiennent en eux une clef qui sait m'en libérer. Mais il faut pour cela que nous soyons en présence et suffisamment tranquilles pour qu'ils puissent opérer.
      
Ce n'était pas le cas aujourd'hui.
   
Il me va donc falloir tenter les larmes.
 
merci à Sorj Chalandon dont le livre "le petit Bonzi" que je m'apprête à lire m'a pour partie inspiré ce billet précisément aujourd'hui.

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