Le secours de Johnny
30 septembre 2005
vendredi 30 septembre, gare Satin Lazare, milieu de matinée
Du refrain il ne semble connaître que le premier vers qu'il répète en boucle sur un mode atonal, mais elle est si connue qu'on l'entend en musique.
C'est un air de Johnny, datant de deux printemps. Il est bien un peu triste, mais l'homme que je croise sur les escaliers roulants, en fait une pièce d'allégresse. Il rayonne et sourit de toutes les dents qui lui restent. C'est un homme de la rue et qui semble heureux.
Amoureux, peut-être ?
Je lui souris alors qu'on se passe, lui montant, moi descendant. Concentré sur ses amours ou sa psalmodie, il ne me voit pas. Dépourvue du bon prénom et éperdue de perte, je n'ajoute aucun signe et le laisse en paix savourer en chanson son bonheur fragile.