À part un vague doute en parcourant ma messagerie, un titre entrevu et compris seulement après coup, je n'ai découvert la nouvelle du décès du Prince Philip que vers la fin de Tout le sport, voire pendant la météo qui suivait, quand une annonce a été faite d'un documentaire diffusé en hommage. C'est assez surprenant pour être noté, en 2021, ce décalage entre l'annonce à un moment dans la journée et le moment où je l'ai appris. Un délai à l'ancienne, comme du temps où l'on ne savait trop rien de ce qui se passait dans le monde avant un flash d'info à la radio ou le prochain journal télévisé, souvent celui du soir.
Sur l'élan, et parce que j'étais trop épuisée pour faire quoi que ce soit d'autre, je me suis laissée embarquer dans le documentaire, finalement pas intéressant, tant cette vie aura été traversée de près par les tournants historiques de l'Histoire récente. Mais le sommeil est toujours le plus fort qui m'a saisie vers les 2/3 du film sans que je m'en rende compte. L'ordi est resté bien calé sur mes genoux. Je me suis réveillée probablement 20 minutes plus tard, sans me rendre compte que je me réveillais - ce qui est plutôt logique puisque je n'avais pas senti le sommeil me saisir -.
Et voilà que c'était l'émission d'après, seulement je n'en savais rien.
Un instant j'ai vraiment cru qu'il y avait eu une amitié entre Hugues Aufray et le Prince Philip, cet homme spécialiste des sorties à l'emporte-pièce, ah la complicité prend parfois des chemins étonnants, détournés, et que Céline avait peut-être quelque chose à voir avec l'existence du Royals' Anglais.
Puis j'ai regardé l'heure et constaté qu'il y avait une fois de plus un trou dans mon tissu de temps que le sommeil avait croqué. J'ai ri de bon cœur.
(CR sportif, pour mon club à l'origine, et non relu)
Le titre du billet est dû à Juke, le #JukeBoxFou de dedans ma tête, qui m'a passé cette chanson sur tout le chemin du retour. En vrai, c'était simplement ma première course connectée ; plus précisément notre puisque nous étions inscrits à deux avec Le Joueur de Pétanque, qui est aussi coureur à pied à ses heures, et bon cycliste tant qu'il ne s'agit pas de mettre des cales. Mais il refuse hélas d'apprendre vraiment à nager.
Échaudés par nos projets familiaux tombés à l'eau cette année (l'écotrail d'Oslo, dont je rêve à cause de Lucas et de ses photos d'une année passée où il l'avait couru, et le trail de La Chouffe qui est un vrai bonheur (1)), nous nous étions inscrits aux 20 km de Paris qui tentaient de sauver la mise en se la jouant connectés, ce qu'on trouvait pas bête : chacun court où il veut du moment que ça fait 20 km sans interrompre le tracker (par exemple notre montre de sport) et que ça a lieu entre deux dates précises, en l'occurrence pour cette édition entre le 8 et le 11 octobre.
Cette option nous plaisait, qui nous faisait courir moins de risques, et par ricochet à notre fille aussi. Nous estimons que nos vies quotidiennes avec la foule que nous croisons pour faire les courses et aller au travail et le risque que constitue le travail lui-même en bureaux collectifs comportent suffisamment de risques pour ne pas en rajouter en dehors de ce que nous estimons indispensable (la pétanque pour lui, les entraînements pour moi). Alors nous allons éviter les départs entassés pendant encore quelques temps. L'inscription permettait au passage de filer quelque argent à l'Institut Pasteur, ce qui nous avait paru plutôt utile en cette période particulière.
La course connectée comporte cet avantage - inconvénient qui est que nous devons nous même trouver le lieu pour la courir. Des raisons pratiques (une boucle que nous connaissons bien, et sur laquelle nous pourrions nous retrouver facilement) et sentimentales (c'est le lieu où étudiants nous courions, enfin où lui et quelques camarades couraient tandis que j'essayais en vain - une boucle de 5 ou 6 km et j'étais au bout de ma vie, persuadée que la course à pied n'était pas pour moi, que je n'y arriverais jamais) et sentimentales bêtasses (c'est le lieu où nous assistâmes à un mémorable concert de Madonna le 29 août 1987) et sentimentales pas nostalgiques du tout (en septembre 1986 ce fut notre dernière balade avant le départ de monsieur en tant que coopérant au Burkina Faso, ce truc que les gars qui ne souhaitaient pas faire le troufion armé entreprenaient à la place d'un service militaire alors obligatoire ; lui flippait de ce grand inconnu vers lequel il allait, et moi contrainte de rester bosser à Paris pour cause de prêts étudiants à rembourser sans tarder, j'avais le cœur en verre fissuré) et super sentimentales (c'est aussi le lieu où j'ai ressenti le premier malaise dû aux prémisses de fabrication du Fiston, j'ignorais mon état et j'ai cru que j'étais en train de mourir d'une faiblesse cardiaque soudaine) nous ont fait choisir le Parc de Sceaux. Pas trop de dénivelé, non plus et moi je pouvais en empruntant le parcours sportif jouer à me faire croire que c'était un trail en fait (2).
L'enjeu était déjà de parvenir à terminer : le confinement ne nous a pas empêché de nous entraîner en course à pied mais nous a contraint aux courtes distances et de fait aux séances spécifiques. Nous n'avions pas couru plus de 14 km d'affilée depuis le Maxitrail de Bouffémont en février.
Le premier défi était de parvenir à faire reconnaître notre outil personnel de tracking sur le site des 20 km connectés afin de pouvoir y télécharger notre course, une fois celle-ci accomplie. Pour le plaisir, je vous glisse ici le lien vers le tutoriel. Un tee-shirt Finisher aurait dû être décerné pour toute inscription réussie. En plus j'en avais deux à effectuer, jonglant entre les adresses mails et les mots de passe et Garmin qui avec une obligeance sans faille me ramenait toujours à mon compte personnel - mais non pour une fois je ne veux pas -.
Ensuite il fallait s'organiser : pas de ravito officiel, à nous de jouer. Notre équipement de trail nous a bien servi : sacs à dos léger avec boisson et gels et barres.
Le deuxième obstacle fut de trouver où garer la voiture qui nous avait permis d'aller jusqu'au parc. Notre petit parking discret sis près d'une entrée secondaire n'existait plus, sans doute depuis peu : opération immobilière avec démolition d'un immeuble bas de bureaux et construction d'un nouvel ensemble à la place de celui-ci et du parking qui le complétait.
Le troisième obstacle fut la montre du Joueur de pétanque, que j'avais pourtant réglée la veille - il courait en miles avec un programme par défaut qui s'arrêtait à chaque mile et le félicitait du mile vite galopé -, et dûment testée, se la jouait brexiteuse et refusait le système métrique, à moins que ce ne fussent des miles US et qu'elle voulût continuer à suivre le feuilleton flippant de ses élections. Bref, frozen ou peu s'en fallait. J'ai dû la réinitialiser et reparamétrer l'indispensable : cinq minutes (ou plutôt 5'16'') de perdues alors que mon propre chrono tournait que je ne n'osais interrompre sous peine de tracas ultérieur de téléchargement.
La course elle-même ? Aucun problème.
À peine un souci d'un peu trop de monde dans ce Parc par moment et donc être ralentis (oui, même moi je peux l'être), devoir combiner des évitements et sinon : un temps parfait, frais et ensoleillé, zéro souci physiques pour ma part, pas même une pause pipi intempestive, rien, trois petits ravitos effectués en marchant, et découvrir que c'est plus pratique comme ça que de dépendre de stations officielles, de petites accélérations de bon aloi dans les descentes, des petites foulées dans les montées, quelques instants à tenter de suivre un temps des coureurs plus rapides, quatre tours à effectuer pour le parcours que je m'étais fixée, le quatrième avec les jambes qui commençaient à protester mais vaille que vaille tranquillement continuaient. Ma seule halte avait été au début, afin d'enlever une veste manches longues qui s'avérait trop chaude pour passer sur mon tee-shirt un coupe vent sans manche léger, ce qui rendait l'équipement parfait pour ma petite vitesse et la petite brise qui soufflait.
Soudain, il a fallu faire gaffe à bien faire 20 km sans trop dépasser, sinon le téléchargement risquait d'être rejeté. Entre le 10ème km, auquel j'avais prêté volontairement attention, et le 17 ou 18 ème je n'avais pas vu le temps filer.
Mon co-équipier conjugal avait fini depuis un moment et qui m'attendait. Plutôt content de son temps (2h12). Le mien était comme dab un record de lenteur qui m'a un peu déçue car j'avais l'impression d'avoir mis un peu de cadence, notamment lors du 3ème tour où je m'étais sentie vraiment bien.
J'ai l'habitude de courir seule, parmi les derniers, ce qui fait que la formule "Chacun court dans son coin" ne m'a pas gênée le moins du monde. En revanche il avait trouvé difficile de courir seul, sans repère de meneur d'allure ou petit peloton constitué de gens de même niveau.
Reste un peu étrange l'après-course : bon, voilà, c'est fait, retour maison. Personne avec qui boire un coup, personne avec qui échanger quelques impressions, pas de services particuliers (ça fait du bien quand à la fin des courses on peut bénéficier des massages de kiné, ça permet ensuite de plus vite récupérer), nous étions tous les deux et seules nos montres savaient que nous avions terminé.
Curieusement le téléchargement des courses s'est fait tout seul - via Garmin pour nous puisque nos montres en sont -, alors que je m'attendais vu la subtilité de la mise en relation, à quelques autres complications. En fait presque trop tout seul : l'impression d'avoir été pas à pas suivie. Au classement provisoire nous étions respectivement 3305 ème et 4131 ème sur environ 5800 participants ayant téléchargé leur parcours. Je ne sais pas si la formule est satisfaisante pour les très bons, qui peuvent prétendre à un podium, un temps digne d'être homologué, un classement.
Enfin, nous avons trouvé l'organisation vraiment top, surtout celle du jour de la course et les ravitos qui étaient parfaits ;-) .
Si d'autres courses se présentent sous cette forme, du moins tant qu'il n'est pas tout à fait raisonnable de faire autrement, nous y repiquerons volontiers.
(1) Quelque chose en moi est persuadé que les Ardennes Belges sont mon pas plat pays (2) Je cours beaucoup plus loin et longtemps sans trop de problèmes en trail qu'en ville ; effet dopant des sentiers forestiers ?
Ça devient désormais su que l'épidémie repart, une pétition (que je ne suis pas parvenue à signer pour une stupide question de AdBlock) circule demandant que le masque soit rendu obligatoire en lieux collectifs clos. Des unités "Covid" rouvrent dans certains hôpitaux - notamment à Marseille (source : quelqu'un qui y bosse) -.
Monday morning run de 12 km vers Lessay. Sur le moment je me sens super bien, j'ai un temps de me dire Finalement nos petits entraînements du confinement auront porté leurs fruits, nous n'avons pas trop perdu. Et puis voilà qu'ensuite après le retour, une petite série abdos - squats - pompes (30 - 20 - 12) comme au bon vieux temps du confinement, la douche et petit-déjeuner avec une délicieux croissant de la pâtisserie, j'ai dû aller me reposer avec des moments de sommeil alors que j'attendais la venue de ma sœur tout en regardant des documentaires de la série Understanding Lennon / McCartney sur youtube.
belle après-midi en sa compagnie : thé et brioche puis tour au cimetière tandis que JF s'arrêtait au club de pétanque, puis elle et moi à Carteret puis aux box pour récupérer son vélo (à elle, le rouge). Nous sommes restées un moment, calmes, sur l'un des bancs de la corniche, au point qu'un passant avec sa petite famille, nous a salué en mode léger "Elles sont pas bien, là, les p'tites dames ?" (c'était vraiment de la gentillesse, de partager qu'on allait tous bien). petit dîner impromptu en sa compagnie, JF étant rentré avant nous (Réo et plat traiteur partagé) encore une douche, par précaution (croisé beaucoup de monde à Carteret)
soirée relax (quand même tenté d'écrire les petites blogueries du quotidien comme ici)
PS : Aucune des quatres vaches actuelles n'était parmi les six du confinement. J'ai regardé leur numéro d'écrou.
Partir au boulot en RER, bosser toute la journée (avec l'un de mes collègues qui explique particulièrement bien ; ce fut un plaisir). un déjeuner en pizzeria entre collègues. Je redécouvre une activité qui peut être fort plaisante (c'est ici le cas) et que ma vie de libraire avait quasiment fait disparaître puisque souvent nous nous relayons en boutique ce qui implique un déjeuner seule et en coup de vent. Je remarque que les doggie bags vont désormais de soi. Ce qui m'arrange fort : je ne suis plus capable de manger une pizza en entier. RER B (à Gentilly, parce que finalement c'est plus agréable comme marche et pas tant plus loin) puis RER D pour aller à Créteil déguster des whiskies dont un Macallan 18 ans distillé en 1984 (1). Covid-19 oblige et notre vieillissement, sans renouvellement des générations : nous sommes beaucoup moins qu'autrefois.
La conversation, en dehors de ce que nous dégustons, vole sur le confinement que dans l'ensemble nous avons apprécié, y compris un jeune couple avec enfants petits qui est à notre table et a été malade (du moins les adultes), sans certitude absolue puisqu'il n'y avait en France que peu de cas testés, mais ça y ressemblait fort. Elle dit du bien de la façon humaine et intelligente dont la crise dans l'entreprise où elle travaille, a été prise en compte. Un détail plus tard, je me retrouve émue et pourvue d'une forme d'étrange fierté par procuration. Un des plus jeune vient d'être papa pour la seconde fois : une petite Agathe d'un mois et demi. Malgré qu'elle est née pendant l'épidémie, il a pu être présent lors de l'accouchement et ils n'ont pas trop soufferts de complications dues à l'épidémie.
Retour en voiture avec Marie-Hélène et une personne du Clan : nous avons pas mal discuté des vélos et leur place grandissante et des difficultés pour les automobilistes désormais et voilà : j'ai beau faire partie du mouvement qui voudrait que seules les circulations douces aient leur place dans la très grande ville, je dois reconnaître que je suis bien contente d'avoir une amie automobiliste pour me permettre de rentrer en fin de soirée. C'est le problème général avec l'écologie : nous sommes nombreuses à vouloir tenter de sauver ce qui peut l'être mais dans le cadre de la vie quotidienne bon nombre de nos actions sont néfastes pour l'environnement.
Quelques petites écritures vite avant d'aller dormir. Je voulais envoyer un message précis à une amie mais tombe tant de sommeil que je me contente d'un mot pour lui dire que je lui enverrai un message.
(1) tandis qu'un Macallan 12 ans d'âge était offert par ses collègues à l'un des colocs du fiston. Non, ce touite n'est pas sponsorisé.
Tout de suite moins à dire lorsqu'une journée de boulot n'est pas encadrée par deux moment de #Vélotaf. La météo prévue (par Météo France) pour le soir indiquait pluie d'orages, vents et peut-être grêle. Alors par précautions je suis partie au boulot en transport, dans l'idée d'une tentative RER C + RER B (mais ce dernier ne fonctionnait pas - rétrospectivement j'ai compris tous les bus de la veille vers Laplace et l'ambiance "incident" -) alors Ligne 4. Grâce à mon quart d'heure de précaution, je ne suis pas arrivée en retard. Il faut dire aussi que j'ai attrapé le RER C Porte de Clichy au sprint quasiment depuis la maison. Journée de taf très intense pour tout le service. Mon travail en cours pour une librairie précise s'est donc retrouvé mis de côté et je suis restée auprès d'un collègue qui travaillait sur des préparations d'inventaires. Comme il était particulièrement pédagogue c'était intéressant malgré le côté répétitif des manipulations. J'ai pris mon premier ticket, pendant la pause déjeuner des autres, en faisant office de standardiste.
Le midi, moment sympathique de déjeuner (et retrouvailles) entre ami·e·s. Un bref pique-nique au square du coin. J'étais très minutée mais c'était infiniment mieux que rien. D'autant plus que leur vacances se rapprochant, c'était un peu se voir à présent ou possiblement dans vraiment longtemps. Une dame venue s'asseoir sur le banc où j'étais nous a demandé si nous travaillions aux Impôts (bâtiment voisin).
Je suis restée aussi tard que mon "professeur" d'un jour. Ça me semblait aller de soi. L'orage qui avait menacé n'avait pas vraiment eu lieu, j'ai pu effectuer un retour à pied + ligne 13 en toute tranquillité. J'ai revu l'immeuble dans lequel nous avions visité un appartement si étrange (et non sans beauté) en 1991.
Une soirée trop courte tandis qu'Ad fêtait avec son ami la thèse passée de ce dernier.
Vélotaf avec le VTT jaune, dont la remise en état me déçoit un brin, mais qui a cessé d'avoir la roue arrière avec du jeu. Je le confierais hors période de rush à un atelier ami, lequel n'a pas de place en ce moment.
Je m'accorde enfin la rue de Rivoli offerte aux vélos. Ça fait rêver, on aimerait toute la ville ainsi et les véhicules à moteurs uniquement lorsqu'ils sont indispensables.
Le hic c'est qu'ensuite le parcours le plus direct n'est vraiment pas vélo-friendly : remonter Saint-Michel en jouant avec les bus au chat et à la souris ; passer par plusieurs carrefours bien costauds, où la piste cyclable s'efface ou bien prend un tour si bizarre et impraticable qu'il semble plus sage de rester parmi les voitures.
Il faudra que je trouve une suite possible à ce bout merveilleux.
Retour par le Bois de Boulogne, en affinant. L'idée est de trouver un itinéraire qui survivra aux premières nuits longues. Les petits chemins marrants à faire à la saison ne le seront à la rentrée plus guère.
Chouette journée de boulot en formation auprès de mon collègue Romain. J'aime bien la partie "sites" et ai assisté à une réunion fort intéressante en terme d'étape nécessaire pour transformer les demande de clients en points de développements concrets. J'ai beaucoup appris.
Le déjeuner collectif du midi a été pour moi l'occasion de retrouver quelqu'un avec qui j'avais taffé en tant que libraire volante et même si nous n'avons rien pu nous dire de personnel, j'étais si heureuse de la retrouver ainsi, et en plus heureuse dans son nouveau poste et avec un employeur hyper respectueux, payant les heures supplémentaires, accordant d'emblée toutes les absences nécessaires pour un deuil, bref, le rêve (1).
Toujours aussi étrange pour moi de sortir du taf en me sentant physiquement si légère. J'avais vraiment intégré le mal de jambes, genoux douloureux de fin de journée comme un état normal. Là, je suis super heureuse de retrouver mon biclou pour ENFIN bouger un peu.
Notre fille sortait mais n'est pas rentrée si tard même si elle ne s'est pas attardée. Nous étions donc les deux petits vieux - en pratique, rentrant chacun vers 20h30 nous avons dîné en même temps puis vaqué chacun à notre "restant à faire" de la semaine, moi l'écriture, les messages à répondre ..., lui ses obligations de président de club sportif. Et soudain il est fort tard.
Mini LT des infos italiennes. L'épidémie avait la veille connu une remontée mais est à nouveau à la baisse (ouf !). Et l'événement du jour ne concernait pas le #Covid_19 mais Alex Zanardi, un ancien champion de sport automobile reconverti en handisport après un accident qui avait failli lui coûter la vie en 2001 et qui venait, alors qu'il participait en handibike à un événement sportif, d'avoir eu un grave accident de la circulation.
(1) C'était pour moi le cas au Connétable ; mais c'était moi qui ne voulait pas m'absenter sachant que si je ne venais pas c'était Leslie qui devait s'y coller. Alors je mettais un point d'honneur à m'absenter le moins possible. Dans la librairie dont je parle ils sont trois à l'effectif, si j'ai bien compris, donc si une personne a un lourd souci familial le boulot se répartit sur deux.
Pour démarrer la journée un rêve bien curieux avec une histoire de boîtes à lettres postales et qui s'ouvraient des deux côtés, JF est allé chercher des croissants de la pâtisserie et plus tard chez le coiffeur, masqué. Après les abdos - squats - pompes j'ai donc pris un petit-déjeuner avec le bon croissant.
Ensuite, grande journée de bricolage : fenêtre arrière de l'étage peinture intérieure et mise en place de la tringle à rideaux du rez-de-chaussé devant, JF ayant insisté pour effectuer le perçage - ce qui a rendu les choses pour moi moins dures musculairement pour moi, mais peut-être plus compliquées -. Avec vers 13h15 une pause pour déjeuner à base de plat traiteur qu'il était allé chercher le matin même. J'ai pris le temps d'écrire un peu tandis qu'il faisait la poussière après le gros du boulot effectué. S'il ne tenait qu'à moi, je ne ferai le ménage qu'une fois toutes les activités salissantes achevées, seulement il y tient et je tiens à ne surtout pas décourager les bonnes volontés ménagères, d'où qu'elles viennent.
Je n'ai pas le courage de tout détailler, la journée a été si intense. La liste des menus travaux est donc ci-dessous, en photos.
Le mur de devant est en ceci (vu au niveau du regard pour l'accès au robinet d'eau). L'homme dit, ce n'est pas du parpaing c'est beaucoup moins creux. On ne dirait cependant pas de la pierre.
Je suis déçue du résultat final de la fenêtre. D'autant plus qu'une des vitres est légèrement fendillée, je n'ai pas su à la suite de quelle étape. Il restera à bien nettoyer.
Bon, au moins l'extérieur de la fenêtre est désormais protégé des intempéries.
La planchette blanche était pour recréer une sorte de faux plafond du regard de l'arrivée d'eau. Je l'ai sciée à la bonne taille. Et peinte. Le tabouret a servi de cobaye pour l'utilisation du baume des antiquaires. C'est top ! (du moins sur ce bois-là, dont j'ignore la nature). Comme il me restait du blanc, j'ai repeint l'encadrement de la porte de la cuisine.
La balade à pied de la soirée nous a ramenés vers où nous avions vu des chevaux et un peu plus loin (vers la route de contournement) il y en avait encore d'autres et d'autres champs.
Ce qui était joli c'est qu'ils sont venus au devant de nous, espérant certes sans doute quelque nourriture mais très demandeurs de contacts et de voix. Effets du confinement qui leur ont rendu les humains plus rares ?
J'ai fait un bref LT des infos italiennes, mais ce n'est plus aussi indispensable qu'auparavant : l'épidémie décroît sans partir et avec l'actualité dure aux USA (des émeutes donc, à la suite de l'étouffement d'un homme par un policier lors de son arrestation pour un délit mineur), les TG italiens deviennent moins porteurs d'une particularité nationale. Restait les batailles État - régions au sujet des modalités du déconfinement en cours, le premier voulant au 2 juin redonner l'entière liberté de circulation au sein du pays, et celles des secondes qui n'ont plus ni morts ni nouveaux cas, n'ayant envie d'accueillir personne avec le risque de relance épidémique que cela peut comporter.
La fusée Space X a réussi son décollage avec à bord deux astronautes dont les combinaisons rappellent celles des vieilles séries de SF. Je ne parvenais pas à m'intéresser vraiment, alors qu'à l'ordinaire, depuis les premiers pas sur la lune, je suis friande de ce type d'exploits, du moins au moins la part enfantine qui est toujours en moi. Et puis un touite de Padawan m'a fait piger pourquoi (en mettant les mots sur ce que sans avoir toutes les billes je présentais).
Je me suis en revanche fait grand plaisir en observant à nouveau le passage de l'ISS. Cette station me fait rêver, avec ses équipages internationaux, et ce que, grâce à Thomas Pesquet, je sais de leur boulot.
C'était une journée sans sport mais cependant abdos - squats - pompes, tout le travail sur la fenêtre arrière du premier étage, qui était passablement physique, et puis au soir la petite balade vespérale post-prandiale qui est devenue une belle grande boucle jusqu'à Saint-Symphorien et retour par la voie verte (4 km, je dirais). À part un truc très déplacé qu'a dit JF alors que je prenais une photo d'un volet (pour avoir un exemple pour quand j'aurais les moyens des travaux), ce fut une belle promenade sous un ciel de crépuscule bleu sans nuages comme ils sont rarement.
Un temps si radieux que celui des deux derniers mois est globalement affolant.
Après le petit-déjeuner et le scroll des infos vite fait, nous sommes allés, en voiture, avec JF au magasin de bricolage (manquait un ustensile pour les joints, et deux ou trois petits trucs). Il m'a déposé devant chez le bijoutier où j'ai pu récupérer les deux bracelets que j'y avais laissés en février à réparer, c'était joyeux, j'ai fait une course au passage et puis je suis rentrée rapidement m'attaquer au retravail des joints de la fenêtre arrière du premier étage - dûment munie du nouvel outil - puis la deuxième couche de peinture sur son extérieur et sur le chambranle. Déjeuner, suite de la peinture, sieste tardive (vers 16h) avec un peu de lecture ("The Beatles Tune In") et quelques peu de petites écritures, l'après-midi, comme dab a filé en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire. L'Homme jouait les Drama Queen pour le remplacement du pare-brise, ce que si j'avais été en charge de la question aurait été résolu depuis bientôt un an et sans peser sur mon conjoint, ni lui faire des reproches (?!). Je l'ai laissé prendre sa décision tout seul, selon le principe de capitulation qu'au moins quoiqu'il advienne il ne pourra s'en prendre qu'à lui même. J'avais un peu oublié à quelle catastrophe cette attitude démissionnaire nous avait conduit dans l'affaire de la fuite d'eau invisible il y a quelques années. Il faut convenir que devoir se battre sans arrêt, négocier, discutailler, pour tout, est une perte immense de temps et d'énergie. Et puis c'est comme pour les adolescents, à un moment donné il faut bien qu'ils fassent leurs propres bêtises. Trop contenus, ils finissent par en faire de bien pires.
Je devais une réponse à Kozlika pour un blog sur la vie de libraire, que j'avais un temps envisagé de tenir et que Franck et elle m'avaient à l'époque proposé d'héberger. Puis j'avais commencé le boulot à Montmorency et les trajets + les heures de travail et le travail certains week-ends joints à mes débuts comme triathlète avaient engloutis le projet, que la maladie puis le décès de ma mère avaient achevé d'achever. J'ai sauvegardé et libéré la place.
JF travaillait au logiciel qu'il a fini par apprendre lors de la formation suivie à distance il y a déjà plus d'une ou deux semaines. Notre fille semblait heureuse, elle aura su tirer parti du confinement pour sa santé et pour devenir autonome. Apparemment quand nous rentrerons en Île de France nous ne manquerons pas de masques.
Nous avons suivi la séance Tabata du mardi 24 mars. Curieusement certaines musiques y étaient mais pas toutes. J'ai donc remplacé par des musiques trouvée ailleurs.
Dans la journée, un coup de fil reçu concernant un projet personnel, que l'épidémie aura mis en stand-by. Je sens que comme à son ordinaire, l'Homme va tout faire pour que les choses échouent. Freiner est sa spécialité. Cela dit, sa façon d'être dissuasif de façon usante sur le projet de reprise de librairie que j'avais l'an passé, compte tenu de l'épidémie de cette année, m'aura, nous aura, au bout du compte sauvé la mise. Le confinement aurait alors tourné à la catastrophe financière.
Aux USA, des émeutes après l'assassinat de George Floyd à Minneapolis, ce qui était prévisible. Barack Obama a dû faire une déclaration pour tenter d'apaiser les choses étant donné que dans un premier temps l'Agent Orange n'a fait que jeter de l'huile sur le feu - puis il est revenu un peu plus dans les clous d'un rôle présidentiel, appelant la famille de la victime, ce genre de chose mais bien tard -. Une équipe de CNN qui faisait son boulot de faire un direct sur un lieu d'émeutes a été arrêtée. Si même aux États-Unis la liberté d'informer est remise en question, le monde est encore plus bien mal barré qu'on pouvait déjà le croire. Finalement le serial killer en uniforme a été arrêté et inculpé. Mais pour homicide involontaire ce qui au vu d'une video au moins est assez discutable. Sa victime dit clairement I can't breathe. Et le policier poursuit l'étouffement. J'ai lu qu'au départ la victime était soupçonnée d'avoir tenté de refourguer dans un commerce un faux billet de 20 $. Si tel est bien le cas, c'est encore plus révoltant. Il ne s'agissait pas d'un dangereux braqueur armé qu'il fallait mettre hors d'état de nuire - et quand bien même, d'ailleurs -.
Le LT des infos de Rai News 24 était troublant à faire : il y avait comme une succession de bonnes nouvelles : on ré-ouvre, ça reprend, des réservations affluent (tourisme) ... Bien sûr il y avait de l'actualité internationale effrayante et sombre (Hong-Kong, USA ...) seulement c'était déjà beaucoup d'allégresse pour des infos. Je plains les personnes malades d'en ce moment et celles qui ont perdu un proche. L'ambiance générale n'est plus du tout à tenir compte de leur peine et leurs difficultés. Tout le monde souhaite gaudere, se réjouir, aller vers la liesse.
Alors ce matin c'était "barrière 7", qui finalement fut : les barrières de côté à hauteur de la rivière Angoville. Il se trouve en effet qu'après la barrière 6 (Le Manoir), il y a un long passage sans routes transversales. Ce point de repère m'a donc semblé être parfait pour le jalon suivant. Le trajet en tout fait ainsi 12 km à peu de choses près.
Sur la photo le coureur est en vêtements longs par une fantaisie de sa part : il faisait 14°c dès 8h30 et short et tee-shirts suffisaient amplement.
Plus tard dans la journée il y eu juste un peu de vent (cyclable je pense, cependant ; et pas gênant pour bricoler au jardin, à condition de veiller à ne rien laisser traîner de léger)
Je n'ai pas cherché à aller vite, simplement à le faire. L'idée est de redevenir capables avant le quitter la Normandie de parcourir la distance qui était celle de nos entraînements longs habituels d'avant le confinement. Qu'au moins sur la course à pied dont nous avons pu maintenir la pratique même si elle était limitée, nous n'ayons pas régressé. Sur la natation ça risque d'être terrible. On va vers du 5 ou 6 mois sans.
Il y a eu des coups de fils de l'Homme de la maison avec son boulot, il a indiqué que comme je débutais un nouveau travail le 8 juin je n'aurais pas de congés cet été et que donc vraiment nous souhaiterions rester jusqu'au week-end d'après. Il semblerait que moyennant quelques travaux qu'il va pouvoir faire à distance, ça soit bon. Immense soulagement.
Savoir que j'aurais probablement le temps de terminer m'a redonné la pêche pour avancer les travaux de petite remise en ordre et en état.
J'ai tenté d'améliorer les joints faits la veille, puis décapé et peint l'extérieur de la petite fenêtre du premier. Puis peint le chambranle mais en fin d'après-midi, après que JF eu fini une cession d'entraînement de pétanque sur son practice personnel. Pendant ce temps j'ai un peu dormi et pas mal lu.
Ensuite j'ai rangé bien des cartons et objets afin de dégager la partie près de la fenêtre dans l'idée le lendemain d'attaquer la tringle à rideaux de la fenêtre avant. C'était au tour de l'Homme de se reposer.
Toujours en fin d'après-midi j'ai enfin fait ma cession "recollages et réparations". Efficace sauf pour les vieilles chaussures. Je devrai trouver une autre colle que la Super Glu 3. Sur les matériaux où ça fonctionne c'est impressionnant, quelques secondes et tout est fixé. Je ne la manipule plus sans des gants fins de protection ni protection de la surface au dessus de laquelle j'effectue la réparation.
Après le dîner, petite balade, vers le Donjon, la partie jardin public de la butte, qui ne permet hélas plus d'y monter (depuis 1993 dit la copie de l'arrêté municipal affiché). Cela dit le péril (chutes de pierres) se comprend. Il y a une petite maison en bas de la butte dont le jardin arrière est délimité par la butte elle-même. C'est curieux, de la fenêtre ses habitants doivent voir : un mur de terre gazonnée pour tout horizon.
La partie qui surplombe ce qui ressemble à un garage est à pic. En région parisienne il y aurait déjà deux niveaux de barrières. Ici on semble faire confiance à l'intelligence des gens - ou espérer qu'ils ne finissent pas trop bourrés en ces lieux leurs soirées -.
Au retour remise en place de la fenêtre. L'odeur de peinture semblait supportable. J'étais vannée mais soulagée d'avoir une bonne chance de terminer ce que j'estime être le minimum vital pour l'état de la maison avant le retour. Des annonces ont été faites par le premier ministre. Les statistiques de l'épidémie étant plutôt encourageantes, la limite des 100 km est supprimée (ouf), les parcs et jardins vont rouvrir et peu à peu pas mal de choses. Je n'ai pas suivi tout le détail, mais il m'a semblé que pour la première fois depuis la montée en force de l'épidémie, les mesures semblaient relativement cohérentes.
En Italie aussi, les différentes étapes du déconfinement s'enchaînent pour l'instant sans augmentation des comptages. J'ai fait un bref LT d'un TG de Rai News 24 (ce n'était pas Riccardo Cavaliere qui présentait, j'étais moins motivée). Ce qui se passe aux USA avec un "agent orange" de plus en plus hors limites est fort inquiétant ; davantage que l'épidémie même. Ces jours-ci les réseaux sociaux sont dans le collimateur.
Au Royaume-Uni le non respect des règles par un conseiller de Boris Johnson a vraiment déclenché une vague de colère sans précédent. Et d'humour anglais également. Barnard Castle était la destination du voyage controversé de Dominic Cummings. Il faut dire que pris en flagrant délit et finalement obligé de s'exprimé lors d'une sorte de conférence de presse sur une table dans un jardin, il a confirmé avoir fait le trajet jusqu'à cette ville pour ''check his eyesight'' (tester sa vue) en conduisant à la fin de sa période d'auto-quarantaine due au coronavirus. Ça a du coup donné plein de meme, mon préféré so far étant celui-ci :
J'ai appris en toute fin de journée, par JF qui scrollait un fil d'infos sur son téléphone que Guy Bedos était mort. Il était âgé mais ça me rend bien néanmoins un peu triste. Dans les années 70 et 80 je le trouvais drôle, nous l'avions vu plusieurs fois en spectacle et j'adorais le moment où il faisait du mauvais esprit sur les infos du jour. Plus tard, j'ai fini par me lasser, j'avais l'impression qu'il se copiait lui-même. Il savait toutefois encore faire mouche. Enfin il y a quelques années, s'est trouvée une période où je le croisais au théâtre, parmi les spectateurs je veux dire, ça en devenait presque amusant : non seulement nos choix étaient les mêmes mais même jour même représentation. J'ai aussi des souvenirs de fou-rires lors de repas de famille avec mes cousines et ma tante Geneviève qui à l'époque l'appréciaient (années 70 et 80) et racontaient ses spectacles en y mettant du leur. C'était encore plus drôle. Bon, à nouveau, un jalon de fin d'époque, de page qui se tourne et le sentiment de devoir raconter, vite, ce dont nous serons bientôt la dernière mémoire et qui fut significatif.