Il avait à l'époque une voiture de fonction, d'où qu'après avoir bu une bière un vendredi après le travail il m'avait raccompagné avec. On écoutait la production de son fils Jean. Peut-être pour mieux écouter nous étions restés garés un moment en haut de la rue François Bossuet. C'était sans doute à un fin juin ou un juillet, il s'apprêtait à partir en vacances. Je ne saurais situer l'année (peut-être avant son voyage en Indes) mais j'avais un violent chagrin (celui d'amitié infligé par m. ? l'épisode 1 de celui d'amour infligé par F. ?) et écouter l'ami parler de ses aspirations professionnelle, de sa nouvelle existence (il avait je crois déjà rencontré la nouvelle femme de sa vie), de la vie de ses enfants grands me sortait de mes propres tracas lesquels, subis, tournaient en rond. Je l'avais quitté munie d'un nouveau moral (comme souvent quand on se voit), équipée de moins de larmes intérieures et de davantage d'énergie.
Je ne peux plus passer par là sans songer à cette heureuse parenthèse, que pourtant je ne date pas.