en 2006 je dirais - non loin de l'hôpital Beaujon
Durant ces cinq mois épiques pendant lesquels nous étions une belle équipe à nous battre pour tenter de faire revenir de sa captivité Florence Aubenas, m'était apparue une petite douleur, d'abord une gêne, puis une peine persistante dans la bouche vers la gauche.
J'avais d'abord cru à un mal de dents. Mais le dentiste après examen m'avait dit qu'il s'agissait sans doute d'un problème de mâchoire et m'avait envoyé confraternellement à un de ses confrères ... dans le XVIème arrondissement.
Examens faits, il s'averra qu'il s'agissait d'une forme d'usure de l'articulation de la mandibule, due probablement à une trop grande tension qui la nuit me faisait grincer des dents. Et puis peut-être aussi que j'avais pris des coups ou reçu un fameux choc il y a longtemps.
Je me suis souvenue du jour où des types s'en étaient pris à mon vélo jaune et où j'avais encaissé une fameuse droite sans broncher. Si je lui force le respect au type, il me laissera mon vélo. Ce qu'il avait fait et les copains de conclure Heureusement qu'il n'a pas vu que tu étais une fille.
Et puis sans doute un peu d'autres bagarres et de ballons mal reçus aussi.
L'expert du XVIème me proposa des injections de botox, que ça éliminerait la douleur quelques temps, vous aurez juste un peu de mal à sourire au début. Je crois me rappeler que deux injections faisaient un mois entier de mon salaire et qu'il en fallait trois. La mutuelle ne remboursait pas.
Je n'allais pas laisser massacrer mon sourire tout en me ruinant pour un résultat incertain.
Je suis allée voir mon médecin traitant lequel m'a orientéee vers l'hôpital Beaujon. Peut-être qu'on pouvait par un moyen mécanique me sauver la mâchoire. Effectivement le médecin me fit fabriquer une sorte d'appareil dentaire mais sans les dents et qui était censé porté la nuit et si j'avais des moments seule et tranquille dans la journée m'obliger à ne pas fermer la mâchoire et donc délester celle-ci d'une pression trop forte qu'aux heures inconsciente j'y exerçais.
Il y eût donc une série de rendez-vous là-haut. J'y allais en plein chagrin fuligineux de la désaffection de m.. M'y tenir, m'occuper d'un problème de mon corps très concret m'a sans doute aidée.
C'est au retour d'un de ces rendez-vous qu'en passant le long de l'immeuble j'ai vu bien soigneusement caligraphié sur une brique du rez-de-chaussée le prénom Nikita.
Or fin 2005 j'avais rencontré à l'Arbre à lettres défunt de la rue Bachaumont une petite Nikita formidable en compagnie de ses parents. J'ai pensée à elle et envoyé la photo.
Depuis je pense à elle chaque fois que je passe par là. Elle est une belle jeune femme à présent.