Quand tu penses que même les monstres doivent être (sveltes et) musclés
source : ce touite de @peaumorte
Quand tu penses que ton (ex-)bien-aimé s'exhibe à longueur d'internet en compagnie de la poupée Barbie à la mise vulgaire (mais d'une allure que les grands mâles blancs semblent impérissablement trouver séduisante, on leur a fait croire que c'était ça la féminité et ils l'ont gobé) alors qu'il n'avait jamais proposé que l'on soit pris en photo ensemble. Pas même au jour où je les avais photographiés mon patron libraire d'alors et lui, moment où il aurait été si facile qu'Emmanuel, excellent photographe, s'en charge (comme je suis avant tout celle qui prend les photos, j'avoue n'y avoir pas songé). Sans doute tenait-il à ce que je reste la femme de l'ombre, puisque je ne suis pas jolie, ni du genre exhibable à la façon d'un trophée, ni d'aspect ni de notoriété, et qu'ainsi quand je ne serai plus utile ou qu'il aurait trouvé mieux à son goût, il allait être facile de m'escamoter. Ce qu'il a fait.
Quand tu penses que tu m'avais fait croire que tu ne pouvais plus faire l'amour - les larmes aux yeux, à la terrasse du Pain Quotidien, et moi le cœur serré incapable de rien dire ; tu m'avais si bien fait croire après m'avoir séduite en beauté que je n'étais pas attirante -. Tu as eu 59 ans hier, avais donc passé 55, souffrais d'ennuis de santé, semblais sans libido (malgré tes regards que pour moi tu avais et quelques
gestes tendres), c'était plausible. Si j'avais su, j'aurais tenté un peu plus que la tendresse, au lieu de ça j'ai respecté, n'ai surtout rien fait qui puisse te donner des nostalgies de tes capacités. Quelle naïveté !
Quand tu penses combien étaient douces et élégantes tes mains
Quand tu penses que tu as rencontré samedi l'homme qui dans le film incarnait pour partie ton cas, celui qu'on bannit sans qu'il sache pourquoi ("Je n'ai rien vu venir, rien compris"). Peut-être qu'un jour vous vous parlerez en privé et que tu auras enfin les pièces du puzzle de la compréhension qui te manquent encore, toi qui fus quittée par qui avait inspiré le personnage qui bannissait.
Quand tu penses que celui qui t'a quittée si lamentablement se vante qu'un livre qu'il a publié sur le thème de l'amour est en tête d'une liste de Saint Valentin. Il y a quelque chose de pourri au royaume de ... non, rien.
(et tu te demandes s'il ne t'a pas écartée non seulement parce qu'il ne se sentait pas capable de te faire l'amour et avait rencontré une femme qui correspondait à son cahier des charges mais aussi pour éviter d'essuyer tes petites taquineries quant à son nouveau virage mercantile ou du moins d'opportunité - lui qui s'était toujours efforcé de faire dans la qualitée (certes, financièrement ça n'était pas la panacée) -).
Le pire c'est que tu n'es pas certaine de ne pas te retrouver à prendre sa défense si tu entends de la part d'autres des moqueries.
Quand tu penses que tu ne peux même pas dire Avec une femme ça ne serait pas arrivé.
(étant donné que la prochaine femme présidentiable est d'un parti qui fait flipper)
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