Bien sûr le jeu de l'époque paraît de nos jours un tantinet surjoué (le muet n'était alors pas si loin), mais il n'empêche que très exactement lorsque de "Dark Victory" alors qu'elle ressent à nouveau les symptômes de la maladie (dans l'histoire une tumeur au cerveau qui lui provoque des troubles de vision, d'équilibre et de sensation), Judith Traherne (Bette Davis) tente de cacher à son mari médecin ses troubles revenus.
Elle s'efforce d'être aussi vive et énergique qu'elle le fut, se soutient au passage aux meubles de la maison, aux paliers, s'appuie brièvement où elle peut, le rejoint dans une pièce de l'étage.
La scène est brève.
Mais si juste.
Comment quelqu'un de pleine santé peut-il savoir si exactement comment c'est ?
Sans être aussi malade, cette chance qu'on a en étant simplement victime d'une forme d'anémie, j'ai si longtemps dû donner le change sur un lieu de travail, ou bien à la maison quand j'étais seule et les enfants petits qu'il ne fallait pas inquiéter, si longtemps dû cacher combien ma tête tournait, dissimuler la faiblesse, qui parfois attaquait par accès.
Encore aujourd'hui où j'en éprouve plus rarement la nécessité, je ne sais entrer dans une pièce sans repérer à quels points je pourrai discrètement m'appuyer. And she choosed the right ones.
"The quality of her performance is marvelous in Dark Victory" (some critic at the time)
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