2 - I'm not really good at zippers

La photo retrouvée

 

C'est la photo que je recherchais quand je suis tombée sur celle-ci.

Prise à notre insu. Qui m'a d'abord mise en colère, et mal à l'aise. Puis qui m'a donné à penser. Elle attestait au moins de la réalité, dans un moment où celle-ci semblait avoir foutu le camp.

J'ignore qui est le photographe qui l'a prise. 

Le paradoxe étant qu'on nous avait à nous demander de laisser nos appareils photos à l'entrée. Alors c'est comme de se retrouver nus face à quelqu'un qui est habillé.

(du fait que je ne porte pas d'appareil c'est une bonne illustration du paradoxe du bain du bébé)

 

 

May be I look like her

Sur cette photo trouvée en voulant en récupérer une autre afin de répondre au questionnaire de Sacrip'Anne, alors que j'y suis on ne peut plus triste, j'ai l'impression de ressembler à ma grand-mère maternelle. Ou du moins, puisqu'elle est morte en 1944, peu après la libération de la Normandie, et qu'ainsi 19 ans nous ont irrémédiablement séparées, sur une photo entrevue d'elle dans un album que conservait ma tante Marie-Thérèse. Je porte deux pièces d'habillement qui sont des fortunes de rue. Il faisait froid mais j'ai les mains nues. 

Après le 7 janvier le froid m'est devenu indifférent. Je le sens sur ma peau, mais ça ne pénètre plus. Pendant une dizaine de jours le sommeil est resté réduit aux moments où je rentrais dormir.
J'ignore de quelle guerre je suis soudain devenue un soldat. 

Je suis en colère que ces photos prises à notre insu circulent. En même temps elle atteste que je ne suis pas un spectre ni en train de faire un mauvais rêve. Ce moment a eu lieu. J'en fus une figurante. J'ai pleuré.

Structure métallique

 

C'est la dernière photo que j'ai prise en extérieur avant de décrocher, de ne plus même avoir le temps de télécharger les images chaque soir, que je prenais dans la journée. La librairie en quasi temps archi-plein, les tracas divers, pas directement sur moi mais si violents et proches, le décès de quelqu'un qui aura bien compté dans la vie de l'homme de la maison, lequel n'a vraiment pas besoin de cette peine en plus en ce moment. C'est surprenant pour moi de travailler dans un endroit où les affaires marchent, j'ai tant connu de mois durant lesquels le livre en papier semblait terminé. Après la vague Zemmour qui n'est pas encore morte (des gens offrent son "Suicide ..." pour Noël), la vague Trierweiler semble une plaisanterie anodine. Je tente de m'en consoler grâce à Modiano que les jeunes découvrent, les plus âgés redécouvrent, et que tout le monde considère avec bienveillance fors quelques messieurs très sûrs d'eux. J'ai ressorti "Lacombe Lucien".

brouillon de participation pour Le Petit Journal

Où ? Et qui ? Et quand ?

En cherchant tout autre chose je tombe sur cette photo que j'avais prise et que j'avais placée comme bannière pour l'un de mes essais de blogs - j'ai toujours 5 fois plus d'idées que de temps à leur consacrer -. Le truc étrange : il s'agit visiblement de la préparation d'une séance de dédicaces. Je n'en ai plus aucun souvenir. C'est troublant.

Un air de famille (lointain mais néanmoins)

 

 

Ce qui est curieux c'est que je ne crois pas que j'avais vu sa photo avant ce soir. Et que je suis tombée dessus en cherchant tout autre chose (as usual).

Très beau texte de l'ami Aaron

Je le dépose ici pour ne pas l'oublier et parce que je n'ai pas tout à fait confiance en la fiabilité de FB sur lequel il a été publiquement publié. Merci Aaron pour cette bouffée de jouvence par un lundi un peu gris.

Throwback Sunday: 42 years ago today I arrived with my family in Paris. November 1972. I remember a gray rainy taxi trip from the airport. And every time I come back to Paris from somewhere, I have the feeling I am re-living that taxi trip. But Paris flabbergasted me. What an adventure! The metro with strange signs about war veterans and civilian blind people and a stale electric smell in the air and wooden seats! Flaky croissants that were warm in the morning and stale at noon! Pain au chocolat where the chocolate was smooth in the morning and hard at 10:00 AM! People kissing passionately in the street! Chairs for rent for 20 centimes if you wanted to sit in the Luxembourg gardens, and policemen with capes and whistles to kick you out at closing! Women with pants so tight that got my 13-year old hormones going! Getting twice-fried French fries from the Algerian frite-man on the rue Dauphine! Going to school from a hotel we lived in for the first few weeks on rue Stanislas, with the girl at the desk wishing us a good day at school as we went out to face another 10 hours of incomprehension! The Choco-rêve dispenser in the school courtyard (choice of milk or dark chocolate)! And the stern-faced Dracula-like M. Diximus, headmaster in the shadow of the Eiffel Tower! The older students smoking pipes and drinking red wine in carafes with the teachers at lunch! Desserts in restaurants with only 3 choices: orange givrée, citron givré or mystère! Black Africans walking around in bou-bous and North Africans in chaftans. Post-68 Latin quarter insurrection every week on the Blvd St. Germain! Gypsies with ladder-climbing goats and bad drumming skills! Raving clochards who vented and ranted about having fought in the war in Algeria! The original arrogant and grumpy taxi drivers, driven to craziness by the tick-tick of the taximeter, and the squawk-squawk of their inaudible radio dispatches! The "Rat Man": a special clochard who would come up to unsuspecting couples walking romantically arm-in-arm and spring a rubber rat in the woman's face, who would scream and grab on to her lover, to the delight of watching café-goers who would give the Rat Man a few centimes! The smell of burnt croque-monsieur wafting up through our windows from the café downstairs, punctuated by the sound of the tock-tock-tock of the expresso thing knocked up the side of a wooden box full of old coffee grounds and the croiiiii-croiiiiii-croiiii of the steam expelled through the little bent tube into the café-crème!

En face de la bibli

 

Après la période où beaucoup s'effondre (amour, emploi), la période de recherche (de travail, l'amour, lui, nous trouve, il ne se cherche pas), l'investissement d'énergie nécessaire dans le nouveau boulot, le retour (les malades l'étant en mode chronique, nous n'y échapperons plus) des problèmes de santé dans la petite famille, le travail plus d'un mois à temps plein qui ne laisse plus rien (peu de temps personnel et plus assez d'énergie), la folie Trierweiler, la déferlante Zemmour heureusement atténuée par la vague Modiano (être en face c'est fatigant et dans les deux premiers cas, le deuxième surtout, désespérant), j'accède enfin à une période calme. "Enfin calme" s'entend : reste encore des suite du problème de la fuite d'eau invisible qui est mangeur de temps, et que je dois vider le balcon qui nous avait servi de zone de stockage, que l'emploi de l'homme de la maison est menacé, l'expérience ne vaut plus rien (1). Je m'aperçois alors qu'au maximum c'est un jour plein par semaine que je peux consacrer à écrire à fond, le reste étant à la marge, un bout de matin, un coin de soir tard. Je me cramponne à mes réservations à la grande bibli comme un naufragé à une planche flottante. Ce sont les seuls moments durant lesquels l'écriture est vraiment protégée ... sauf de mon épuisement.

(1) C'est bien évoqué dans "Photos volées" de Dominique Fabre

copie de mon texte pour le Petit Journal du 13 octobre 2014

C'est après avoir écrit que j'ai pris conscience d'à quel point cette photo était un absolu résumé : le "privée" (d'écriture), la silhouette de la BNF qui apparaît malgré la grille, l'homme qui sort du champ ...

Trois chinois

Trois Chinois ont été emportés par de gigantesques vagues à Shizuoka, sur la côte au sud de Tokyo, dimanche 12 octobre dans l'après-midi. | REUTERS/KYODO

source : le typhon Vongfong frappe le Japon de plein fouet

(billet pour conserver l'info, c'est tout)

Reprendre le fil des photos et des jours

Les problèmes d'alimentation d'ordinateur réglés pour j'espère un moment (cette fois-ci c'est la "pate thermique" qui a été changée et mon disque dur externe auquel l'ordi reprochait de "consommer trop d'énergie" a été glissé dans un nouvel emballage, données intactes j'ai vérifié) je vais pouvoir reprendre mon travail sur la machine le lent traitement des photos mais qui m'apaise tant : il sauve les jours que j'ai vécus alors que les accaparait un amour vain et (pour 2012 car j'ai près de deux années de retard) un travail qui allait vers sa fin mais auquel je me consacrais avec l'énergie du désespoir (à l'automne 2012 je croyais encore que quelque chose pourrait être sauvé). Profitons donc des brefs congés (deux semaines je n'ai commencé de travailler qu'en mars) pour tenter de refaire surface et reprendre les bonnes habitudes de participations collectives et de blogueries personnelles. 

Jolie publicité (pour une fois)

C'est un spam reçu d'un musée pour les activités, les ateliers qu'ils y organisent. La photo n'est pas créditée, dommage j'eusse aimé pouvoir dire bravo au photographe. Pour une fois, loin des habituels poncifs de la publicité voici une image naturelle, vivante, joyeuse mais montrant le travail, pleine de vie, bref, qui donne envie. Dommage que je ne sois pas concernée par ce qui est proposé.