2 - I'm not really good at zippers

Some picture

Je trie des photos afin de faire de la place sur le disque dur de mon ordinateur.
J'arrive au mois d'avril 2018, Guilvinec, une colo Dotclear, un moment de bonheur. 

Comme je suis là pour faire des sauvegardes et du ménage, je scrolle rapidement et pense voir là quelques photos de mes ami·e·s. Mais en ouvrant celle-ci je m'aperçois que ça n'est pas le cas. 

La mémoire me revient, j'ai capté un mouvement, un placement qui ressemblait à la scène d'un film. Le cadrage hasardeux était volontaire.

Reste à (ré)inventer l'histoire. Il est parfaitement possible que les deux personnes sur l'image n'aient rien à voir l'une avec l'autre. 

(si cette photo gêne quelqu'un je l'enlèverai)

 

 

PS : Ça n'a rien à voir mais je le dépose là afin de pouvoir retrouver le lien. C'est l'histoire du premier fils de Brian Jones, conçu alors que son père était adolescent et sa mère encore plus. Il a été adopté (en ce temps là, ni pilule contraceptive ni avortement, le bébé naît, et zou on l'enlevait à la jeune femme si un mariage en urgence n'avait pu régulariser l'affaire, laquelle n'avait pas son mot à dire, quand elle ne se faisait pas taper - quand aux jeunes pères, globalement, on leur foutait plutôt la paix -), heureux avec ses parents d'adoption, et n'a su que vraiment très tard qui était son père biologique.  

La classe malgré le bouton manquant

J'aime beaucoup cette photo de Jimmy Dean, je n'en ai hélas trouvé trace que sur Pinterest et elle n'y est pas en entier. Au départ il s'agissait d'une photo de groupe de voyage scolaire. 

Il y a quelque chose dans cet étrange gilet qui ne veut plus rien dire une fois déboutonné, ce bouton manquant et l'air d'étudiant du garçon qui me touche particulièrement - peut-être suis-je aussi quelqu'un de facilement "vêtements étranges, bouton manquant" -. Sauf que malgré tout ça, il a la classe, quelque chose qui fait que sur la photo générale (mais où la retrouver) c'est lui que l'on regarde même si l'on ignore qui il est.  

Une certaine image du bonheur

Mon téléfonino, entre les applis toujours plus gourmandes en mises à jour et mémoire vive disponible et les photos que je télécharge régulièrement mais ne parviens pas toujours à effacer aussitôt, est donc saturé.
J'entreprends sans plus tarder un ménage parmi les images et donc efface celles déjà présentes sur l'ordi. C'est alors en browsant, que je retrouve quelques photos de moments vraiment heureux.

Dont celui-ci avec Thomas, à la librairie où je ne travaille plus, lorsqu'il y était venu le 14 février 2018.

L'année 2017/2018 aura été éprouvante, j'ai vraiment trop travaillé parce que je cumulais la librairie à fond et chaque jour de liberté ou presque soit du sport intensif soit le plus souvent tout le travail concernant la succession, les tris, les rangements, le déménagement, la vente de Taverny. Je n'ai eu de jours de repos que ceux d'épuisement et j'ai mis plusieurs mois à m'en remettre tant était profonde la fatigue de fond.
Mais il faudra que je me souvienne bien que les moments de très grands bonheurs furent nombreux.

Et pas seulement sportifs.
Merci Thomas, merci à toi.

Le premier janvier 2009 à 0h21

 

Ces jours-ci je ne touche pas terre : un travail s'achève, un autre débute, plus stimulant, plus intense, ça chevauche un peu, je suis au bord de mes débuts en triathlon (un rêve qui m'a saisie en 2011, six ans pour parvenir à tenter ma chance, cette ténacité qu'il faut quand on a peu de temps personnel et peu d'argent), il y a le deuil de ma mère, sa maison à vider, des papiers à faire, encore des papiers, un cousin perdu et cette peine est grande, je croyais tant pouvoir compter sur cette part-là de ma famille, et puis ces présidentielles aussi au cours desquelles nous avons senti le vent du boulet - en 2022, sauf si le nouveau fait des miracles, ça sera pire, le racisme est revenu et se sent légitime, les gens limités se trompent d'ennemis, certains ambitieux sont prêts à passer par là pour se faufiler jusqu'au pouvoir -. Bon et bien sûr avec toute cette surcharge j'ai négligé mes appareils photos, celui du téléfonino et le vrai, et d'ailleurs l'ordi aussi et voilà que tous saturent. Alors je fais du ménage urgent, tout vite, en ce moment.

Je retrouve ainsi cette photo prise chez mon amie Flo lors d'un réveillon que chez elle nous passions. Il semble qu'elle me l'a envoyée le 13 juin dernier, je crois pour tenter de ramener à ma mémoire l'une des personnes qui y figurait. C'est un peu effrayant cette façon que j'ai de ne pas me souvenir du tout de certaines personnes, comme s'il fallait certaines qualités ou défauts particuliers pour être éligibles à ma mémoire et que sans ce mélange, mes frères humains tombent sous mon radar, pas captés, comme si le moment qui nous avait vus nous côtoyer n'avait pour moi pas existé, ou qu'ils en avait été ôté. Ma mémoire a un petit côté stalinien, qui retouche les images. La seule chose qui m'en console c'est que parfois la personne ainsi gommée est une star, peut même être celle autour de qui l'événement qui nous rassemblait était organisé. Ma mémoire est sélective mais fort égalitaire.

Je m'aperçois que cette photo est joyeuse et jolie, ce que je n'avais pas vu de prime abord - sans doute trop occupée à tenter de reconnaître la personne cause de son partage -. Je me souviens de cette soirée heureuse, de notre retour pour grande partie à pied, car trop tardif ; qu'après deux années de détresse affective, après la rupture subie d'avec ma grande amie, je me sentais à nouveau en place normale au monde, j'étais amoureuse, je me sentais aimée, j'étais au bord de quitter un boulot qui n'avait plus de sens - mais je l'ingorais, peut-être que cette soirée était l'un des ingrédients qui m'avait donné la force de le faire, qui sait ?-, j'écrivais. 

Cette photo me remet en place toute la reconnaissance que j'éprouve envers Flo, qui malgré sa vie bien remplie (et la mienne de ouf) a su trouver le temps toujours de me soutenir. Je la dépose ici pour pouvoir y revenir lorsque je fléchirai dans mes (à présent nombreux et stimulants) projets. 

Souvenir heureux d'une belle journée

(sauf la mauvaise nouvelle en soirée (1), mais considérons qu'il était chanceux d'être demeurée dans l'ignorance pendant ma journée de travail et nos heureuses retrouvailles)

Merci à Élisabeth et Martin

 

 

 

 

(1) Concernant la santé de ma mère

Curieux voisinage de TL

 

Le mystère photographique du 1er février (2016)

 

    Le 1er février j'étais chez moi, à un bref rendez-vous d'ordre médical ou assimilé et le soir au cinéma. Je n'ai pas souvenir d'avoir fait quoi que ce soit de très particulier concernant mes photographies, je crois surtout que je rangeais dans l'appartement (et non sur le disque dur). Pour autant la restauration d'images m'a remis plus de 2000 photos à cette date précise dont certaines remonte à des temps reculés. Ainsi celle-ci de mon homme, alors de passage à Paris lorsqu'il faisait son service militaire en tant que VSNE au Burkina Faso. J'habite une chambre de bonne dans le XVIIème arrondissement. Elle date nécessairement d'entre 1986 et 1988. J'ai dû la recharger sur l'ordi que j'avais en 2005 afin d'illustrer un billet du blog Sans nouvelles. Que fait-elle restaurée en date de 11 ans plus tard, alors que trois ordinateurs se sont succédés ?

 

À la même date de sauvegarde je récupère deux autres photos dont je n'ai à ce point souvenir de les avoir prises que je me demande si elles ne proviennent pas d'une autre source - quoi que j'ai beaucoup d'images de skaters j'aime les prendre en suspens, et que justement je reconnais l'endroit - 

. Il y a aussi cette photo de Marie, datant probablement de l'époque de notre rencontre (1999), mais je n'ai aucun souvenir qu'elle eût cette teinte en roux, elle tirait plutôt sur la coloration mèches blondes comme tant de femmes se font,
Tout ça est un peu troublant.

 

Si c'est moi qui ai pris ces images, pourquoi n'en ai-je aucun souvenir, à ce point aucun ?

Si ça n'est pas moi comment se fait-il qu'elles se soient trouvées dans mon répertoire du logiciel iphoto de mon ordinateur, dans lequel je "développe" les photos de mes appareils (1) ? Et ce d'autant plus que par ailleurs j'ai récupéré un ordinateur rechargé pour le reste à l'identique pour tous les fichiers (textes, images, sons) personnels, jusqu'au moindre sous-répertoire. 

Dans les deux cas, pourquoi diable cette date du 1er février 2016 ? (Je n'ai souvenir d'aucun plantage, d'aucune anomalie sur l'ordi), et alors que les autres photos restituées sont en général à une date logique, la vraie ou celle à laquelle j'avais effectué une recherche ou une compilation.

Ma perplexité est d'autant plus grande que les jours suivants portent les photos correspondants à leur bonne date, quelques dizaines par jour, voire beaucoup moins aux jours chargés.

Une chose est certaine, toute photo numérique ou numérisée peut un jour ressurgir, qu'on le veuille ou non. 

Et se retransmettre on ne sait comment.

Cette perplexité me rend d'autant plus admirative du très beau travail accompli par Olivier Hodasava à la mémoire du groupe A3 dans les WC : quand nos propres travaux et souvenirs peuvent nous devenir étrangers, recomposer ceux des autres avec respect, ainsi qu'il l'a fait, est une sorte d'exploit. 

 

 

(1) si je récupère une photo que quelqu'un m'a envoyée elle se retrouve dans le répertoire "Images", normalement. Les captures d'écran, elles, n'ont pas le même suffixe et se retrouvent dans "Bureau" par défaut.

Majorette Thompson

    Je suis donc à nouveau tombée et à nouveau assez peu volontairement (en janvier et février, annonce de la fermeture du fotolog, à présent restauration sans filtrage par des professionnels après panne de l'ordi) dans des opérations de sauvegardes et ménages de photos. D'où comme à chaque fois quelques intéressantes retrouvailles, et d'autres plus cocasses, ainsi celles-ci début janvier alors que nous sommes en Normandie et que j'y retrouve un vieil exemplaire des "Carnets du major Thompson" : 

. Il ne me manquait que le journal et la pipe, et à lui l'appareil photo.

As time goes by

Il arrive parfois que l'amour dure un peu. S'il devient tendresse. Et si on se veut suffisamment de bien pour se rapprocher en cas d'adversité - ce qui dans la plupart des existences est beaucoup plus fréquent que le bonheur béat -.

Koudougou, 1987 (probablement)

Paris dimanche 18 octobre 2015, à l'expo Horsesvisions

27 ans.

PS : Le titre, bien sûr, c'est celui-ci

Trois ans plus tôt

 

(à onze jours près)