Depuis quelques temps j'assiste, impuissante, au fonçage droit dans le mur de l'une de mes amies.
S'il n'était pas mort depuis bientôt trois ans, je pourrais croire qu'elle a rencontré feu #MaGrandeDiva. À la différence que la période de fragilité où j'étais lors de ma rencontre avec icelui, et qui précisément avait rendue cette rencontre possible et fait de moi une proie facile, ne m'avait pour autant pas fait tout bouleverser. Et que j'ai toujours conservé un brin de méfiance, j'avais lu ses ouvrages, je savais que quelque chose dans ses relations avec les femmes relevait de l'égoïsme mâle à l'ancienne, quand bien même il s'en défendait. Après la rupture, y compris amicale et professionnelle (in some way), je m'en suis voulue (de ma naïveté, d'avoir écrit une lettre comme si elle était à mon initiative, et d'y avoir écrit des choses regrettables), mais je n'étais pas dans un choc de surprise, je pouvais me dire à moi-même que je me l'étais bien dit. Et puis les difficultés de la vie ont repris le dessus, je n'étais pas totalement seule, e cosi via.
J'essaie de la soutenir, d'être au moins un peu là (1), mais force est de constater qu'en amour rien ne peut empêcher les gens d'aller taper dans le mur ou toucher le fond de la piscine alors que tout indique que c'est ce qu'ils se sont embarqués à faire.
L'amour court-circuite le cerveau pensant.
Ne reste plus, comme en gymnastique qu'à se tenir prête sur le bord du tapis de réception, si tant est qu'il y en ait un, et de rattraper le coup au dernier moment.
Je suis triste pour elle. Et inquiète.
(1) Pas facile alors que mes heures sont prises, essentiellement par le travail, et que la fatigue envahit de sommeil tout temps libre