Je crois vraiment que ce nouvel emploi me permet enfin de tourner la page, c'est vraiment une nouvelle vie, différente, et non pas comme fut le travail pour les librairies F. après celui à Livre Sterling, même au début lorsque j'étais très bien avec Olivier, Anne, Marguerite et Sébastien une sorte de consolation après ce qui aurait dû continuer et, je m'en suis rendue compte après les attentats de janvier 2015, un job sans perspectives. Là, j'ai le droit d'y croire, et je fais équipe avec quelqu'un qui est prête à avancer. C'est formidable.
Il n'empêche que des bricoles viennent cruellement me rappeler que la peine profonde d'une affection trahie n'est pas encore ou déjà guérie.
Par exemple ce matin alors que je me régale à lire le blog de David Madore dont l'humour et l'intelligence me font un bien fou, je tombe sur ces phrases "j'ai quand même trouvé un site marchand, ça semble être une toute petite boutique, qui prétend encore avoir le foobar bleuté ; seulement, ils ne livrent qu'en Allemagne, Suisse, Autriche et Luxembourg. (Je n'ai jamais compris la raison de ce genre de choses : est-ce pour des raisons légales ? parce qu'ils ont la flemme de faire un site Web en autre chose qu'en allemand ? mais même dans ce cas, pourquoi interdire aux germanophones qui habiteraient en France de passer commande ?)" et je me suis d'un seul coup souvenue du temps où je commandais pour F. (ou alors il commandait en donnant mon adresse pour réception) des DVD de films difficiles à trouver et que certains (re)vendeurs amazon ne livraient pas en Belgique mais en France si. Et je me faisais un plaisir de les lui rapporter lorsqu'on se revoyait ou de le lui ré-expédier s'il y avait urgence.
Et bien sûr nous nous posions cette même question du pourquoi.
Je me sens à présent tout à fait guérie de m., je peux penser à elle avec tendresse, c'est loin, ma vie est redevenue belle, elle aura vraiment contribué à me sortir de l'"Usine" et je lui en sais gré, et je ne suis pas loin de penser que m'avoir larguée lui aura plus fait perdre qu'à moi son absence - une fois passée la zone de danger -. En revanche pour F. la plaie très facilement se remet à saigner. Nous n'avions pas fini, vraiment pas, de nous aimer. Il a commis une erreur, s'est laissé dominer par son vestige de sexualité. Et je ne parviens pas encore (n'y parviendrais sans doute que grâce à un élément nouveau, professionnel ou affectif) à me dire, ce Grand Balbeb, tant pis pour lui.
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