Habituellement je ne m'intéresse pas à la vie des stars, pas plus à la leur qu'à celle d'autrui, en fait m'intéresse ceux qui me concernent (affectivement), ceux qui sont touchés par un événement plus général (parce que je me sens souvent concernée, en empathie, que j'aimerais qu'il y ait davantage d'entraide face aux catastrophes), ceux dont le cas est représentatif de quelque chose de plus général. Je tombe via twitter, ma TL plutôt "infos" et "amis" est quand même perméable (1) sur la lettre de Vanessa Paradis defendant Johnny Depp face aux récentes allégations de violences conjugales. Je n'ai pas d'opinion sur ses éventuelles culpabilité ou innocence, n'importe qui peut un jour ou l'autre faire n'importe quoi, c'est ce que la vie m'a appris (et aussi que si l'homme n'est ni armé, ni un colosse, ni un champion de sport de combat, une femme adulte peut se défendre ou au moins riposter assez pour calmer l'accès violent).
Et d'ailleurs je sais que j'ignore les motivations de cette missive, d'une façon de dire Come back to me, au fruit d'une possible négociation - contrairement aux scènes de ménages entre pauvres gens, il y a un fric fou à la clef selon ce qui sera jugé - ou d'une intelligence rationnelle - la femme précédente n'a pas intérêt à ce que l'homme qu'elle aima fût ruiné -. Mais la sincérité n'est pas non plus à exclure : il se peut qu'heureux assez longtemps cet homme ait été bon pour elle et leurs enfants. Et que l'ancienne bien-aimée qui est leur mère, désire en témoigner. Dans cette hypothèse, celle de la sincérité, ces quelques mots, c'est la classe.
(1) À partir de quel degré de célébrité des protagonistes un fait divers privé devient-il de l'information