Après s'être dit, bon, au moins un de sauvé. Je me suis dit que novembre 2011, oh novembre 2011, tu étais encore là, malgré une brève alerte (ou une bouffée de sincérité) en début de la même année. Que s'il m'était advenu alors ce qui m'arrive aujourd'hui, à savoir un jour de congé imprévu, j'aurais bondi dans le premier Thalys, tu aurais bousculé ton emploi du temps, nous aurions été heureux. Que la même chose en 2012 je me serais dit, Zut, où trouver l'argent ? Mais que l'une ou l'autre de mes amies m'aurait sans doute avancé ce qu'il fallait pour une escapade en TGV. Je t'aurais alors convaincu que c'était important de venir à la librairie signer.
Qu'enfin au même mois de 2013 la question ne se posait plus puisqu'à la fois j'étais au chômage et tu m'avais quittée.
Décembre 2014, on est à présent dans la réalité et je choisis de rester à la maison, à tenter tout en dépotant quelques tâches ménagères et écrivant un peu, de prendre des forces pour la période intense de travail qui me tiendra tout décembre. M'efforcer de ne pas trop penser aux lourds tracas de travail de l'homme dans ma vie. Il sera toujours temps de le faire lorsqu'ils se seront mués en aggravation des problèmes familiaux d'argent. D'autant qu'au schéma Il va mal, il tient à moi, il va mieux, il me plante là, j'ai déjà donné. I have to learn some selfishness so as to survive.
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