2 - I'm not really good at zippers

Oui, malheureusement

#anotherTed

Dangereux (pour les femmes). Pousseur au suicide, ou, si vous êtes solides, au moins
au désespoir.

 

 

À force que viadeo insiste, je me suis demandée si je ne devais pas accepter afin d'avoir enfin la paix, ne pas avoir alors qu'enfin je pense à d'autres ou autre chose un rappel perpétuel de l'homme qui m'a blessée et si salement quittée. Mais j'imagine qu'un clic d'acceptation lui sera signalé qui pourrait être mal interprété - non, je ne veux pas renouer, en l'absence d'un autre qui me protégerait, je dois rester éloignée -.

Fin de période

 

Ma mésaventure de ce soir clot définitivement la période Da.......-De...... de ma vie. Dans les mêmes années j'ai eu un (grand) amour, un (bon) patron, et un (excellent) un appareil photo . J'ai perdu les deux humains en même temps - à croire que le premier m'a menée en bateau, d'être déjà pris et bien pris par une autre, le temps qu'il sache que je ne lui serais plus immédiatement utile puisque je n'aurais plus ce boulot où je pouvais vendre le fruit de son travail -, et l'objet tout récemment, d'avoir joué de malchance et d'épuisement. Je crois que ce dernier vol est signe qu'il est plus que temps de tourner la page. Et qu'aussi quoi que je fasse je semble condamnée à me faire exploiter par les autres, des amours aux voleurs et dans une moindre mesure les employeurs - j'ai très rarement été payée à hauteur de mes contributions, tous ont toujours eu des bonnes (dans le cas de la librairie et ses difficultés) et des moins bonnes raisons de me sous-payer -. Je trime actuellement au tarif horaire du smic.

J'ai donc bien un autre boulot, je vais avoir un nouvel appareil, le même en moins cher, un homme qui ne m'aimait plus, passé un béguin de plus, semble à nouveau m'aimer, même si, comme avec le Grand Belge il manque un élément essentiel auquel je semble condamnée à n'avoir plus accès. Mon existence s'est mise d'elle-même en mode "plan B". Ça n'est pas rien. C'est mieux que.

Une fois de plus cette sensation des nées pauvres et pas trop jolies, que dans la vie on subit plus qu'autre chose, que nos choix se limitent à un art désespéré de limiter les dégâts. C'est notre capacité à encaisser les coups qui, elle, est illimitée. Sinon on ne serait déjà plus là pour le constater.

J'arrête de jouer (au loto, pour commencer). Et j'apprendrai à riposter.

 

(1) lequel remplaçait mon premier Olympus mort dans mes bras d'épuisement électronique

PS du 23/06/14 : Curieusement le "Daily mugshow" qui certes marquait depuis décembre des signes de fatigue mais je croyais que ça venait de mon équipement après une mise à jour incompatible, a disparu dans les mêmes journées (nom de domaine non renouvelé). Ainsi donc même cette petite expérience Sophie Calline concommittante touche à sa fin - même si je la poursuivrai sur mon blog privé I wanna see my hair getting grey -. Décidément une page complète a choisi de se tourner. Je n'ai d'autre choix que suivre.

Un soupçon

Via l'ami Xave, merci à lui, mais tout se passe comme si Josef Schovanec m'avait tout expliqué et aussi un de mes anciens collègues (mécontent de mon absence de prise au vent) et un camarade touiton qui lui avait été vu et accompagné enfant.

En fait beaucoup de choses ont été corrigées par mes propres efforts (typiquement : la danse afin de lutter contre l'absence de coordination des mouvements ; le choix délibéré d'être cool sur plein de trucs après une sortie manquée en CM1 d'avoir par trop stressé ; le "jouer aux animaux" qui m'a servi enfant et adolescente d'auto-thérapie) et il y en a beaucoup auxquelles mon aptitude à la joie (quand rien ne va spécifiquement mal) et à la bonne humeur m'ont permise d'échapper. Mais il est bon de pouvoir se dire que cette sensation si fréquente d'être une extra-terrestre et d'être une femme à qui il manque des trucs, qu'il les manque totalement et certaines de mes incapacités absolues (à mentir, à tricher) peuvent un peu s'expliquer. Et que je ne suis pas débile ou inadaptée comme on me l'a tant reproché. Combiné au fait d'être un(e) transfuge social et à la fatigue de la thalassémie - qui rendrait par moment bizarre tout être humain normal - ça a donné un mélange explosif. Très dangereux et très stimulant. C'est assez miraculeux, somme toute, ma survie.

Il faudrait que je puisse faire en sorte que mon expérience puisse servir à d'autres.

Il ne faut pas perdre de vue qu'il y a des atouts : le fait d'échapper aux dérives moutonnières, le fait d'être intègre, celui d'apprendre les langues avec une délectable facilité, une capacité de concentration à toute épreuve.

Et comme je l'écrivais sur Traces que je reste cependant légèrement sceptique, car j'ai l'impression toutes ces dernières années qu'un mouvement venu du monde anglo-saxon tend à "caser" les gens afin de mieux éviter de remettre la société en question. On est donc dépressifs, bipolaires ou Aspies, catalogués ainsi dès lors que des composantes de notre personnalité pourraient remettre en question ce monde de concurrence et de surproduction effrénés. J'aurais tendance à ne penser autistes que les personnes pourvues d'un réel handicap relationnel. De même que pour moi le diagnostic de dépression ne s'entend que si la vie ne va pas mal, quelqu'un en deuil ou qui peine à se remettre d'une rupture, d'un licenciement n'est pas dépressif, il ou elle est en deuil d'avoir subi un sale coup. Et l'on a tendance à étiqueter comme bipolaires, façons de les excuser pour leurs sautes d'humeur, des personnes qui sont tout simplement "soupe au lait" (par exemples) et que c'est peut-être de mettre les gens au boulot sans arrêt sous pression qui tend à les rendre encore plus ainsi.

C'est un grand soulagement de savoir que certaines choses de la vie courante qui semblent être pesantes pour soi seul(e) telle la difficulté à remplir des formulaires administratifs ou à suivre une conversation lorsqu'est très fort le bruit de fond s'expliquent et sont éléments d'un ensemble et par là-même peut-être dignes d'un peu d'indulgence.