À l'ami au moral devenu bas, j'avais jeudi failli proposer qu'on se voie. Mais ce jour-là était chargé déjà et son écrit me rassurait qu'il n'y avait rien d'ultime, juste du très bas.
Malheureusement (pour lui et je le sus après, pour moi) ma Don Camillo Voice me souffla, ne t'engage pas, tu ne pourras pas.
Et comme à chaque fois qu'elle se manifeste celle-là, elle eût raison : en 24 heures je reçus plusieurs messages dont un d'une cousine qui venait soudain d'Italie (ce qui m'a beaucoup réjouie) et d'autres qui me signifiaient la forme ultime de séparation que je n'avais pas encore testée à savoir l'anté-rupture. Un concept importé de l'étranger : on met fin à lien amoureux qui n'était encore qu'au stade potentiel d'affection partagée. L'idée de celui qui unilatéralement l'impose étant d'éviter de se faire mal en se quittant après (hypothèse la plus honorable et que je crois valide ici, d'autres étant, il vient de rencontrer une bombasse et ça serait bête pour simple potentielle bonne compagne de la laisser filer, ou bien à l'opposé il craint que ne se révèle qu'il n'est plus l'homme qu'il était ...).
Me voilà donc accaparée à plein, remise en mode survie élémentaire, petite nausée permanente, pleurs en silence, fièvres nocturnes et perte de poids, combinée curieusement à On visite Paris youpi.
Quant à l'ami, il l'échappe belle : nous serions-nous vu qu'il m'aurait retrouvée en loque désespérée dans ses bras, laminée d'être depuis 4 ans toujours toujours toujours celle de trop, dont on ne veut pas, sans d'ailleurs pouvoir expliquer pourquoi et me laisser ainsi une piste pour améliorer mon cas. Je n'ai donc aucune chance de modifier le cours des choses. C'est devenu statutaire : tu es celle qu'on n'aime(ra) pas.
Plog.
Commentaires