Il avait un peu bu, m'a murmuré On se croirait dans un film et il n'avait pas tort. Un de qui tu devines ou bien un Rohmer au temps des portables réactualisé.
Alors je n'ai pas pu m'empêcher de tenter ma chance. Sans doute maladroitement. Mais un tel espoir depuis ton bref texto de mon week-end lillois ne pouvait rester sans essai de dialogue.
Tu me manques. Je reste persuadée que nous avons été victimes de circonstances qui m'ont fait devenir boulet parce que désespérée et par ailleurs trop seule en cette période là. Il ne faut pas en rester là. On n'efface pas les gens comme ça, ça n'est bon ni pour qui subit ni pour qui le fait. Tant de tendresse et d'affection ne peuvent à se point disparaître dans le rien et si unilatéralement.
Il me faudra en 2009 que je me batte pour notre survie financière, et pour mon travail aussi, que je dépote enfin sans plus d'état d'âme sur l'insuffisance de ma qualité.
Il serait bon que je retrouve une vie normale et amoureuse. Trois ans sans, c'est bien trop.
Et puis enfin que je parvienne à ce qu'on se reparle, il n'y a aucune raison qu'entre nous demeure cette paroi de verre que tu as installée ou s'il y en a une, je dois savoir pourquoi.
L'époque est trop mal partie, la bêtise victorieuse, la planète en sale état et les guerres menaçantes, nous pouvons nous offrir le luxe suicidaire de séparations fratricides.
La nuit s'achève en silence. D'autres réponses s'égrènent. Le monde me parle. Tu te tais.
Je ne veux plus pleurer.
Mais je ne peux pas non plus cesser de t'aimer. Sur ordre. Sans sommation. Et amputée de toute confiance puisqu'elle t'était accordée.
Bon sang mais où es-tu ? Dans quel monde inaccessible t'es-tu donc retranchée ?
Je souhaite que 2009 soit pour toi une année sereine et que tu rejoignes celle que tu étais et qui sauvait ses amies au lieu de les condamner. T'abbraccio.
Commentaires