Pour répondre à Tippie, et sans doute aussi faire écho à Kozlika affairée à son garage quand je m'occupe de mon grenier ;-) + :-( voilà enfin ma participation à la chaîne en vogue de ces temps derniers, celle des six trucs pas indispensables, ou six choses insignifiantes concernant le tenancier du blog concerné :
1/ J'aime les speculoos et les Destroopers et ça ne date pas d'hier. Je ne saurais faire un saut à Bruxelles (ou en Belgique d'une façon générale) sans en rapporter quelques paquets. Le plus rigolo c'est que je crois avoir influencé quelqu'un qui en a à son tour parlé dans un bouquin.
Le plus beau, c'est le cadeau que nous avaient fait des amis de là-haut.
2/ J'adore le pain grillé y compris et surtout s'il est tout frais. Ce que d'aucuns (en tout cas un par chez moi) considèrent comme une hérésie : le pain qu'on grille est pour lui le pain rassis et le frais on le mange froid.
Comme j'ai parfois une chance inouïe pour les petites choses de la vie (les grandes se chargeant efficacement d'un fort coefficient de catastrophe), le fabriquant de notre cafetière a eu pour moi l'attention que mon mari n'avait pas.
(comment ça, ça se voit que je réponds à l'heure du repas !?)
3/ Sous l'effet de l'euphorie je peux être après-coup atteinte de légère amnésie. Je vous rassure tout de suite : ça ne m'est arrivé qu'une seule fois dans la vie. J'avais pendant 5 mois milité coeur, corps et âme pour la libération de deux personnes qu'on savait en grand danger. Les voilà enfin présents et sauvés. Pendant une dizaine de jours j'ai marché je crois au dessus du sol. Ça tombait par ailleurs que du fait d'un léger héritage et d'un hasard de calendrier qui permettait aux deux phases d'être concordantes, ce que je ressentais comme une victoire collective et pour une fois une ou deux fins de mois élargies et faciles, je disposais de quelques moyens financiers.
Il m'est arrivé un an après au moment du changement de saison correspondant de me redécouvrir des vêtements et chaussures dont le souvenir de l'achat n'existait tout simplement pas. J'en achète peu à l'ordinaire sauf des pulls parce que j'ai froid, aussi je crois qu'ils datent de cette période-là.
C'est à ce même moment que j'ai participé à un concours qui m'a à l'automne fait gagner 10 Agatha (Christie) mais j'ignore encore pourquoi (la lettre de félicitation envoyée par l'entreprise à laquelle avait été sous-traité le marketing était si vague qu'elle ne m'a éclairée en rien).
Et aussi dans ces même journées que je m'étais inscrite pour participer à l'Hôtel des Blogueurs.
Ça, non seulement je m'en souviens bien, mais je ne le regretterai jamais.
4/ J'étais tellement bonne au collège qu'ils avaient dû pour moi créer l'appréciation "A+" sur les bulletins scolaires. J'étais sérieuse, organisée et efficace mais ce n'était pas volontaire. J'étais juste philomathe et légèrement malheureuse d'une condition sociale et affective qui n'offrait pas d'autres évasions que le savoir éducatif et celui de la rue. Je suis reconnaissante envers la plupart de mes professeurs, qui étaient presque tous des passionnés de leur métier et heureuse d'avoir su profiter du second qui aujourd'hui encore et dans les pires moments assure ma survie.
5/ J'ignore beaucoup de mes origines. Au delà de mes grands-parents, je ne sais plus rien et déjà rien qu'eux viennent les uns et les autres de plus ou moins bien loin. Un défaut génétique fait de moi à coup certain une méditerranéenne probablement doublée d'une lointaine ascendance asiatique (viëtnamienne, peut-être). Je me sais aussi Bretonne et Normande. On m'apprendrait un jour une lointaine ascendance juive et une autre arménienne, que je n'en serai pas surprise.
Réelles ou projetées, ces origines multiples sont ma plus grande richesse. Alors tous ceux qui prônent le rejet de qui vient d'un ailleurs me trouveront en opposition. Finalement ce point 5 n'est pas insignifiant.
En attendant, je me sens surtout banlieusarde et le serai toute ma vie, même si à présent et depuis 20 ans j'ai le privilège de vivre à l'encolure de Paris.
6/ J'aurais survécu au dernier Poilu.
Le dernier "poilu" de la guerre de 1914-18 est mort

PARIS (Reuters) - Le dernier survivant des combattants français de la guerre de 1914-1918, Lazare
Ponticelli, est mort, annonce l'Elysée.
Emmanuel Jarry |
Est-ce si insignifiant que ça ?
Sachant que mon grand-père maternel avait "fait" Verdun et en était revenu suffisamment vaillant pour s'assurer une presque nombreuse descendance. Dont je fais partie et mes enfants aussi.
Je passe à qui saura s'en amuser, sachant qu'on aura du mal à faire mieux qu'Olivier Ertzscheid repéré grâce à Embruns (je ne dis pas ça pour vous décourager, hein)
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