Chez un auteur classe, la présence des sempiternelles fausses-blondes à jambes interminables destinées dans un roman guerrier à assouvir les nécessités de détente d'un belligérant aux désirs formatés par l'occident, ça donne par exemple :
"Il est déposé au Radisson Blu Downtown, où il a réservé une chambre. En début de soirée il grimpe à la Terrasse, le bar plein air de l'hôtel [...] décoration à la sobriété mondialisée, juste ce qu'il faut [...] pour créer l'illusion de ne dépayser personne. Le traitement post-FOB idéal.
Il y a peu de monde, des voyageurs d'affaires et des petits princes locaux déguisés en branchouilles. Deux perches court-vêtues, au platine zéro-défaut, patientent à une table en sirotant des cocktails [...]"
("Pukhtu", DOA, série noire p 110)
Comme quoi, lorsque le cliché est inévitable (elles sont là et leur présence a un sens), il y a toujours moyen d'en jouer.
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