"Il devinait ses seins, petites glandes tièdes, et la marque des bretelles sur sa chair." (Hubert Haddad, "La condition magique", Zulma poche).
(il s'agit dans un roman par ailleurs (pour l'instant) de bonne tenue de l'arrivée d'une jeune femme qui prend place dans un train et que le personnage principal observe s'installer ; à sa décharge il a également remarqué l'ouvrage qu'elle ouvre pour lire ).
Depuis lors ma lecture consiste à attendre des "jambes interminables" qui ne sauraient tarder. De la part de certains auteurs on n'est pas étonnées, mais de ceux que l'on estime et dont on apprécie le travail, habituellement fin et élégant, c'est toujours :
- lassant ; un personnage féminin fait son apparition. Si la narration est écrite du point de vue d'un personnage masculin hétérosexuel ce sont presque systématiquement ses caractères sexuels apparents qui sont épinglés.
- décevant ; ici dans la façon de l'exprimer (hé les gars ça vous ferait quel effet si une auteure écrivait "Sous son jean moulant, elle devinait ses testicules, petites gonades productives, et la marque de l'élastique du caleçon sur sa peau").
Je vais finir par croire qu'Olivier Adam dans "Les lisières" avait raison.
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