Ces trois ou quatre dernières années, depuis que ma vie me ressemble davantage et n'est plus tenue par un emploi alimentaire délétère, j'ai remarqué que lorsqu'un roman m'a plu et bien embarqué, j'éprouve un besoin immédiat de le relire, d'en relire au moins le début, jusqu'au moment où ses personnages m'en sont devenus familiers ; un peu comme dans la vie se rappeler des premières rencontres avec ceux qui ensuite ont pris place dans nos vies, au moins en tant qu'amis.
C'est le cas aujourd'hui de "Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn" (Ben Fountain) que je suis bien partie à relire, jour de congé aidant. Ce fut pareil pour le "14" d'Échenoz mais là c'était côté style, pour savourer l'élégance. Et aussi plus tôt pour "La vérité sur l'affaire Harry Québert" de Joël Dicker (afin d'apprécier l'écheveau) et, de David Grossman, "Une femme fuyant l'annonce" (1).
(1) Une des lectures majeures que j'aurais faites ces dernières années. Force comparable à celle des Thibault de Roger Martin du Gard. On n'est pas la même personne après. Davantage de sagesse et de force. Moins de solitude, aussi.
Commentaires